Villefranche de rouergue 1943.
En cette année villefranche va vivre un évènement inattendu qui plongera ses habitants dans un drame dont ils seront pour la plupart des spectateurs impuissants.
28 juin 1943 : ce jour là, le capitaine Aberg de la kommandantur de Rodez s'informe auprès du maire de villefranche , Louis Fontange de la possibilité de loger un bataillon de 1000 à 1500 hommes, 20 à 25 officiers et sous-officiers.
Le 4 août, huit wagons de matériel de couchage arrive en gare de Millau.
Le 5 août, un colonel et ub premier lieutenant S.S. viennent visiter les écoles de la ville E.P.S. ( école de jeunes filles ) ..... A la gare arrive un autre wagon de matériel.
Le 5 août, un détachement de trois soldats allemands et 14 civils français commandé par un lieutenant d'intendance, assisté d'un interprète lorrain décharge le matériel et l'entrpose au palace ( ancienne salle de cinéma ).
Le 11 août, arrive pour intaller le matériel, un petit détachement : c'est l'unité S.S. n° 56975 encadrée par un feldwebel croate et un S.S. nommé Ritz. Ritz prévoit que le collège sera occupé en premier lieu par environ 500 pontonniers ( croates et S.S. d'encadrement ).
le 12 août arrivent 50 croates et le 14 240 hommes de plus.
Le 16 août, arrive le médecin sous-lieutenant Schweiger, originaire de Carniole ( province voisine de la Croatie ) . Ritz rentre à Mende et est remplacé par le feldwebel Lehman, originaire de Stuttgart. L'installation se poursuit.
Le 25 août l'Obersturmfhürer vient prendre le commandement du bataillon et s'intalle à l'hôtel moderne ( actuellement crédit lyonnais ). Il s'appelle Heinrich Kuntz, Serbe né à Alt Werbas, près de Zagreb.
le 5 septembre arrive un lieutenant-colonel qui va commander la place de Villefranche. C'est Oscar Kirchbaum, croate. Le P.C. est installé à l' E.P.S.
louis Fontange ( le maire ) tient un journal qui relate les principaux évènements.
Il signale qu'à la date du 7 septembre les officiers sont installés à l'hôtel moderne.
le 14, d'autres contingents arrivent.
Des prés voisins sont affectés aux baraquements-écuries qui reçoivent 104 chevaux balkaniques.
Ainsi se trouve rassemblé le 13ème bataillon croate, un élément de la 13ème division S.S. cantonnée en lozère ( avec son poste de commandement à Mende ) et dans l'aveyron.
Le chiffre exact des effectifs est inconnu ent raison des fluctuations qui se sont produites, mais il se situe entre 500 ey 1000 hommes.
Qui sont ces croates ? Il convient de ne pas prendre à la lettre le terme bataillon croate et révolte des croates. Le pays des soldats du 13ème bataillon était la yougoslavie, démembrée par les nazis.
Le gouvernement dirigé par Ante Pavelitch, chef des Oustachis et chef du prétendu pays croate indépendant qui s'était annexé la Bosnie et l'Herzégovine. Une partie des Soldats venaient de ces deux provinces et d'ailleurs le mémorial érigé à leur mémoire indique " aux martyrs yougoslaves".
L'action de recrutement avait commencé en Bosnie puis s'était étendue à certaines régions de croatie. Devant le peu de succès du recrutement, des rafles furent éxécutées et des jeunes gens ainsi rassemblés dans un camp près de Zagreb. Les "volontaires" partirent un jour pour Wildfleken-Rou en vue d'un emploi technique. On prétendait en faire des pontonniers et on avait remplacé les oustachis par des S.S.
Peu après ils partirent pour Strasbourg où ils s'exercèrent à des manoeuvres de pontonniers, et avant de les faire partir pour la france on les revêtis de l'uniforme allemands.
Arrivés à Villefranche, ils subissent , aux cours d'exercices des vexations et des brutalités difficilement supportables pour eux et la population. Des liens d'amitié se nouent entre les soldats et les français. Ainsi, avant la révolte plusieurs croates se sont enfuis et des français les aident à échapper à leurs bourreaux.
Dans ces conditions la révolte n'est pas surprenante et en la préparant, les instigateurs tenaient compte du mécontentement qui régnait au 13ème bataillon et dans la population. Ils étaient au courant du débarquement des alliés en Italie et des défaîtes subies par les armées hitlériennes sur le front de l'est.
Le 14 septembre, les officiers pro-allemands tienne une réunion d'où sont évincés les " conspirateurs ". La teneur de la réunion, très inquiétante, est parvenue à la connaissance de ces derniers, grâce au soldat allemand Bayer.
le 15 a lieu une violente discution entre les pro-allemands et les autres.
le 16, armés pour la pemière fois et casqués ils défilent au pas cadencé. On leur fait entrevoir un possibilité : la lutte contre les maquis français.
Le 16, vers 19 heures les conjurés décident de ne plus attendre et de passer à l'action.
qui sont les chefs ?
Le lieutenant Férid Dzanic. Il rejoint les partisans yougoslaves en 1942. Durant une offensive ennemie, il est fait prisonnier, au cours d'une embuscade, et est envoyé au camp militaire de Sarajevo et au centre d'instruction de la 13ème division S.S. de bosnie à Dresde.
Là Dzanic réuni autour de lui tous ceuc qui semblenr prêts à déserter oo à participer à une action.
Le 2ème est un jeune homme : le sous-lieutenant Nikolas Vukelic. Malheureusent on possède peu de renseignement sur lui. En 1968, la presse yougoslave avait lancé un appel aux familles. Sa mère et sa soeur se sont présentées mais ignoraient ce qu'il était devenu. Il est parti en juin 1943 pour Dresde et n'avait pas 20ans quand les balles nazis l'abattront à Villefranche.
Le 3ème des Bozo Jelenek, le seul survivant de cette époque. Il est né en 1920 à Zagreb. Il fait huit mois de prison en 1941 pour appartenance au parti communiste . Après un passage au camp de rassemblement de Zemun il est dirigé sur Dresde ou il rencontre les deux autres et décident tous les trois de se laisser enrôlés pour encadrer les croates.
Dzanic est bien informé sur la résistance en france
D'autres hommes sont intervenus dans la préparation de la révolte. Ils se trouvaient en France
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