Post Numéro: 7 de romualdtaillon 26 Juil 2010, 16:38
pappy Boyington a écrit:merci pour ses infos mais pourquoi ils ne pas fait sa a Guadalcanal ou en Nouvel Guinée pour profiter de la faiblesse des alliés en 1942?
Parce que la guerre n'est pas conduite que par le facteur rationnel... Ainsi, plusieurs décisions militaires peuvent sembler rétrospectivement absurdes, mais apparaissent sur le coup parfaitement justifiables pour les chefs de guerre : invasion de la Russie par Napoléon et Hitler, invasion de la Chine et attaque de Pearl Harbor par Hirohito...
Il ne faut pas perdre de vue que le
fukkaku est une tactique strictement défensive... En 1942 et 43, le
Daihonei est en mode «attaque», avec le slogan
uchiteshi yamamu « continuons le combat ».
Rien d'autre n'est prévu pour la défense de la sphère de coprospérité que la poussée offensive. Cela se reflète dans les tactiques de combat et le
heitai est toujours lancé à l'avant car il est considéré comme protégé par les Dieux et donc invincible. S'il meurt, il deviendra de toute façon un
gokokushin , un dieu protecteur de la nation.
Fait révélateur : l'armement du fantassin shōwa est en grande partie similaire à celui adopté dès le début de vingtième siècle. Deux raisons expliquent cet état de fait : d'une part la relative faiblesse de l'industrie impériale déjà mobilisée à plein par la marine, mais
surtout la conviction de l'état-major de l'armée que la valeur du guerrier nippon réside avant tout dans la puissance indomptable de la
seishin, la force de caractère nippone. Pour nombre de généraux, un armement trop sophistiqué ne ferait que corrompre cette force naturelle léguée par les dieux et amènerait le
heitai à devenir trop dépendant de la technologie.