non le matériel n'est pas seul en cause.
La façon de penser en général, et l'approche de la guerre et du guerrier sont vraiment très différentes.
L'air de rien, les dirigeants américains sont jugés en permanence par le peuple, le sénat, la presse. Quand ils encaissent des pertes, il faut les justifier par des résultats. Alors ils font relativement attention. Et leur stratégie prend cela en grande considération.
Les japonais à cette époque sont en plein "revival". Ils sont à fond dans le trip samouraï, qui est revenu très fort à la mode à la fin des années 20.
Et pour eux, la notion de mort au combat n'est pas une notion d'échec. Au contraire, c'est le signe d'une fidélité absolue, et l'aboutissement d'une vie dédiée à servir. Jusqu'au bout.
Par exemple, les "kamikazes". C'était majoritairement des volontaires. Y compris ceux qui montaient dans les "avions sans retour" dont les cokpit étaient boulonnés ( car plus simple que de monter une glissière ).
Et cette attitude n'était pas l'apanage des pilotes. Les fantassins à court de munitions s'enterraient souvent avec leur derniére grenade dans un trou de souris, pour la lancer au milieu des GI une fois la position capturée. C'est d'ailleurs à cause de ça que bien des îles ont été passées au lance-flammes du haut en bas...
D'où également le peu de prisonnier faits par les américains.
Pour la petite histoire, aux derniers jours de la guerre, il y a même eut un amiral et un vice-amiral japonais pour faire les kamikazes sur un porte avion US.
Après l'impact, on n'en avait d'ailleurs retrouvé qu'un sabre ( intact !!! ) et une fusée de détonateur !
Et ça c'est inimaginable pour nos mentalités occidentales. Pensez, un maréchal Pétain qui aurait chargé à la baïonnette à la fin de la drôle de guerre dans un dernier baroud d'honneur...
A rajouter à cela les nombreux bombardements du Japon par les américains, alors que l'inverse n'a été qu'anecdotique.
Dans les statistiques, ça pèse aussi.