Je réagis sur le thème qui m’intéresse le plus, la bataille dans la ville :
Yak a écrit: 64e armée du General Choumilov, le premier septembre, la 6e de Paulus attaque vers le sud, menaçant ainsi la 62e armée de Tchouikov et la 64e d’encerclement entre Stalingrad et la boucle du Don, mais les deux armée se retirent à temps du saillant pour prendre position dans Stalingrad.
La tentative d’encerclement sera en effet un échec et cet échec est dû à un nouvel officier affecté à la 64e Armia qui était attaché militaire en chine, il s’agit de Tchouïkov, le futur commandant de la 62e Armia.
Tchouïkov à la fin aout est le commandant d’un opergrouppa de la 64e Armée, autrement dit un groupe opérationnel de quelques unités dans un territoire donné. Et son opergrouppa se trouve en plein sur le trajet d’une pince d’encerclement, sur l’Aksai. Malgré un effectif dérisoire, Tchouikov va très habilement stopper cette pince d’encerclement en faisant attaquer ses troupes à l’aube au lieu d’encaisser l’assaut ennemi. Cette tactique va complètement déstabiliser les allemands et effectivement va réussir à les contenir. Le temps de permettre aux autres unités de se replier en bon ordre. C’est un petit exploit. C’est ce fait d’arme qui va le distinguer et le propulser quelques jours plus tard à la tête de la 62e Armia et de la défense de Stalingrad.
Ceci dit les allemands parviendront quand même à prendre le gros de quelques divisions de la 62e Armia. Pertes qui pour la 62e Armia, sera lourde.
C’est pour moi un échec partiel, les allemands n’ont pas pu prendre autant de monde que l’opération prévoyait.
Yak a écrit: En fait, Staline et Joukov on imaginer un piège gigantesque afin d’anéantir la Wehrmacht, et Hitler va tombe dedans. Il s’agit de fixer la 6e armée dans les ruines de Stalingrad afin de l’épuiser.
Oui mais il faut préciser la date où prend corps le concept de ce piège, c’est le 13 septembre, quand Paulus lance son assaut dans la ville, et ça c’est Joukov, même si Ieremenko l’avait déjà entrevu début aout. Les soviétiques refont le coup de Moscou avec le même sang froid admirable.
Yak a écrit: Paulus déclenche son offensive le 13, mais se retrouve très vite empêtré dans les ruines de la ville. Les russes restent en permanence au contact, ce qui limite l’efficacité de l’artillerie qui ne veut pas faire feu sur ces troupes. De plus les chars son empêtré dans le champ de ruine qu’est devenu la ville.
Pour moi ce n’est pas la topographie qui a le plus joué, c’est tout simplement une question de tactique, et ça Tchouïkov l’avait bien compris. Les allemands étaient habitués à une tactique bien rodée. Les troupes aux sols attaquaient, quand ils tombaient sur un nœud de résistance, les panzers contournaient pour continuer à progresser et l’infanterie de seconde ligne encerclait pour le réduire. S’ils ne pouvaient pas contourner, les panzers stoppaient et appelait à l’aide l’artillerie et l’aviation, pour réduire le point de résistance, après quoi les troupes aux sols reprenaient leurs marches en avant en contournant au besoin. Les troupes allemandes faisaient une guerre ample, loin des mêlées et des corps à corps. Or c’est ce combat que vont leur imposer les soviétiques dans Stalingrad. Les contournements des points de résistance étaient des traquenards à panzers, on les forçait à se diriger tout droit vers les canons antichars, qui eux étaient en retrait. Et l’artillerie et l’aviation allemande auront toutes les peines du monde à faire leur boulot à cause de cette proximité que les soviétiques seront toujours soucieuses de maintenir avec les troupes allemandes. Les soviétiques devaient être constamment à un jet de grenade de l’adversaire.
Et à ce combat de chiffonnier, les allemands n’étaient pas du tout prêts. Les témoignages soviétiques sont unanimes, les fantassins allemands répugnaient à combattre au corps à corps.
Yak a écrit: Des combats au corps à corps on lieu pour le prise de la colline Kourgane de Mamai, aussi surnommé colline Mamaiev, haut de 102 mètres. Elle sera prise par les allemands fin Septembre aux pris de pertes monstrueuse.
Kourgane a été souvent traduit pas colline, mais en Russe un kourgane correspond plutôt au mot tertre. Mamaïev proviendrait donc d’un dérivé du nom d’un Kahn tatar qui s’y serait fait enterré.
Les allemands vont prendre la butte pratiquement tout de suite, le 15 septembre. Tout simplement parce que la 62e Armia était exsangue 33000 homme en tout et pour tout ! Je crois que cela peut correspondre, en gros, à l’effectif d’une division allemande en plein d’effectif. C’est un régiment de la 13e GvSD qui va être diriger sur le tertre pour le reprendre, et c’est un de ses bataillons qui va le faire le lendemain, c’est-à-dire le 16 !
Les allemands en reprendront la totale possession début octobre.
Yak a écrit: Les 10,000 soldats d’élite attaque aussitôt la colline Mamaiev, qu’ils vont reprendre à l’arme blanche. Apres 15 jours seul 80 hommes valident tiendront.
Là il faut rompre un mythe, la 13e GvSD n’était une unité d’élite. Cette unité avait beaucoup perdu de plumes lors de l’encerclement de Kharkov en juin 42. En fait cette unité était en voie de reconstitution à Kamychine sur les bords de la Volga. Cette unité était largement composée de jeunes conscrits qui ont eu droit à un mois de formation !
Yak a écrit: Les paras du 42e Régiment de la Garde, du colonel Ieline
Les paras c’est beaucoup dire quelques-uns peut-être l’avaient été en 1941 avant qu’ils servent d’ossature à la reformation de la 87e SD, qui deviendra quelques temps plus tard la 13e GvSD.
Yak a écrit: et les quelques rescapés de la 13e de la garde défende la gare contre 2 division Allemande. Ils défendent la gare avec un courage incroyable, et il faudra 5 jours aux 2 divisions allemandes pour venir à bout d’un régiment.
On peut presque dire un bataillon en fait, car c’est un bataillon qui a tenu la fameuse gare, Mais bon les deux autres bataillons de ce régiment tenaient effectivement le secteur de la gare.
Yak a écrit: Tchouikov restera seul dans Stalingrad et ne recevra en tout et pour tout qu’une division de secours
Faux Tchouïkov à reçu bien plus que la 284e SD que tu évoques probablement ici, il a encore reçu la 308e SD, 39e GvSD, 37e GvSD, 138e SD, 45e SD…
Yak a écrit: Certains pense que l’ordre de Staline 227 du 28 juillet 42 visait à interdire toute retraite sur le champ de bataille contribua beaucoup à l’héroïsme….et coutât environ 1 millions de mort sur les 20 millions de morts soviétique.
Pour moi c’est une affirmation absurde qui se passe de commentaire.
Yak a écrit: Les paras de la 37e division se battent avec leur redoutable couteau Finlandais.
Il s’agit plutôt à mon avis de dague dite finnoise…
Yak a écrit: 61 hommes de l’état major de Tchouikov sont tués.
Sur le chiffre je ne sais pas, qui le donne ? Mais en effet il y a eu des officiers d’état-major qui ont brulés vifs dans leurs abris après l’enflamement d’un dépôt de carburant qui se trouvait à proximité du QG de Tchouïkov.
Sur ce j’arrête là je continuerai un autre soir. En tous cas bravo de s’intéresser à cette bataille capitale, qui curieusement est encore si mal connue.