Post Numéro: 4 de carcajou 13 Fév 2016, 17:14
Le Journal de Montréal
13 février 2016
Maxime Demers
L'histoire de Jesse Owens tournée à Montréal
« L'histoire de Jesse Owens a beau se dérouler entre Berlin et l'Ohio (où l'athlète s'est préparé pour les Olympiques), c'est à Montréal que l'essentiel du film a été tourné. Deux producteurs québécois (Louis-Philippe Rochon et Dominique Séguin) ont été impliqués dans ce projet financé à 67% au Québec (le budget total tourne autour de 30 millions) et plusieurs artistes québécois ont travaillé étroitement avec le cinéaste Stephen Hopkins (24 heures chrono) pour la réalisation du film.
«En gros, c'est un film québécois et canadien qui raconte une histoire américaine, mais surtout universelle», résume Louis-Philippe Rochon en entrevue au Journal.
«On a tourné six semaines à Montréal et trois semaines à Berlin (le film est coproduit par l'Allemagne). On a beaucoup tourné dans un dépotoir à neige de Longueuil où on a recréé des pistes de course en terre battue. Aujourd'hui, les pistes sont synthétique. Mais à l'époque de Jesse Owens, dans les années 1930, c'était en terre battue. On a reproduit tous les stades sur la même piste, incluant celui de Berlin, grâce à la magie du cinéma! On a aussi beaucoup tourné dans le Vieux-Montréal.
Dépassement de soi
10 secondes de liberté raconte donc la fabuleuse histoire de Jesse Owens, un Afro-américain issu d'une famille pauvre qui est devenu en 1936 le premier athlète américain à remporter quatre épreuves d'athlétisme sur piste ( le 100 m, le 200 m, le relais 4x100m et le saut en longueur). Il a réussi ces exploits sous les yeux d'Adolf Hitler, qui comptait se servir des Jeux Olympiques de Berlin pour démontrer sa théorie de la supériorité de la race aryenne.
«Hitler, en 1936, voulait que les Allemands gagnent tout. Il n'a donc pas du tout apprécié de voir un Afro-américain gagner quatre médailles d'or sous son nez», rappelle l'entraîneur d'athlétisme québécois Daniel St-Hilaire qui a travaillé comme consultant sur le film et qui a entraîné les acteurs à courir comme les athlète de l'époque.
« Jesse Owens représente le retour aux valeurs premières du sport et du mouvement olympique, ajoute-t-il. «Comme il le dit lui-même dans le film, quand il court, il ne voit pas la couleur de la peau des autres coureurs. Il voit juste des athlètes courir, vite ou moins vite. C'est comme ça que le sport olympique devrait être pratiqué: sans préjugés, sans tricherie et sans corruption. Le film parle de détermination et de dépassement de soi. J'espère que sa sortie va inciter le mouvement olympique à revenir aux valeurs premières du sport.»
L'acteur canadien Stephan James (Selma) prête ses traits à Jesse Owens dans le film 10 secondes de liberté.
Le Journal de Montréal. samedi 13 février 2016. section weekend cinéma. p-36.
``Aucun ``fils de p...``n'a jamais gagné une guerre en mourrant pour son pays. On gagne une guerre en faisant ce qu'il faut pour que ``le fils de p...`` d'en face meure pour son pays``. ( No son of a bitch ever won a war by dying for his country, you win a war by making what it needs so that the son of a bitch in front of you die for his country).- G.Patton.