Plus grosse préparation d'artillerie de la seconde guerre mondiale

Bonjour à tous,

J'ai entendu un jour dans un reportage que la préparation d'artillerie initiale de la bataille de Koursk avait consommé plus d'obus que la campagne de Pologne et de France réunies , d'autres estiment que c'est à Seelow qu'il y a eu la plus importante quantité de munitions tirés ; je pose donc la question suivante : qu'elle a été la plus grosse préparation d'artillerie de la seconde guerre mondiale en terme d'obus tirés ?

Merci d'avance pour vos réponses à cette question digne d'un forum 14-18

[Jumbo]

Les bombardements navals comptent dans la réponse?

[Dog Red]

La question de Jumbo est importante.

Sinon en préparation d'artillerie exclusivement terrestre, le prélude à la bataille de Berlin est souvent considéré comme le Top 1.
La propagande stalinienne a fait le nécessaire.

Si on s'en réfère à BEEVOR, "La bataille de Berlin" cela donne en quelques chiffres clé :
. 8.983 pièces (y compris des mortiers de 120, des pièces lourdes de 152 et 203 et des orgues de Staline) ;
. 270 pièces/km dans les secteurs les plus denses ;
. 7 millions de projectiles ;
. 1.236.000 obus tirés le premier jour.

C'est sans commune mesure quant à la densité !

A Koursk, les Allemands alignent 7.400 pièces contre déjà 31.400 pièces russes ! Mais sur un front beaucoup plus vaste.
(cf. TÖPPEL, "Koursk 1943" ; l'auteur avec beaucoup d'honnêteté précise que ces chiffres sont toujours à prendre avec la plus grande prudence).

Les bombardements navals comptent dans la réponse?

Oui peu m’importe du moment ça frappe sec

La question de Jumbo est importante.

Sinon en préparation d'artillerie exclusivement terrestre, le prélude à la bataille de Berlin est souvent considéré comme le Top 1.
La propagande stalinienne a fait le nécessaire.

Si on s'en réfère à BEEVOR, "La bataille de Berlin" cela donne en quelques chiffres clé :
. 8.983 pièces (y compris des mortiers de 120, des pièces lourdes de 152 et 203 et des orgues de Staline) ;
. 270 pièces/km dans les secteurs les plus denses ;
. 7 millions de projectiles ;
. 1.236.000 obus tirés le premier jour.

C'est sans commune mesure quant à la densité !

A Koursk, les Allemands alignent 7.400 pièces contre déjà 31.400 pièces russes ! Mais sur un front beaucoup plus vaste.
(cf. TÖPPEL, "Koursk 1943" ; l'auteur avec beaucoup d'honnêteté précise que ces chiffres sont toujours à prendre avec la plus grande prudence).

Merci pour votre réponse on est déjà sur une préparation supérieure à celle de Verdun …

[Dog Red]

Verdun ou la Somme ont été des chocs, une première dans l'histoire de l'humanité mais la Seconde Guerre mondiale est encore une toute autre échelle.

[Jumbo]

Ce qui compte c'est la densité au km. Le front de Verdun c'est 20 km, Koursk 2000 km. Il faut comparer ce qui est comparable. Berlin, évoquée par Dog Red se situe entre le 2.

[Dog Red]

Je pense aussi au lever de rideau de "Cobra".
Là c'est l'aviation qui joue essentiellement le rôle de l'artillerie sur un front très étroit de 7 km.

Et on peut/doit bien sûr se questionner sur les bombardements préparatoires aux débarquements et forcément au 6 juin 1944.

La Première Guerre mondiale est l'apogée de l'artillerie.
L'Armée rouge s'en fait l'héritière zélée au fur et à mesure de la seconde mais côté anglo-américain, l'aviation joue le rôle d'artillerie volante.

J'ai le sentiment que la question dépasse le cadre strict de l'artillerie conventionnelle telle qu'on se la représente depuis Verdun, notamment.

Il me semble qu'il y a une différence entre Préparation d'artillerie et Utilisation de l'artillerie .
Une préparation d'artillerie n'est elle pas exécutée avant un assaut et son utilisation pour assurer une suprématie dans la bataille.
Ce serait le cas pour Berlin. Je pense !!!

[Dog Red]

Bonne idée de recentrer un peu les choses Albert.

Alors oui... la préparation d'artillerie est bien un prélude à l'assaut, c'est de "préparation de l'assaut" dont il est question.
Digne héritière de la Première Guerre mondiale, celle-ci est destinée à entamer la destruction des positions de tranchées adverses, notamment les nids de mitrailleuses qui vont faucher l'infanterie d'assaut lorsqu'elle traversera le no man's land, tuer un maximum de défenseurs dans les tranchées et bouleverser celles-ci et, au final, détruire ou neutraliser les positions d'artillerie ennemies avant qu'elles ne puissent agir contre l'infanterie d'assaut.

Tout au long de la Première Guerre mondiale, ces préparations vont monter en puissance jusqu'à s'étendre sur plusieurs jours avant l'assaut !

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'aviation (et notamment l'aviation de bombardement stratégique) va s'associer aux préparations d'artillerie.
Quelques unes des plus fameuses qui viennent immédiatement en tête :
. le franchissement de la Meuse à Sedan ;
. la seconde bataille d'El Alamein ;
. la toute grande majorité des débarquements, le 6 juin 1944 en tête ;
. "Epsom" et "Cobra" en Normandie ;
. le 16 décembre 1944 en Ardenne ;
. etc.

Durant la Seconde Guerre mondiale on va prendre conscience (les Allemands à l'Est surtout) que la préparation d'artillerie "annonce l'attaque" et lève donc l'effet de surprise. L'ennemi se terre dans ses abris et laisse passer l'orage avant de regarnir la ligne et cueillir l'infanterie d'assaut avant qu'elle ne soit arrivée au contact. Les préparations allemandes vont donc augmenter en intensité mais considérablement se réduire dans la durée (30 minutes à 1 heure).