L’amiral Yamamoto mène l’opération qui doit laisser le champ libre au Japon dans le Pacifique : l’attaque de la flotte américaine dans sa base de Pearl Harbor.
Il surmontera un à un les problèmes qui se présenteront et notamment le manque de profondeur de la rade.
On prévoit la mise au point de torpilles avec des ailerons spéciaux pour pallier au manque de profondeur. Il faut également se souvenir que les anglais ont réalisé avec succès une en eaux peu profondes contre la flotte italienne en rade de Tarente le 11 novembre 1940.
L’attaque est fixée un dimanche matin pour favoriser au maximum l’effet de surprise
La flote japonaise se compose de 6 Porte-avions emportant un total de 392 appareils, 2 cuirassés, 2 croiseurs lourds, 1 croiseur léger, 9 destroyers et 6 sous-marins de poche.
Le 26 novembre 1941, la flotte japonaise quitte la baie d'Hitokappu, au sud des iles Kouriles. Elle fait route vers Hawaï sans émettre le moindre signal radio, loin des routes commerciales, le secret étant la clé du succès de l'opération
A l'aube du 7 décembre, après avoir été informé que tout est calme dans la base américaine et qu'aucun porte-avions ne se trouve à Pearl Harbor, l'amiral Nagumo fait mettre ses navires en position à 250 milles au nord de leur objectif.
Bien que prévenus de longue date de la possibilité d’une attaque, les américains n’y croient pas. Les avions sont alignés aile contre aile le long des pistes d’envol pour éviter tout sabotage mais offrant ainsi des cibles de choix pour les appareils nippons.
Peu après 7h, Lockard et Elliot, deux opérateurs radar repèrent des taches en provenance du nord-est à 132 miles et en formation. Personne ne les prend au sérieux, 12 forteresses volantes devant arriver de Californie dans la journée. Personne ne remarque que la direction d'où viennent les appareils n'est pas la bonne.
7h53: le capitaine Fuchida "Tora! Tora! Tora", prévenant l'escadre que l'effet de surprise va réussir. A Pearl Harbor, 96 bâtiments américains sont au mouillage parmi lesquels les 8 cuirassés de la flotte du Pacifique : Arizona, Nevada, Tennesse, Pennsylvannia, Maryland, Oklahoma, West Virginia et California.
La stratégie adoptée est d’une efficacité et d’un simplicité impressionnante : les chasseurs anéantisse toute résistance aérienne en pilonnant les bases aériennes les unes après les autres
7h55 : Les premières bomes et torpilles tombent sur la flotte américaine du pacifique. L’Oklahoma chavire, ayant reçu 4 torpilles et l’Arizona (où sont entreposés 800 kg de poudre noire) explose en faisant plus de 1.100 morts). Tous les navires sont atteints en quelques minutes
Le Commandant en chef de la Flotte américaine du Pacifique envoie alors le télégramme suivant : "Raid d'avions sur Pearl Harbor. Ce ne sont pas des exercices!"
8h40 : La deuxième vague d'assaut arrive sur la base. Cette fois les japonais sont attendus et la DCA américaine ouvre le feu sans toutefois leur infliger trop de pertes.
9h06 : Les avions prennent pour cible les bassins où se trouve le cuirassé Pennsylvania. Ils prennent également pour cible le Nevada qui appareille en passant devant le brasier de l'Arizona. Atteint par 6 bombes, il va s'échouer près du Pennsylvannia afin de ne pas boucher la passe, seule sortie de Pearl Harbor.
9h45 : les avions de la deuxième vague regagnent leurs navires. Les japonais renoncent à chercher les deux porte-avions américains.
L'Arizona, l'Oklahoma et le California sont coulés sur place, le West Virginia brûle en s'enfonçant, le Nevada est échoué, le Maryland, le Tennessee et le Pennsylvania gravement endommagés.
Les américains viennent de perdre 18 bâtiments, coulés ou gravement endommagés, 188 avions détruits et 2.388 hommes.
De leur côté les japonais n'ont perdu que 29 avions, 5 sous-marins de poche, 55 aviateurs et 9 sous-mariniers.
C’est une incontestable victoire de la marine japonaise mais l’absence de porte-avions la rend amère aux yeux de Yamamoto.
De plus, des retards (plus ou moins volontaires) côté diplomatique, ont empêché les deux représentants japonais de remettre la déclaration de guerre en temps voulu. Les Etats-Unis furent donc attaqués « en temps de paix » et le 7 décembre 1941 allait devenir le jour d’infamie et un formidable détonateur de setinment patriotique et anti-japonais.
Le « tigre » était réveillé