Narduccio a écrit:J'attendrais la sortie nationale pour commenter les faits du film. J'ai le droit de dire si j'aime ou j'aime pas sans me faire trucider ? :wink:
Sivoussk a écrit:Colombe, pour ma part, je suis choqué par votre attitude criarde et infantile. Vous hurlez au scandale à la moindre babiole, assenez vos vérités comme parole d'Evangile et semblez totalement dépourvue de la moindre modestie.
Soit, tel post ou article parlant du film vous a déplu. Mais de quel droit vous permettez-vous de supposer que ces mêmes textes ne plairaient pas à d'autres? De quel droit vous permettez-vous d'exiger la suppression/édition du post de Narduccio? Certaines personnes auraient certainement voulu le lire. Vous l'avez déjà lu. Qu'il reste ou pas, cela ne change plus rien pour vous.
J'ai déjà eu l'occasion, au fil des différents sujets, de me faire une idée sur votre façon de penser, que je trouve agressive, névrotique et irrespectueuse.
Remettez-vous en question, Cécile.
Ils sont principalement originaires de l’Afrique du Nord, de l’Afrique noire, ils débarquent pour la première fois sur le sol français en 1943, ils viennent combattre contre les forces nazies, pour la liberté, l’égalité, la fraternité, comme le rappelle l’un deux à son supérieur dans le film, et c’est à ces troupes volontaires que nous devons la victoire de l’offensive alliée en Italie et dans le Sud de la France puis en Alsace. Dans la mémoire collective, dans les manuels d’histoire, on s’arrête sur l’action des résistants, sur la présence des forces américaines, sur le débarquement de juin 1944 sur les plages normandes, sur l’offensive soviétique sur le front de l’Est, et ce n’est que très rarement que l’on rend hommage au courage, à l’ implication de ces hommes dont l’engagement a permis de prendre en tenaille l’armée allemande et de mobiliser ainsi une grande partie de ses troupes, facilitant du coup la progression des Soviétiques sur le front de l’Est et des Américains sur le front Ouest. C’est par des massacres qu’ils seront par la suite remerciés, comme celui de Sétif où, le 8 mai 1945, de nombreux Algériens ayant participé à cette victoire commune contre l’envahisseur sont abattus parce qu’ils revendiquent l’indépendance de leur pays en déposant une gerbe au pied du monument aux morts de la ville. Puis en 1959, alors que la décolonisation de l’Afrique s’achève, ce sont les retraites et pensions d’invalidité de ces anciens combattants qui sont gelées…
Mais je ne vais pas prolonger cette diatribe historique, je n’ai pas les connaissances suffisantes pour entrer dans un débat argumenté et je n’ai malheureusement pas le temps actuellement de me lancer dans des recherches sur le sujet. Le plus important étant surtout aujourd’hui de rendre hommage à ces hommes en s’arrêtant sur le film de Rachid Bouchareb, qui a su avec une vraie dimension humaine leur tendre la main.
Ils sont quatre, Saïd, Abdelkader, Messaoud et Yassir, ils s’engagent aux côtés de 130 000 autres « indigènes » et se retrouveront seuls en Alsace à défendre un petit village contre un bataillon allemand. Un récit tiré d’un article sur lequel Rachid Bouchareb est par hasard tombé, centré sur des faits authentiques que le cinéaste a su rendre avec une profonde vérité, se reposant sur une mise en scène dépouillée de toute dramatisation outrancière, la réalité parlant tout simplement d’elle-même. Il passe avec dextérité de l’ampleur des scènes de combats, parfaitement maîtrisées, à des arrêts plus intimes afin de se rapprocher de la personnalité de ces héros oubliés dont la traversée nous bouleverse. Des héros incarnés par quatre comédiens habités par leur rôle, impliqués, bouleversants, formant un groupe uni. On ressent ainsi derrière et devant la caméra une implication commune qui porte littéralement le film et lui donne un souffle étonnant, un souffle qui gagne le spectateur, quel que soit ses origines. Si au-delà de l’horreur de la guerre Rachid Bouchareb se pose sur les comportements racistes auxquels ont dû régulièrement faire face ces hommes, il le fait avec suffisamment d’intelligence pour que son discours ne viennent aucunement politiser son film et c’est avant toute autre chose la générosité, l’humanité de son propos qui nous atteint directement.
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