Post Numéro: 10 de Dog Red 19 Mar 2023, 10:55
Bonne idée de recentrer un peu les choses Albert.
Alors oui... la préparation d'artillerie est bien un prélude à l'assaut, c'est de "préparation de l'assaut" dont il est question.
Digne héritière de la Première Guerre mondiale, celle-ci est destinée à entamer la destruction des positions de tranchées adverses, notamment les nids de mitrailleuses qui vont faucher l'infanterie d'assaut lorsqu'elle traversera le no man's land, tuer un maximum de défenseurs dans les tranchées et bouleverser celles-ci et, au final, détruire ou neutraliser les positions d'artillerie ennemies avant qu'elles ne puissent agir contre l'infanterie d'assaut.
Tout au long de la Première Guerre mondiale, ces préparations vont monter en puissance jusqu'à s'étendre sur plusieurs jours avant l'assaut !
Durant la Seconde Guerre mondiale, l'aviation (et notamment l'aviation de bombardement stratégique) va s'associer aux préparations d'artillerie.
Quelques unes des plus fameuses qui viennent immédiatement en tête :
. le franchissement de la Meuse à Sedan ;
. la seconde bataille d'El Alamein ;
. la toute grande majorité des débarquements, le 6 juin 1944 en tête ;
. "Epsom" et "Cobra" en Normandie ;
. le 16 décembre 1944 en Ardenne ;
. etc.
Durant la Seconde Guerre mondiale on va prendre conscience (les Allemands à l'Est surtout) que la préparation d'artillerie "annonce l'attaque" et lève donc l'effet de surprise. L'ennemi se terre dans ses abris et laisse passer l'orage avant de regarnir la ligne et cueillir l'infanterie d'assaut avant qu'elle ne soit arrivée au contact. Les préparations allemandes vont donc augmenter en intensité mais considérablement se réduire dans la durée (30 minutes à 1 heure).
Hommage à l'Ardenne de Philippe JARBINET