e viens de lire l'ouvrage de Delaisi
C'est pitoyable.
Après une explication classique de la crise de 1929 et de ses suites au début des années 30 qui occupe la moitié de l'ouvrage (vous pouvez passez), viennent quelques généralités sur l'expérience allemande, pour arriver enfin dans le vif du sujet à compter de la page 191 (numérotation sur la tablette car je l'ai lu directement sur ma tablette, numérotation propre à l'ouvrage inférieure de quelques pages, quelques pages blanches de ci de là sans que je sache si j'ai perdu du texte).
Régulation par l'Etat, fixation autoritaire des salaires et des prix, disparition de la corruption…, planification, création d'un ministère de contrôle de fixation des prix, contrôle de tout cela par le parti Nazi qui, n'ayant plus à se consacrer aux opposants, peut jouer ce rôle de salut public, réduction des émissions de monnaie quand, dans ce monde pourtant idéal, certains ne joueraient pas le "jeu", utilisation du virement bancaire interentreprises pour limiter la masse de monnaie -billets de banque- en circulation, découverte de la roue - je m'explique: après avoir critiquer l'escompte des effets de commerce, Delaisi nous indique que le redressement allemand tient dans la traite de travail qui est ainsi escomptée par les banques allemandes, c'est la même chose qu'un escompte classique sous la réserve que le prix a été fixé, j'oserai dire arbitrairement, par l'Etat.
Financement - dans la joie- des armements et de l'armée par le travailleur allemand, via l'impôt, et par les entreprises, via également l'impôt dès lors que leurs bénéfices excèdent 6% (je suppose du chiffre d'affaires). Ils sont tous ravis car, du fait du rationnement, ils ne savent pas quoi faire de leurs excédents monétaires….
Le chancelier Hitler est à l'origine de la deuxième révolution européenne, la première ayant été la révolution française, les mannes de Valmy soufflant sur le chanceler, héritier des jacobins.
Application de ces solutions à la France du Maréchal et à l'ensemble des pays européens occupés qui forment l'une des races blanches homogènes, sans nègres ni tartares à l'intérieur de leurs frontières continentales.
Bref, l'ouvrage fait pschitt.
Puis-je suggérer à nouveau de lire Tooze.
JD, je vous rassure, il ne me paraît pas, et c'est heureux, atteint du prisme oh combien déformé de A+R.