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NEMESIS - Max Hastings

Nouveau messagePosté: 17 Avr 2011, 17:20
de tagnon
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Bonjour,

Dans l'antiquité grecque, Némésis était la déesse de la vengeance, ce nom dérivant d'un terme plus ancien signifiant « le don de ce qui est dû », aussi interprété comme étant un messager de mort envoyé par les dieux [Wikipedia]. Le choix de ce nom est singulièrement approprié pour le sujet du livre, sous-titré "The Battle for Japan, 1944-45", qui ne nécessite pas de traduction.

Il s'agit de la campagne finale des Américano-Britanniques, avec à leur côté des Français, des Hollandais, et surtout les Australiens et Néo-Zélandais, contre l'Empire Nippon déclinant après le rétablissement progressif des Etats-Unis initialement mis KO par Pearl Harbor. Ce rétablissement et les 1ères victoires ne sont pas traités ici, pas plus que l'attaque surprise: le livre commence par une analyse de la vision stratégique Américaine en 1942-3, et de la situation sociale, politique et économique Japonnaise pendant la même période.

Ensuite, les combats en Birmanie, les batailles aériennes pures et aéro-navales, le retour aux Philippines, l'apparition des Kamikazes, les combats en Chine et l'alliance difficile avec Chiang Kai-shek, l'action de Mao Tse-toung, puis Iwo-Jima et Okinawa, les horreurs de l'occupation Japonnaise en Mandchourie, et du traitement de leurs prisonniers occidentaux, les bombardements incendiaires sur le Japon, les 2 bombes atomiques, l'arrivée en dernière minute des Soviétiques, et enfin l'épilogue, intitulé "Despair and Delivrance", encore une fois sans besoin de traduire.

Exposé pénétrant, d'une clarté limpide tout en étant exhaustif, pas de témoignages personnels mais quelques anecdotes, un superbe amalgame de ce qui est guerrier et ce qui est politique, avec toujours l'humain au 1er plan. Max Hastings, journaliste de renom, est ausssi l'auteur de "Armageddon", qui est le récit de l'écrasement de l'Allemagne nazie, et de "Overlord", livres que je commenterai un jour, et qui sont du même niveau d'excellence.

Pas de connaissance complète de la SGM sans ce livre, qui n'a rien d'une vulgarisation. A lire par tout historien amateur sérieux.

En format poche, 22 chapitres pour un total de 675 pages dont 34 de notes et sources, 31 d'index, 10 cartes schématiques et 80+ illustrations.

Publié par HarperCollins, Londres, en 2007. En anglais.

Bien amicalement,

Alain, toujours enthousiaste de ses lectures.