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Nouveau messagePosté: 05 Nov 2005, 12:34
de Zgorzelsky
nad a écrit:A Bir Hakeim avait-elle en face d'elle des unités d'élite???


Même si les unités de l'Afrika Korps n'étaient pas des unités d'élite, celles qui étaient opposées au FFL de Koenig étaient en majorité blindées...Ceci compense cela (ou du moins est censé) !

Zgorzelsky.

Nouveau messagePosté: 05 Nov 2005, 13:41
de Daniel Laurent
Bonjour,
La 1re brigade française libre commandée par le général Kœnig qui a tenu Bir Hakeim est une unité assez hétérogène, formée au gré des ralliements successifs. Elle a un effectif de 3 700 hommes, répartis dans six bataillons: deux de légion étrangère, les 2e et 3e composent la demi-brigade du colonel Prince Amilakvari ; les bataillons de l’Oubangui-Chari et du Pacifique forment, eux la demi-brigade de marche du colonel Roux ; celui de fusiliers marins du commandant d’Amyot d’Inville et celui d'infanterie de marine du commandant Savey. Le 1e régiment d’artillerie du colonel Laurent-Champrosay et plusieurs petites unités, comme la 22e compagnie nord-africaine du capitaine Lequesne et la 17e de sapeurs-mineurs du capitaine Desmaisons, les appuient.
Ils n'ont recu aucun renfort mis a part l'arrivee de 30 camions de ravitaillement du train.
Ils ont tenu du 27 mai au 11 juin 42, au prix de 127 morts et 814 disparus (Seulement!), infligant a l'ennemi des pertes trois fois superieures.
En face, ils avaient la Division blindee italienne "Ariete" au debut puis Rommel envoie la division motorisée Trieste, la 90e division légère allemande et 3 régiments blindés de reconnaissance de la division Pavia.

3 Divisions plus 3 regiments, tous formes de veterans d'Afrique rompus aux combats du desert, contre 3.700 hommes.
Cordialement
Daniel

Nouveau messagePosté: 05 Nov 2005, 15:28
de Laurent Pépé
P. MIQUEL

Accablés par les longues marches de la retraite, les hommes (les Anglais) pietinent sur les routes encombrées où les Anglais font déjà brûler leur materiel pour ne pas l'abandonner intact. Ils n'ont qu'une idée en tête : gagner le perimètre de defense de Dunkerque et se precipiter sur les bateaus. Ils lachent ainsi leurs positions sur la Lys et mettent l'armée francaise en difficulté. Car le FRancais entendent résister. Ils n'ont pas reçu l'ordre d'embarquer.


Où le "sauve qui peut" se transforme en "chacun pour soi" :
(L'anglophile que je suis est obligé de le noter)


Pour les généraux anglais, pas de doute : "Un francais embarqué est un Anglais perdu" . Ni Gort, ni Pownall, ni Dill n'éprouvent le moindre scrupule : que les navires francais viennent chercher leurs combattants.
(...)


A noter que Churchill, avait cependant prescrit que l'évacuation devait se faire à égalité.

Nouveau messagePosté: 05 Nov 2005, 15:40
de Savinien
Sans te vexer personne, je comprends parfaitement les généraux anglais , tout général, quelque soit sa nationalité aurait fait pareil ! D'abord mes troupes, les autres attendront. C'est logique.

Nouveau messagePosté: 05 Nov 2005, 15:43
de Laurent Pépé
Savinien a écrit:Sans te vexer personne, je comprends parfaitement les généraux anglais , tout général, quelque soit sa nationalité aurait fait pareil ! D'abord mes troupes, les autres attendront. C'est logique.


C'est exact .........dans ce cas precis

Nouveau messagePosté: 05 Nov 2005, 19:09
de Grand Slam
Daniel Laurent a écrit:2 - Ne pas oublier que Dunkerque c'est l'evacuation des troupes Franco-Britannique, la Royal Navy ayant embarque 338.226 soldats dont environ 140.000 francais sous le couvert de troupes francaises qui assuraient les arrieres.


