Post Numéro: 163 de alain adam 25 Aoû 2016, 22:06
Hello les amis ,
Je tiens a rajouter un point sur l'utilité des ports , situés le long de l'atlantique , tout comme en med. occidentale par ailleurs . Les flottes navales de l'époque sont constituées en divisions , selon le type de navire , qui leur assure une capacité de combat mais aussi une autonomie . A cette époque , il n'y a qu'une motorisation valable : le petrole . Lors de grands parcours de flottes majeures , on envoie "charbonner" ou "pétroler" les petites unités assez souvent , et si l'organisation est bien faite, elles sont remplacées par d'autres . Ce qu'il faut comprendre, c'est que l'autonomie de déplacement d'un cuirassé n'a rien a voir avec un destroyer, une frégate ou une corvette , et que ces elements mineurs doivent avoir des points de chute a proximité du circuit de la flotte pour se réapprovisionner . C'est encore pire pour tout ce qui est vedettes , avisos et tout le reste de la poussière navale .
Certes , on a commencé lors de la seconde guerre mondiale , a faire du ravitaillement en pleine mer , mais cela reste tout de meme anecdotique , et suppose des rendez-vous , ou se coltiner des navires ne dépassant pas les 15 nœuds le long du trajet , coupant ainsi une certaine réactivité d'une flotte de combat .
En 1940 , ces solutions n'étaient pas vraiment au point , et il restait impératif d'avoir des ports . Alors certes, dans un cadre restreint comme la méditerrannée , un destroyer peut passer de Gibraltar a Suez , et meme être engagé , mais il ne passera pas du nord de l'Ecosse a Freetown sans se ravitailler , ou alors en fonctionnant sur les reserves, l'empêchant de participer a tout ce qui pourrait arriver entre les deux, y compris si un sous-marin entre dans la danse : il n'a plus de role fonctionnel .
Le problème était valable des deux cotés : nombre d'unités allemandes se sont ravitaillées sous le manteau en Espagne par exemple .
Une base comme Gibraltar a donc une utilité majeure pour la Grande-Bretagne , car si la med. est fermée , il faut faire le tour de l'Afrique pour faire passer des elements d'un coté a l'autre , ce qui rajoute , de mémoire , 3 ou 4 semaines , ce qui nécessite un réappro , après avoir passé le cap le plus dur ( ou avant ) : les cotes espagnoles et françaises ou l'ennemi traque les convois , et ou le carburant sera utile pour distancer , ou rechercher activement l'ennemi pour les unités de combat .
J'insiste : faire chuter Gibraltar ( ou pas ) est une clef décisive de la seconde guerre mondiale , dans le concept occidental de la guerre .
Amicalement ,
Alain