Bonsoir,
Il est sorti il y a déjà un mois aux éditions Perrin.
Il manquait une synthèse sur le sujet en langue française. C'est chose faite.
" Le dimanche 7 décembre 1941, l’Amérique est happée par la guerre avec l’attaque japonaise contre Pearl Harbor. En réalité la guerre s'est déjà largement immiscée dans l'esprit de la population avec la montée des périls en Asie et en Europe.
Le président Roosevelt, arrivé au pouvoir en 1933, comprend très tôt que son pays ne peut pas rester indéfiniment spectateur et fait les choix qui s’imposent. L’économie, l’industrie et l'armée américaine entament une profonde mutation. Poussé par un remarquable élan patriotique, la société civile soutient à bout de bras l’effort de guerre. Les navires, les avions, les chars, les canons sortent à un rythme effréné des chantiers navals, des arsenaux et des usines de défense édifiées en quelques mois. Seize millions de citoyens endossent l'uniforme et partent aux quatre coins du globe pour combattre les forces de l'Axe avant de revenir au pays en 1946.
Ainsi naît l’image de « la bonne guerre » – the good war – dénuée de toute ambiguïté, qui a prévalu pendant de longues décennies. Avec le temps, les histoires se sont transformées en mythes, les combattants en héros, participant ainsi à la grandeur de la nation américaine qui s’est sentie investie d’une mission universaliste.
Christophe Prime montre dans cet ouvrage époustouflant comment cette jeune nation a relevé les défis qui se sont présentés à elle, en révélant ses limites et ses contradictions. La guerre a provoqué de profonds bouleversements au sein de la société. Et si l'armée de l'oncle Sam a réalisé des prouesses, elle a également commis des erreurs. Ainsi, la mise en œuvre de principe du « Germany First » s’est révélée compliquée, d’autant que la tentation de se venger du Japon honni était forte. Les campagnes de bombardement stratégique ont laissé de terribles séquelles, tandis que de coûteuses batailles comme celle de Peleliu ou de Hürtgen auraient pu être évité.
Du bureau ovale du Président à la War Plans Division, de la chaîne de montage de Willow Run aux entrailles d’un bombardier évoluant au-dessus de l’Allemagne, d’un plateau de tournage de Hollywood à l’enfer des champs de batailles, la véritable histoire de « la bonne guerre » américaine ne manquera pas de surprendre.
Christophe
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