Le 22 juillet 1943, une charge explosive fit sauter un wagon dans la gare de triage de Ossipovitchi, important noeud ferrovaire pour le ravitaillement de l'armée allemande dans la région de Minsk.
En un instant, tout le train de wagons citernes devint la proie des flammes, qui gagnèrent bientôt un train de munitions, puis un train de ravitaillement et enfin un train chargé de chars Tigre. Cet habile sabotage était l'oeuvre de partisans russes, qui ne se privèrent pas d'en faire beaucoup d'autres.
Au début de 1943, les partisans comptaient plus de 200.000 combattants et formaient une véritable armée irrégulière en opération sur les arrières de l'ennemi. Omniprésents et insaisissables, ces hommes menaient par surprise tant d'opérations de destruction et d'espionnage que les armées allemandes, toujours dispersées et à court d'effectifs, furent incapables d'en venir à bout.
Les partisans se rassemblaient partout où ils pouvaient se cacher : dans les immenses marais du Pripet, dans les vastes forêts entourant Briansk et dans les régions aussi difficiles d'accès que le nord de la Lettonie.
Les bastions de la résistance à l'occupant étaient à proximité des grands axes routiers et ferroviaires qu'empruntait le ravitaillement des allemands.
Certains de ces bastions étaient si étendus - une unité règnait sur 4.800 kilomètres carrés - qu'il y avait une piste d'atterrissage, parfois capable de recevoir des avions de transport C-47.
Ces pistes ont largement contribué à faire des partisans une branche, bien entraînée et puissamment armée, de l'Armée rouge. Les chefs allaient en avions légers jusqu'au plus proche Q.G. de l'armée pour y examiner les rapports des services de renseignement et coordonner leurs actions avec celles des troupes régulières de la région.
Des officiers de grade élévé, amenés dans les camps de partisans par des avions de transport entraînaient les brigades et les menaient souvent au combat. Les mêmes appareils, souvent des C-47 américains, atterrissaient avec des techniciens de la destruction et d'abondantes provisions d'armes : mortiers, pièces antichars et autres canons légers. Avec cette puissance de feu, les partisans purent anéantir les faibles garnisons allemandes de l'arrière et libérer des villages, voire des villes entières.
L'Armée rouge fit beaucoup pour l'efficacité et le moral des partisans. Souvent nommés colonels, les chefs de brigade qui pouvaient se procurer un uniforme et des insignes de l'Armée rouge les portaient fièrement au cours des combats.
Retourner vers LE FRONT DE L'EST
► Les 10 Derniers Posts du jour | Date | Auteur |
---|---|---|
dans: Les Feux de la rampe 2.0 : Épaves de guerre (1936-1945) | par: dynamo | |
dans: Quiz suite - 7 | par: Prosper Vandenbroucke | |
dans: Drame du Cochon noir 24 mai 1940 | par: dynamo | |
dans: Je recherche une histoire sur un membre de la résistance française. | par: FrenchieB011 | |
dans: Moteurs d'aviation soviétiques | par: Marc_91 | |
dans: Les Feux de la rampe 2.0 : La guerre en Indochine, 1 er septembre 1939/14 septembre 1956. | par: alfa1965 | |
dans: Wehrmacht 1940 : la Lutwaffe et ses uniformes | par: iffig | |
dans: Les bunkers de Pignerolle | par: Jumbo | |
dans: L'armée d'armistice | par: iffig | |
dans: Uniformes et insignes : Suisse | par: iffig |
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 244 invités