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Black Book (Paul Verhoeven)

Nouveau messagePosté: 26 Juil 2006, 10:59
de Igor
Pour son retour aux Pays-Bas, le réalisateur Paul Verhoeven a choisi de tourner un film sur l'histoire de la Résistance dans son pays.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, dans les Pays-Bas occupés et sur le point d'être libérés par les Alliés, une jeune femme juive rejoint la Résistance malgré elle au milieu du chaos : fuites, collaborations, trahisons, double-jeu, coups de théâtre et rebondissements... Que contient le petit livre noir ?

La bande-annonce (cliquez sur "de trailer van Paul Verhoevens 'Zwartboek' "):

http://www.filmfocus.nl/nieuws/item.php ... ccbf78b594

Selon le distributeur (Pathé), le film devrait sortir en France lors du 4e trimestre 2006. Je ne sais pas ce qu'il en est en Belgique.

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Nouveau messagePosté: 26 Juil 2006, 12:43
de Linda
Hmm... ça je veux aller voir!

Première aux Pays-Bas: 14 septembre 2006
http://www.zwartboekdefilm.nl/

Pour la Belgique...pas de trace dans l'agenda de la site officielle de Cinebel.be :evil:

Nouveau messagePosté: 26 Juil 2006, 17:09
de warbird
ca a l'air pas mal j'irais le voir

Nouveau messagePosté: 03 Sep 2006, 10:13
de Igor
Première critique du film (et elle est bonne):

Après des années de silence et nombre de projets abandonnés (snif, on ne verra jamais ses Croisades, sans doute le film non tourné le plus excitant de tous les temps), Paul Verhoeven est de retour…en Europe. Ne trouvant plus ce qu’il voulait aux States après un Hollow man qui ne lui a pas laissé de bons souvenirs, le cinéaste hollandais délaisse pour un temps les grosses productions hollywoodiennes et ses effets spéciaux outranciers pour retourner à ses premiers amours. Welcome back Paul serait-on tenté de s’écrier à la vue de ce Black book de haute volée qui remet instantanément Verhoeven dans la sphère des cinéastes majeurs de notre époque.

Pour autant, ce retour européen ne veut pas dire que le réalisateur retrouve la veine de sa période hollandaise, particulièrement trash et provocatrice. Non, l’homme s’est calmé et son expérience hollywoodienne lui a appris à ne jamais oublier qu’il fallait avant tout captiver son public avec une solide histoire. Justement, la grande force de Black book, c’est sa capacité à enchaîner sans aucun temps mort les événements et retournements de situations parfois de la manière la plus abrupte possible (l’intrusion de la violence est à ce titre plus d’une fois tétanisante). En suivant l’incroyable odyssée de l’horreur d’Ellis, jeune juive en constante fuite dans une Hollande occupée par les nazis, Verhoeven signe une sorte de version sombre de son Soldiers of orange. Passionné depuis toujours par le sujet (le cinéaste évoque souvent ses souvenirs d’enfant sous les bombardements allemands), il prend à cœur son Journal d’Anne Frank et livre une authentique saga guerrière parsemée de coups de théâtre captivants.

On frémit pour la fragile Ellis, magnifiquement campée par Carice Van Houten (une révélation spectaculaire dans un rôle d’une richesse émotionnelle rare) et ce même si l’on sait, par une utilisation discutable du flash-back (la séquence d’ouverture dans un Kibboutz au lendemain de la seconde guerre mondiale) qu’elle a survécu à la barbarie nazie. Même si tout n’est pas parfait (la musique omniprésente lors des moments chocs, appuie trop ce que l’image suffit à imposer), que Verhoeven s’est un poil trop assagi au niveau du sexe (nous privant d’une séquence d’anthologie dont il a le secret), et que certains rebondissements auraient peut être mérités d’être écourtés, The Black book constitue un sacré moment de pelloche. On y sent à chaque moment revivre la fougue et l’envie d’un cinéaste entier qui réussit le tour de force d’humaniser aussi bien les victimes que les bourreaux, démontrant ainsi l’infime complexité de l’être humain et ses déboires moraux dans les méandres d’un conflit horrifique qui le dépasse.

Plus d’une fois bouleversant, constamment passionnant, brillamment mis en scène (la reconstitution historique est une réussite), le film de Verhoeven rappelle au passage que l’art cinématographique ne connaît aucune frontière. Il faut juste laisser les artistes s’exprimer. Surtout quand ils ont un aussi grand talent de conteur que notre violent hollandais préféré.


http://www.ecranlarge.com/critique-cinema-965.php

Nouveau messagePosté: 04 Sep 2006, 01:07
de Coluche
Comme dit Verhoeven peut faire un chef d'oeuvre comme une grosse daube...

