Post Numéro: 1 de carcajou 25 Avr 2010, 15:06
Journal de Berlin, 1934-1941
William L.Shirer
Presses de l'Université Laval.
672 pages.
$39.95
Témoin de l'intrétable ascension nazie
`` Les aiguilles avancent vite, cette nuit, au cadran du destin`` écrit le journaliste américain William Shirer dans son journal de Berlin 1934-1941, ouvrage exeptionnel qu'ont réédité les Presses de l'Université Laval. Exeptionnel, parce que Shirer fait non seulement partie de ces rares étrangers qui ont été témoin ```de l'intérieur`` de l'intrétable ascension de l'Allemagne nazie, mais parce qu'il en a consigné ses impressions au fil des années ou il y fut correspondant radiophonique de CBS. Exeptionnel aussi en raison de la lucidité de Shirer, dont les observations nous montrent un autre coté de l'histoire.
Tiens, prenons le blitzkrieg, cette guerre éclair menée par l'Allemagne contre les Pays-Bas, la Belgique et la France en mai 1940, Shirer l'évoque dès 1939. L'auteur raconte avec maints détails la mainmise de Hitler sur le pouvoir et toutes les manoeuvres qu'ils a utilisées pour étendre sa domination sur l'Europe. Dans cet empire, constate-t-il dès les premières pages, juif sera synonyme de souffrance et de mort.
Il qualifie d'``hommes de glaise`` les députés du Reichstag alors que le Mein Kampf de Hitler est, selon lui, ``La Bible et le Coran du IIIe Reich``. Mois après mois, année après année, le travail deShirer devient plus difficile, soumis à une censure cassante, qui préfère lui faire remplacer le mot ``invasion`` par ``franchir`` la frontière``. En décembre 1940, il quitte l'Europe pour rejoindre sa famille, déjà de retour en Amérique. Mieux valait fuir ``le tonnerre de toutes les bombes qui détruisent l'idéal et l'honneur des hommes.``
Ce document est d'une valeur historique et journalistique unique.``
Texte d'André Ducharme.
Journal La Presse, Montréal, samedi 23 avril 2010, Section Arts et Spectacles.p.5.
Edit par Prosper:
Je me suis permis de rectifier la mise en ligne de l'image. Je pense que c'est mieux ainsi.
``Aucun ``fils de p...``n'a jamais gagné une guerre en mourrant pour son pays. On gagne une guerre en faisant ce qu'il faut pour que ``le fils de p...`` d'en face meure pour son pays``. ( No son of a bitch ever won a war by dying for his country, you win a war by making what it needs so that the son of a bitch in front of you die for his country).- G.Patton.