Post Numéro: 16 de EPICURE 27 Nov 2005, 14:02
Dans ce débat, on voit les difficultés à cadrer des événements dans une notion établie a posteriori ; le problème c'est comment était perçu ce type d'actions à l'époque, queles étaient les représentations des opinions, des victimes, des décideurs, en bref des acteurs. Ainsi, à l'époque antique, massacrer les mâles des vaincus, vendre en esclavage les autres et raser les murs de la cité n'était pas perçu comme du terrorisme (le mot n'existait pas) mais comme normal par la majorité, bien sûr cela devait aussi choquer. C'est tout simplement que notre rapport à la violence a beaucoup changé, nous sommes devenus plus sensibles, car nous sommes en paix depuis longtemps (en Europe occidentale), nous avons vécu et nous nous souvenons de la 2°GM, de la guerre d'Algérie et nous avons les media. C'est ce décalage qui rend difficile l'analyse historique, c'est pour cela qu'il faut se placer dans le contexte des événements vécus et mettre de côté, le temps de la réflexion, notre propre sensibilité, nos sentiments, nos émotions, notre subjectivité. Effort particulièrement difficile en ce qui concerne la 2°GM. C'est mon point de vue et celui également de nombreux historiens et spécialistes en sciences humaines.