Espérons la première solution vu le seujet ! :D

Nouveau messagePosté: 22 Oct 2006, 20:42
de Igor
Deux autres critiques du film, également positives:

http://www.dvdrama.com/news.php?17032

http://www.liberation.fr/culture/cinema/201849.FR.php

ainsi que le site officiel en français:

http://www.blackbook-lefilm.com/


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Nouveau messagePosté: 28 Nov 2006, 17:29
de pthellier
Le film sort en France demain mercredi 29 novembre.

Les critiques sont bonnes, j'irai sans doute le voir.

Nouveau messagePosté: 02 Déc 2006, 02:11
de laverdure
pthellier a écrit:Le film sort en France demain mercredi 29 novembre.

Les critiques sont bonnes, j'irai sans doute le voir.


Merci de nous en dire un peu plus (sans tout nous dévoiler du film) pour nous pauvres hères qui habitons dans des coins paumés loin de tout cinéma... :(

Nouveau messagePosté: 02 Déc 2006, 17:04
de Prosper Vandenbroucke
Bonjour Sophie,
En voici une critique parue dans la presse belge de ce mercredi 29 novembre ( Journal '' La Dernière Heure '' )

Les inconditionnels de Paul Verhoeven risquent d’être un peu surpris avec ce Zwarboek , un film de guerre de facture plutôt classique et d’un style très éloigné des Robocop, Total Recall et autres Basic Instinct qui ont fait sa réputation. Et pourtant, si on connaît bien la filmographie du réalisateur néerlandais, on se souviendra qu’un 1977 il avait déjà abordé le thème de la Seconde guerre mondiale dans son pays avec un film tout simplement intitulé Soldaat van Oranje joué par son acteur fétiche de l’époque, Rutger Hauer.
Zwartboek est le fameux petit livre noir détenu par un avocat de La Haye qui fut abattu au lendemain de la Libération. L’homme y avait scrupuleusement consigné le nom de tous les traîtres et collaborateurs ayant sévi principalement durant la fin de l’occupation allemande. Il faut savoir qu’à cause de l’échec de Market Garden – lequel prolongea la guerre de plusieurs mois - , la partie septentrionale des Pays-Bas – sans intérêt stratégique pour les Alliés – resta occupée par les troupes allemandes jusqu’en mai 1945.
Seule survivante du massacre d’un groupe de Juifs qui tentait de rejoindre, par les canaux, la zone libérée, Rachel entre dans la Résistance sous un nom d’emprunt. Ancienne chanteuse, elle va utiliser ses charmes auprès d’un officier allemand pour tenter de trouver le nom de celui qui a causé la mort de toute sa famille….
Si le film est basé sur des faits réels, le personnage de Rachel a été inventé de toutes pièces.
Ce n’est certes pas un reproche, loin s’en faut car il révèle la personnalité exceptionnelle de l’actrice Carine van Houten.
Ce n’est pas le seul atout du film qui justifie ses 145 minutes de projection par un suspense permanent et d’inattendus rebondissements.
Dans une mise en scène épique où les moindres détails ont été magnifiquement respectés, Zwartboek rejoint la liste des meilleurs films d’un genre qui reste décidément inépuisable.


Bien amicalement
Prosper

Nouveau messagePosté: 02 Déc 2006, 18:56
de Marc Binazzi
Dis donc, Prosper, c'est pas toi parmi les figurants à la fin, juché sur le capot d'une Jeep avec une bouteille de Chimay???

Bon, je viens d'aller voir le film. Remarquable en tous points, surtout dans la dénonciation des excès de l'épuration commis par des bandes de crapules des deux sexes (uhm.. je crois que la France n'a pas été en reste!) mais une scène en particulier frappera les âmes sensibles. Ceci dit, pour une actrice qui s'appelle Van Houten, une douche au chocolat s'imposait.... :P

Autrement on ne voit guère de différence pas rapport aux autres pays occupés: trafics, trahisons, héroïsme, lâcheté, taupes, agents doubles, inflitrés, tondeurs et tondues, règlements de compte et exhumation de cadavres, avec en prime un sympathique SS philatéliste.

La rigueur historique semble de mise dans ce film, et n'en déplaise aux Canadiens qui risquent de tomber des nues ou d'être froissés l'épisode qui à la fin du film les montre sous un jour peu sympathique est, sauf erreur, rigoureusement authentique. Je ne raconte pas, à vous d'aller voir!

Personnellement je n'ai pas vu passer les 2h30 du film, qui alterne intimisme et scènes d'action, avec toujours le génie de Verhoeven pour les retournements de situation et les coups de théâtre inattendus. Je recommande vivement ce film à tous, même aux Canadiens! :evil:

Bon, Prosper, c'est qui la dame à côté de toi sur le capot de la Jeep? Si ce n'est pas Raymonde, alors qui????? :roll: