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Stauffenberg par Jean Louis Thériot

Nouveau messagePosté: 19 Déc 2009, 16:21
de fanacyr
çà y est, je commence la lecture de ce livre et tombe sur ce qui se passe à Paris le 20 juillet 1944 : il y aurait eu là aussi tentative de putsch, troupes planquées dans le bois de Boulogne, coupant ensuite les liaisons téléphoniques des SS et du SD, les surprenant dans leurs casernes, prison, éxécutions par fusillades à l'Ecole Militaire après passage éclair devant un Tribunal militaire etc...
puis silence quand on entend la voix d'Hitler à la radio...

on imagine pendant ces heures là les états d'âmes des uns et des autres !

J'aimerais savoir si un livre existe sur le 20 juillet à Paris. Merci

Re: Stauffenberg par Jean Louis Thériot

Nouveau messagePosté: 19 Déc 2009, 16:44
de Signal
En effet, les Allemands se sont quelque peu battus entre eux à Paris le 20 juillet... Je ne sais plus qui a écrit que si la Résistance s'en était rendu compte ils auraient sauté sur l'occasion !
On trouve une excellente reconstitution de cet événement dans le non moins excellent film La nuit des généraux.

Re: Stauffenberg par Jean Louis Thériot

Nouveau messagePosté: 19 Déc 2009, 17:00
de Prosper Vandenbroucke
Bonjour Fanacyr,
Voici ce que j'ai trouvé dans le livre "L'autre Allemagne - La résistance à Hitler 1933-1945" par l'auteur belge Henri Bernard (Editions "La Renaissance du Livre" 1978) aux pages 259 et 260:

Lorsque Stülpnagel reçoit à Paris, vers 16 heures, le message annonçant la mort de Hitler, il diffuse les ordres préparés depuis des mois; il fait arrêter tous les membres du SD et des SS ainsi que leur chef, le général Carl Albrecht Oberg. Sous les yeux des Parisiens étonnés, les soldats de l'armée se précipitent avec joie sur les hommes du Parti. Ainsi, durant quelques heures, la Résistance allemande va l'emporter dans la capitale française.
A 18 heures, Stülpnagel reçoit un coup de téléphone de Beck. Celui-ci, avec sa loyauté habituelle, lui fait savoir qu'il n'est pas sûr de la mort de Hitler. Il demande à son interlocuteur s'il est d'accord pour continuer l'action. Stülpnagel, fidèle à tout son passé, accepte avec ferveur, mais demande à Beck de téléphoner lui-même à Kluge afin de déterminer le maréchal à tenir sa promesse. Peu après, Kluge, qui a reçu le message de Berlin, convoque Stülpnagel à La Roche-Guyon pour 20 heures.
A 19 heures 40 Stülpnagel et Hofacker arrivent chez Kluge. A ce moment, il n'y a plus d'illusion à se faire sur la réussite de l'attentat. Stülpnagel supplie le maréchal d'agir quand même; le commandant en chef à l'Ouest seul,
dit-il, peut encore tout sauver; il lui est possible de mettre fin aux hostilités face aux Occidentaux; ainsi les bombardements aériens sur l'Allemagne cesseront-ils et une avance rapide des Anglo-américains préservera le Reich du joug communiste. Mais, Kluge répond froidement: «Messieurs, il s'agit d'un attentat raté. Je ne marche pas. Téléphonez tout de suite à Paris pour décommander votre ‘’Walkyrie’’ » Le lieutenant-colonel von Hofacker ne craint pas de rappeler au maréchal qu'il a promis d'être des leurs et lui lance à la face: «Vous êtes parjure à votre parole et à votre honneur.» Après avoir soupé à La Roche-Guyon dans une atmosphère sinistre, Stülpnagel et Hofacker s'en retournent à Paris, désespérés. Kluge, qui avait cyniquement avoué deux heures plus tôt à ses interlocuteurs qu'il aurait marché «si le cochon avait été tué», enverra un message de félicitations et d'inaltérable dévouement à Hitler. Il abandonne son ami Stülpnagel au plus cruel destin. Dès lors, tout espoir disparaît à jamais. Le conflit parisien entre soldats et SS est déclaré avoir été un exercice. Avec l'aide de 5.000 marins embusqués à Paris, l'amiral nazi Theodor Krancke rétablit «l'ordre » promptement.
Kluge avait conseillé à Stülpnagel de se mettre en civil et de disparaître. Certains ont prétendu que ce dernier eut auparavant des contacts avec des Résistants français, notamment par Hofacker. Personne n'a jamais pu confirmer la chose. En revanche, nous savons de source sûre que Stülpnagel avait des relations et même des amitiés françaises. Il ne fait pas de doute que, dans l'atmosphère qui suivit le 20 juillet, il eût pu se cacher quelque part en France ou passer en Suisse grâce à Dulles, Waetjen et Gisevius. En homme d'honneur qu'il était, le général n'a pas voulu se soustraire à ses responsabilités, ni lâcher ceux qui l'avaient suivi. Avant l'aube du 21 juillet, il est sommé de se rendre à Berlin pour justifier son activité de la veille. Il couvre tous ses subordonnés, puis quitte Paris en voiture. Arrivé dans un bois près de Verdun où il avait été blessé 28 ans plus tôt, il dit à son chauffeur qu'il va marcher un peu afin de se dégourdir les jambes. Il disparaît un certain temps et le chauffeur entend un coup de feu. Stülpnagel s'est tiré une balle dans la tête. Survivant, mais aveugle, il sera opéré et soigné afin d'être mieux torturé et puis jugé dans la suite.


Je n'ai d'autre sous la main pour le moment
Bien amicalement
Prosper ;)

Re: Stauffenberg par Jean Louis Thériot

Nouveau messagePosté: 19 Déc 2009, 18:20
de Daniel Laurent
Bonjour,
Pfff, j'arrivais avec mes pages tirees de Histoire de la Gestapo de Jacques Delarue, Fayard, 1962, et je m'apercois qu'il ne dis rien de plus qu'Henri Bernard cite par Prosper...
Ah, quand meme, une bricole, que je ne me deplace pas pour rien :
:mrgreen:
Prosper Vandenbroucke a écrit:Sous les yeux des Parisiens étonnés,

Jacques Delarue, op.cite, p.563 de l'edition de poche :
Le lendemain matin, tout etait rentre dans l'ordre et les Parisiens ne soupconnerent a aucun moment quels extraordinaires evenements s'etaient deroules cette nuit-la

Stauffenberg par Jean Louis Thériot

Nouveau messagePosté: 19 Déc 2009, 20:52
de fanacyr
merci pour ces témoignages !
question technique : c'est mon 2ème post qui n'apparait pas dans "voir les sujets récents" warum ?

Re: Stauffenberg par Jean Louis Thériot

Nouveau messagePosté: 19 Déc 2009, 20:55
de H Rogister
fanacyr a écrit:merci pour ces témoignages !
question technique : c'est mon 2ème post qui n'apparait pas dans "voir les sujets récents" warum ?


Petit problème informatique donc pour résoudre ce petit problème il est préférable de "Voir les nouveaux messages". Cela se trouve à droite.

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