Forum Le Monde en Guerre

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Le 6 juin 1944, parmi les troupes qui débarquent en Normandie, se trouvent 177 Francais, menés par le commandant Kieffer. Ce bataillon réunit des hommes venant de Métropole et de tout l'Empire français : Algérie, Tunisie ou Madagascar. Il y a dans ce commando des ouvriers et des héritiers, des idéalistes et des aventuriers, des Pieds-noirs et un musulman, tous sous les ordres de Philippe Kieffer. A l'aide d'archives inédites retrouvées en Angleterre, de séquences de reconstitutions et d'entretiens avec les derniers témoins, voici l'histoire de ces hommes héroïques qui ont combattu pendant toute la bataille de Normandie.


La critique TV de télérama du 24/05/2014

On aime beaucoup

Parmi les quelque cent cinquante mille hommes qui, le 6 juin 1944, débarquèrent en Normandie, se trouvaient cent soixante-dix-sept Français de métropole et d'outre-mer. Cent soixante-dix-sept jeunes patriotes de conditions, de convictions et de religions diverses, rapidement formés au sein de l'armée britannique et commandés par l'un des leurs, qui a donné son nom au commando Kieffer. Voilà dix ans, Cédric Condon a consacré aux « bérets verts français » un premier documentaire, Nous étions 177. Le 70e anniversaire du D-Day lui permet de revenir sur ce chapitre méconnu d'une histoire rebattue en exploitant d'autres moyens — ceux que France 3 réserve à ses premières parties de soirée.

Sans renouveler le genre du docu-fiction, le résultat surprend par son degré de réussite, les auteurs de Français du jour J ayant su ­tirer le meilleur de cette forme hybride, associant témoignages, ­archives et reconstitutions. Leur film n'échappe certes pas à l'effet patchwork induit par les changements de régime narratif ; mais l'intelligence de l'entreprise et le soin apporté à chaque étape de sa production donnent à l'ensemble une cohérence inhabituelle, conjuguant intérêt historique et souffle roma­nesque sans que l'un nuise à l'autre.

A la rigueur de la construction répondent la qualité de la réalisation et du commentaire (judicieusement écrit à la première personne du pluriel), la justesse de l'interprétation et du montage. De quoi compenser largement l'excès d'héroïcité et de musiques emphatiques. Peu de chose, au regard de ce beau travail, propre à séduire un très large public.


En savoir plus sur http://television.telerama.fr/tele/prog ... d4fYVSW.99

A la fin de la période d'entrainement en Angleterre, on voit quelques commandos défiler, le dernier en gros plan se retourne et sourit à la caméra; je suis sûr que c'est GUYADER, il ressemble comme deux gouttes d'eau à son fils Eric, que j'ai connu au collège et au lycée !
Question : ils gardaient le béret au combat ? Pas de casque ?

Bonsoir,

Un document d'une très grande qualité. Des images d'origine, des reconstitutions, des témoignages, un commentaire personnalisé et une conclusion sans fioriture: ces hommes ont été mis au placard par De Gaulle et la reconnaissance fut très tardive.
Et puis c'est toujours sympa d'entendre parler de son patelin dans un tel documentaire: quelques futurs "Kieffer" ont rejoint l'Angleterre grâce au Réseau E. SIBIRIL de Carantec.
Il y a toutefois une parole qui laisse un goût étrange: Pourquoi l'avons-nous fait et pour qui??

Même impression sur cette phrase que Tri Martolod, mais sinon quel superbe documentaire...

fanacyr a écrit:Question : ils gardaient le béret au combat ? Pas de casque ?

Sur certaines photos, le 6 juin, on voit des commandos anglais du N°4 Commando, dans les barges, casqués à de rares exceptions près.

Idem en 1942, à l'entrainement, en prévision du raid sur Dieppe, les mêmes commandos anglais sont presque tous casqués.

Sur les images d'époque proposées dans le documentaire, le béret est de mise.

Existe-t'il une règle en la matière ?

Vraiment un documentaire magnifique comme je n'en avait pas vu depuis longtemps !

Peut-être une petite correction pour le char présenté dans la reconstitution de la neutralisation du casino, sans doute pas trouvé de Centaur en état de marche.

Bonjour,

Le 15 juin 2001, je me trouvais au musée d'Arromanches où il y avait un groupe important de visiteurs lorsque la personne au micro annonce la visite de Mr et Mme Maurice Chauvet, s'en suivent des applaudissements appuyés.
L'homme est tout ému, il me faut l'approcher pour tenter un petit entretien et après quelques minutes, j'y suis !
Grand moment où j'ai découvert un couple très sympathique : je n'ai pas mon appareil photo, ils n'en ont plus au musée, ils n'ont plus l'un de ses livres aussi j'en achète un de Mr Kieffer et voilà que Mr Chauvet me le dédicace en faisant un joli dessin d'un commando ! Ce Monsieur m'a carrément enthousiasmé !
Je regretterai quand même et toujours de ne pas avoir pris mon appareil photo.
Voilà donc quelques mots de cette rencontre, le livre est bien au chaud, j'y tiens !
Cordialement, Hervé.

Premier sentiment avant de passer sur France 3 : J'espère que le titre n'est pas trop pompeux , et que le doc' sera bien fouillé ...

Premières images du générique : le choc ! enfin un documentaire français dans le style des documentaires historiques de la BBC. Un habile mélange de reconstitution - témoignages - images d'archives. Et cela de bout en bout , jusqu'àu retour à la vie civile.

Encore une fois , The Longest Day prend un coup dans l'aile avec la prise du bunker du casino d'Ouistreham ..

Pour ceux qui auraient manqué cet excellent documentaire, il est désormais sur le forum, ici => viewtopic.php?f=125&t=38939

Bonne séance.

Amicalement