Historique "officiel" de l'attaque sur Fascia-Fonda
(Fac-simile du document du SHAT)
Historique du poste de surveillance
de la FASCIA FONDA - 76° B.A.F. - 2° Cie -
EFFECTIF: Sergent MEGE. 1 Caporal Chef 10 hommes.
22 juin 1940 - 9 heures: Un tir d'artillerie se déclenche sur les pentes EST du Razet et au Nord du Ravin du GOURG.
22 juin - 13 h.15: Brouillard très épais. L'Artillerie ennemie tire en arrière sur l'Ouvrage de la Péna.
22 juin - 13 h.20: Attaque du poste par un groupe d'italiens surgissant du brouillard; ces éléments italiens s'étaient infiltrés sur les pentes NORD de 865,2 par le Col de la Chapelle Saint-Bernard.
Le combat s'engage aussitôt.
Le Caporal chef FRUCHARD met son F.M. en batterie, une rafale d'arme automatique coupe son F.M. en deux; ce gradé est atteint mortellement de plusieurs balles.
Les autres Alpins du groupe se défendent avec acharnement à coup de fusil et de grenades; des italiens surgissent de tous côtés, le poste est encerclé.
Au cours de la lutte, les alpins:
RAMEL Ange,
PHILIPPOT René
FEDUCCIO Jean
BOSIO Honoré,
sont mis hors de combat.
Le Caporal DAYRE Omer et l'Alpin VIDAL sont blessés.
Le Caporal DAYRE réussira à rallier la Péna et sera évacué dans des conditions extraordinaires (voir note annexe(2).
Seuls du groupe de combat, le Sergent MEGE, les Alpins: PASSERON, BERTHODIN et FLANDIN parviennent à se replier sur l'ouvrage d'avant-poste de la Péna dans la soirée.
22 juin - 20 h: Une patrouille de l'Ouvrage de la Péna a découvert les corps des Alpins: PHILIPPOT, FEDUCCIO et RAMEL.
24 juin - 7 h: Une nouvelle patrouille a découvert le corps du Caporal-Chef FRUCHARD, son F.M. brisé en deux entre ses mains; près de lui gisait le corps de l'Alpin BOSIO.
Malgré les recherches effectuées, l'Alpin HEREAU porté disparu n'a pu être retrouvé.
PERTES EPROUVEES :
MORTS : 1 Caporal Chef, 4 Alpins.
DISPARU : 1 Alpin.
BLESSES : 1 Alpin, 1 Caporal.
(Signé) : Sergent MEGE.
(2) L'annexe de l'historique du poste avancé de Fascia-Fonda concerne l'odyssée du Caporal Dayre qui, ayant rejoint l'avant-poste de La Péna, est transporté en civière durant plusieurs heures à la recherche d'un poste de secours.
En effet, les Italiens sont alors disséminés un peu partout et il est difficile de les éviter.