Page 1 sur 1

Les Hommes d'Hitler

Nouveau messagePosté: 03 Oct 2015, 11:09
de carcajou
Les Hommes d'Hitler. Jean-Paul Bled. Perrin. 480 pages. septembre 2015

Image

« Biographies de 23 civils et militaires ayant contribué à l'accession au pouvoir d'Hitler et à la mise en place du IIIe Reich. Analyse leur parcours et l'évolution de leurs relations avec Hitler.»

Re: Les Hommes d'Hitler

Nouveau messagePosté: 03 Oct 2015, 11:37
de Prosper Vandenbroucke
Bonjour et merci pour l'info Carcajou.
Amicalement
Prosper ;)

Re: Les Hommes d'Hitler

Nouveau messagePosté: 02 Nov 2015, 19:05
de sylvain-
sans doute un ouvrage de commande mais je le recommande chaudement: clair, concis et intelligemment écrit - une façon originale de pénétrer dans les arcanes du nazisme, son fonctionnement, ses lutes d'influences et sa brutalité morbide.

excellent ouvrage !!!

Re: Les Hommes d'Hitler

Nouveau messagePosté: 01 Avr 2016, 14:34
de Borsig
Le résumé du bouquin :
La personnalité d'Hitler et le caractère absolu de son pouvoir conduisent le plus souvent à occulter le rôle et le poids des hommes qui ont favorisé son ascension au pouvoir et/ou ont été ses principaux lieutenants - civils ou militaires - dans son entreprise démoniaque. Connu et reconnu comme l'un des meilleurs spécialistes actuels de l'Allemagne, le professeur Jean-Paul Bled dresse les biographies de vingt-trois principaux d'entre eux. : d'où viennent-ils ? Qui étaient-ils ? Quel a été leur rôle précis au sein du IIIe Reich ? Quelle était la nature exacte de leur rapport avec Hitler et comment celui-ci a-t-il évolué avec le temps ? Il répond à toutes ces questions et à bien d'autres dans cet ouvrage novateur et puise aux meilleures sources, notamment allemandes. En voici le détail : les Idiots utiles (Papen, Blomberg, Schacht), le Premier Cercle (Göring, Hess, Goebbels, Himmler, Bormann, Speer), les Civils (Rosenberg, Frick, Ribbentrop, Frank, Heydrich, Schirach), les Militaires (Keitel, Guderian, Rommel, Dönitz), les Artistes (Hoffmann, Riefenstahl) et les Victimes (Roehm, Strasser).


Je commence par lire le chapitre consacré à Rommel. On voit que l'auteur a lu les biographies récentes de Rommel.

Re: Les Hommes d'Hitler

Nouveau messagePosté: 02 Avr 2016, 08:44
de fbonnus
Voici l'avis de François Delpla, qui, une fois n'est pas coutume, nous a fait une infidélité en préférant poster son avis sur face de bouc ....

POISON D'AVRIL !

Ce n'est pas parce qu'on s'est allègrement trompé pendant près d'un siècle en refusant de prendre au sérieux le discours nazi et de le lire attentivement qu'il faut sombrer maintenant dans l'agnosticisme et prétendre que le brouillard est total, qu'on n'y comprendra jamais rien.

Nous sommes justement dans une période de transition, avec des ouvrages qui comportent des avancées mais hésitent à basculer franchement du bon côté. Trois exemples :

-Jean-Paul Bled (fils unique du fameux couple d'instits qui nous apprend l'orthographe), abordant sur le tard le nazisme après une carrière de germaniste centrée sur le XIXème siècle, écrit excellemment dans l'intro de son dernier livre ( http://www.editions-perrin.fr/livre/les ... 2262039677 ) qu'on s'est trop focalisé sur les querelles des lieutenants en oubliant qu'ils étaient dominés par un patron puis, dans son chapitre sur Hess, reprend sans une esquisse de doute la thèse parfaitement invraisemblable que Hitler n'était pas préalablement au courant de son vol vers l'Ecosse.

-Johann Chapoutot et sa Loi du sang (Gallimard 2014) : il explique éloquemment qu'il faut "prendre les nazis au sérieux" mais limite volontairement, obstinément, son attention aux petites mains, si j'ose dire, intellectuelles, en refusant de voir qu'il y a un maître et inspirateur et en finissant par lui dénier toute importance, dans le débat actuel sur la réédition de Mein Kampf ! Car à faire connaître ce document on ne risque pas moins qu'une "régression historiographique" !! http://www.delpla.org

-Corinne Chaponnière elle-même, au-dessus de tout éloge dans son avancée sur la genèse du geste meurtrier de Grynspan, offre un tableau bien flou des rapports de forces dans la direction nazie, allant jusqu'à accorder au pauvre Goebbels, perpétuellement en retard d'un métro, un rôle déterminant, au détriment du levier direct de Hitler qu'est le SD.

Tout cela pour dire que le nazisme est au contraire un régime assez transparent, dans les grandes lignes sinon dans tous les détails, pour peu qu'on pose les bonnes questions... et qu'on se détourne des pistes vers lesquelles il a lui-même orienté les enquêtes.

L'arrêt devant Dunkerque est de ce point de vue un cas d'école : il suffit souvent de prendre le contrepied de ce que Hitler raconte sur le moment à Halder, Brauchitsch, Mussolini, Jodl, etc., pour y voir clair, comme quand on met au point une lentille.
http://www.delpla.org/article.php3?id_article=95