Forum Le Monde en Guerre

clayroger a écrit:Je crains que cette référence ne soit pas une bonne base de réflexion.
Desmond Young est connu pour avoir livré en 1951 une biographie biaisée de Rommel, imprécise, partielle et fautive, rédigée sous l'influence de Liddle Hart.
Certains historiens parlent même d'un livre de propagande.

Ainsi, voici comment Irving et Lemay relatent la rencontre de Soissons (Margival), relation basée sur les témoignages de Blumentritt, Jodl et Speidel :

Au moment où les sirènes annonçaient un raid aérien, Rommel observa l'absence des sténographes.
Il en profita pour essayer de mettre cartes sur table avec Hitler.
Rommel lui dit : "Il va bientôt falloir que la politique entre jeu avant que la situation militaire ne soit désespérée".
A quoi Hitler répond vivement : "Ce sujet ne vous concerne pas. Vous devez me laisser cela à moi"


Et il n'y a aucune référence aux excès nazis (crime d'Oradour notamment).

Peut-être pouvez-vous nous dire si Young fait référence à un témoin pour appuyer ce témoignage ?
En tout cas, aucun biographe moderne de Rommel ne parle de ce que vous affirmez.

Reconnu pour avoir livré une biographie biaisée ? Reconnu par qui ?

Maintenant, je ferai preuve de bonne foi :

Desmond Young rapporte également cette citation au sujet de la politique, mais ajoute en plus la citation au sujet d'Oradour. Je crains qu'il ne se soit basé sur aucun autre témoignage que ce que Rommel peut avoir raconté à son épouse à ce sujet. Qu'aucun biographe moderne de Rommel ne parle de ce fait m'inquiète... mais pas tant que ça s'ils n'ont pas rencontré Mme Rommel ou son fils Manfred. Il demeure cependant très nébuleux qu'aucun autre biographe n'en fasse mention et je n'ai malheureusement pas les moyens pour vérifier par moi-même en rejoignant Manfred ou en passant par les archives allemandes. Ceci n'est pas une boutade, j'aimerais vraiment en avoir le coeur net !

Je viens de terminer le livre d'Erwan Bergot sur le DAK et j'y ai retrouvé la fameuse citation sur le refus par Rommel d'obtempérer aux ordres du Führer concernant les commandos faits prisonniers. J'y ai retrouvé également le passage où il est question d'un Rommel qui perd ses illusions à propos d'Adolf Hitler.

J'émets immédiatement des réserves puisque le livre est teinté d'hommage aux valeureux combattants de l'Afrika Korps. Une citation cependant qui devrait plaire à mes amis Daniel Laurent et clayroger:

Ils nous ficheront à la mer, affirme le colonel Menton. Souabe, comme Erwin Rommel, c'est un vieux compagnon de combat du Feldmaréchal depuis la première guerre mondiale. À la différence de son camarade, il n'a jamais cru au Führer, ce qui explique son grade modeste.

Cependant, une autre citation va dans mon sens concernant la guerre propre en Afrique du Nord:

L'Afrikakorps a dépassé le stade des angoisses, des états d'âmes, des problèmes. C'est devenu une unité de professionnels faisant un métier dangereux qui comporte une grosse part de risque avec une part égale de chance.

À ce stade, l'idéologie nazie est inopérante. Ils ne se battent pas pour le Führer. À El Alamein, Berlin est loin, si loin que l'on n'en parle que comme une abstraction. Ils se battent peut-être pour la patrie. Mais laquelle ? L'Allemagne est sur un autre continent et n'est pas concernée par ce sable, cette Afrique d'où, jamais, ne viendra la menace.

La patrie de l'Afrikakorps, est ici. El Alamein.

- Ma patrie, disent-ils, c'est là où mes copains sont morts.

Ces quelques paragraphes illustrent cependant très bien dans quel esprit l'auteur a écrit son bouquin. J'espère m'être montré suffisamment objectif,

Audie

mickabbl a écrit: la masturbation intellectuelle me dérange

et tout court ?

François Delpla a écrit:

mickabbl a écrit: la masturbation intellectuelle me dérange

et tout court ?

Ooooooooohhhhhhhhh François, tu n'as pas honte?? Tu aurais pu mettre un smiley en bout de phrase
Amicalement
Prosper

Prosper Vandenbroucke a écrit:

François Delpla a écrit:

mickabbl a écrit: la masturbation intellectuelle me dérange

et tout court ?

Ooooooooohhhhhhhhh François, tu n'as pas honte?? Tu aurais pu mettre un smiley en bout de phrase Amicalement Prosper

Francois est peut-etre las , a court d'arguments ou Demon de Midi

Encore une fois, nous nous eloignons du sujet.

mickabbl a écrit:quelle est le but de ce forum? a t-il pour vocation d'être généraliste ou spécialiste dans sa manière d'aborder les sujets?

Le but d'être généraliste tout en étant assez spécialisé pour ne pas être simpliste.
Autrement dit : nous sommes une bande de joyeux drilles dont le but est de parler d'un sujet commun de façon sérieuse tout en restant abordables dans l'ensemble. Les querelles de spécialistes ne sont pas légion par ici.
J'ai juste les admins ?

Pour ce qui est de la masturbation intellectuelle, que personne ne vienne dire qu'il ne s'est jamais posé la question de savoir ce qui se serait passé si Hitler n'était jamais né...

Cachez cette uchronie que je ne saurais voir...

Bonne soirée,

Seb.

Bonjour.

Signal a écrit:Pour ce qui est de la masturbation intellectuelle, que personne ne vienne dire qu'il ne s'est jamais posé la question de savoir ce qui se serait passé si Hitler n'était jamais né... Seb.

Ben si .
Je n'y est jamais songé. Par contre, j'ai songé a ce qui se serait passé si Hitler était mort avant la guerre.
Salut.

L'idée est la même !!!

Walter Nowotny a écrit:Bonjour.

Signal a écrit:Pour ce qui est de la masturbation intellectuelle, que personne ne vienne dire qu'il ne s'est jamais posé la question de savoir ce qui se serait passé si Hitler n'était jamais né... Seb.

Ben si .
Je n'y est jamais songé. Par contre, j'ai songé a ce qui se serait passé si Hitler était mort avant la guerre.
Salut.

De nombreuses rues en Allemagne porteraient son nom, voir des status.
Jusqu'à la guerre il est l'homme qui a relevé l'Allemagne de la crise.
Il serait mort comme le sauveur, en héros.
Mais un autre nazi (Goebbels ou Goring) aurait pris la succession, et fait la guerre sans peut-être commettre les erreurs d'A.H.
Nous parlerions peut-être tous allemand et l'Europe ne serait plus à faire.
Au moment des élections nous n'aurions pas à réfléchir, il n'y aurait qu'un parti.
Avec les "si" on peut partir dans de nombreux délires.