J'ouvre ce fil pour discuter de cette grande opération assez méconnue qui mis en jeu des forces importantes et qui eu des conséquences encore plus importantes...si vous avez des détails sur les combats qui ont été menés...
Ci-dessous un extrait de wiki (
https://fr.wikipedia.org/wiki/Invasion_ ... andchourie) en guise d'introduction:
Lors de la conférence de Yalta, Joseph Staline, sur l'insistance de Franklin Delano Roosevelt, avait promis aux Alliés que l'Union soviétique entrerait en guerre contre le Japon trois mois après la fin des hostilités contre l'Allemagne. Dès le 2 avril 1945, Viatcheslav Mikhaïlovitch Molotov informa l'ambassadeur japonais Naotake Satō de l'abrogation du Pacte de neutralité soviéto-japonais de 1941.
Après le 8 mai, des transferts importants de troupes ont lieu de l'Europe vers l'Extrême-Orient. Le rapport de force entre URSS et Empire du Japon était jusque-là favorable dans la région à l'armée du Guandong, à laquelle faisait face l'armée autonome de Sibérie, dotée d'une quarantaine de divisions. Du fait de ponctions répétées, les effectifs de l'armée du Guandong étaient descendus à 500 000 hommes. Avec l'arrivée des renforts venus du front allemand, les effectifs soviétiques montent à 1 500 000 hommes et 5 500 chars.
Placée sous les ordres du maréchal Aleksandr Mikhaïlovitch Vassilievski, les troupes soviétiques sont disposées en trois fronts : le front de Transbaïkalie, comptant quatre armées, chargé d'attaquer d'ouest en est ; le 2e front d'Extrême-Orient, avec deux armées, attaquant du nord au sud ; le 1er front d'Extrême-Orient, disposé à l'est, avec trois armées et un corps de blindés, dirigé plein ouest vers le Khingan où des guérillas coréennes sont actives.
Parallèlement à l'opération en Mandchourie, la Flotte du Pacifique et la XVIe armée sont chargées de récupérer le sud de Sakhaline (occupée par le Japon depuis la guerre russo-japonaise de 1905) et de réaliser une invasion des Îles Kouriles.
Le 8 août 1945, Molotov convoque à nouveau Satō et l'informe brutalement que leurs pays sont désormais en état de guerre.
Le lendemain, l'Armée rouge envahit sur trois faces la Mandchourie (occupée depuis 1931 par les Japonais qui y avaient installé l'État du Mandchoukouo), ainsi que la Mongolie-Intérieure, où elle avait installé le Mengjiang, et la partie sud de Sakhaline. Des débarquements sont réalisés sur la côte orientale du nord de la Corée, alors colonisée par le Japon. L'opération est un modèle d'art opératif c'est-à-dire d'offensives dans la profondeur. Les objectifs de Staline sont clairement de prendre position dans l'Asie libérée du Japon et de préparer la future guerre froide.
En huit jours, les armées soviétiques progressent de 400 kilomètres en direction de la grande plaine centrale, aidées par des unités de cavalerie de la République populaire mongole, continuant leur avance alors même que l'empereur Hirohito a annoncé la capitulation du Japon. Le 16 août, les Soviétiques réalisent à Kalgan leur jonction avec les troupes du Parti communiste chinois, encerclant l'armée du Guandong. Le général Otozō Yamada entame des pourparlers de capitulation. Le 20 août, le cessez-le-feu est proclamé. Le 23 août, Port-Arthur, sur lequel la République de Chine, par un traité passé quelques jours plus tôt, a reconnu la souveraineté soviétique, est occupé par l'Armée rouge.
Parallèlement, entre le 11 et le 25 août, la XXVe armée soviétique pénètre en Corée jusqu'au 38e parallèle nord. Les Kouriles et quatre îles de la province d'Hokkaidō sont occupées par les Soviétiques.
Après la capitulation de l'armée du Guandong, de nombreuses unités japonaises continuent de combattre, jusqu'à début septembre environ. Les Corps combattants des citoyens patriotiques, la milice japonaise, subissent de lourdes pertes.
Conséquences:
Le 15 août, l'empereur Hirohito annonce la capitulation du Japon et un cessez-le-feu est déclaré dans la région. Les gouvernements collaborateurs du Mandchoukouo et du Mengjiang cessent d'exister.
Commencée entre les deux bombardements atomiques américains, trois jours après celui d'Hiroshima et quelques heures avant celui de Nagasaki, l'attaque soviétique est, avec les frappes nucléaires, l'un des facteurs décisifs de la reddition du Japon. Le gouvernement japonais souhaitait notamment éviter une attaque et une occupation soviétiques sur son territoire national, ce qui aurait risqué de compromettre la survie du système impérial.
Les Soviétiques profitent de leur présence sur place pour opérer un pillage en règle de la Mandchourie, notamment en démantelant et transférant en URSS l'essentiel des infrastructures et des installations industrielles de l'ex-Mandchoukouo, au grand dam du Parti communiste chinois.
Tchang Kaï-chek n'ayant pas de troupes en Mandchourie, il négocie avec les Japonais pour éviter qu'ils se retirent trop tôt, ce qui aurait eu pour conséquence une prise de contrôle de la région par les communistes. Il fait transmettre aux troupes japonaises restées sur place l'ordre de ne pas remettre leurs armes aux communistes et d'attendre l'arrivée des soldats du Kuomintang. Tchang ne peut cependant empêcher qu'une partie des territoires conquis par l'armée soviétique en Mandchourie soient investis par les troupes du Parti communiste chinois, qui gagne ainsi de précieuses bases d'opération, tandis que la guérilla communiste locale opère sa jonction avec les troupes régulières du PCC. Les communistes chinois installent leur pouvoir à Harbin et s'étendent vers le sud. La conquête définitive de la Mandchourie par les communistes est, à la fin 1948, l'un des points tournants de la guerre civile chinoise.
L'occupation du nord de la Corée par l'URSS fournit le terrain pour la naissance du régime communiste coréen et constitue le prélude à la guerre de Corée.
Entre 500 000 et 594 000 Japonais sont faits prisonniers par les Soviétiques, dont 148 généraux. Les Soviétiques annoncent n'avoir subi que 8 000 pertes humaines environ. Les prisonniers japonais sont décimés par les conditions de leur internement dans les camps sibériens, et 90 000 seulement reverront leur pays en 1949.