La Royal Navy et la Marine Nationale !

Nouveau messagePosté: 05 Nov 2005, 22:40
de Igor
Vos interventions respectives sont fort intéressantes, mais pourrait-on revenir à la question de départ ?
Merci.
:wink:

Nouveau messagePosté: 06 Nov 2005, 09:20
de Daniel Laurent
A vos ordres, chef !
Revenons donc a nos moutons, a savoir le prestige de l'armee francaise perdu durant le desastre de 1940.

A mon avis, il est revenu petit a petit, au gre des evenements.

Cela a commence a Koufra lorsque Leclerc avec une poignee de volontaires francais un peu feles et quelques troupes de la coloniale tout autant feles mettent la pile aux italiens, leur piquent l'oasis et pretent serment de ne s'arreter que lorsque le drapeau francais flottera sur la cathedrale de Strasbourg, rien que ca. Remettez vous dans le contexte, c'etait en mars 41. Feles, je vous le disait. Mais o combien beau...

Ensuite, ce fut Bir Hakeim (1ere BFL de Koening), le Garigliano (CEFI de Juin), la liberation de la Corse (Giraud), le debarquement en Provence, la liberation de Toulon et Marseille, la furieuse remontee de la vallee du Rhone (1ere AF de De Lattre), liberation de Paris et de Strasbourg (2eme DB de Leclerc, pari tenu), l'Allemagne ou Leclerc (Encore lui) prends Berchtesgaden ou il trouve l'epee et la voiture de Hitler qu'il offrira a De Gaulle et le point d'orgue final, la presence de De Lattre a la capitulation allemande a Berlin le 8 mai 45. Petit bout par petit bout.

Mais, pour trouver le plus important, le plus symbolique, laissons la parole au acteurs de cette saga:

"General Koenig, sachez et dites a vos troupes que toute la France vous regarde et que vous etes son orgeuil"
Charles de Gaulle aux combattants de Bir Hakeim, 8 ou 9 juin 42

"Nous ne sommes pas ici pour nous rendre"
Koenig, repondant a une offre de reddition honorable de Rommel.

"Je vous felicite pour la magnifique conduite des troupes francaises a Bir Hakeim, c'est l'un des plus beaux faits d'armes de cette guerre"
Sir Winston Churchill a De Gaulle, 10 juin 42.

"Malgré son mordant, cet assaut fut stoppé par le feu de toutes les armes dont disposaient les encerclés. Ce n'est qu'au nord de Bir-Hakeim que les groupes de combat réussirent quelques pénétrations dans le dispositif ennemi. C'était un admirable exploit de la part des défenseurs français qui, entre-temps, s'étaient trouvés totalement isolés. Le 8 juin, l'attaque se poursuivit. Pendant toute la nuit, nous n'avions cessé de lâcher des fusées et de battre les positions de défense avec nos mitrailleuses pour empêcher les Français de prendre du repos. Et pourtant, le lendemain, lorsque mes troupes repartirent, elles furent accueillies par un feu violent, dont l'intensité n'avait pas diminué depuis la veille. L'adversaire se terrait dans ses trous individuels, et restait invisible. Il me fallait Bir-Hakeim, le sort de mon armée en dépendait."
Feldmarshall Erwin Rommel, memoires

Pour moi, et avec tout le respect du au serment de Koufra, c'est a Bir Hakeim que le blason de nos armes a commence a reprendre un peu de couleur et de brillant.
Cordialement
Daniel

Nouveau messagePosté: 07 Nov 2005, 01:47
de nad
je persiste et signe:
le mont cassino reste quand même une brillante victoire de l'armée francaise qui à moyen materiel égaux, a conquis la victoire qui a eu une importance stratégique indéniable.
Notamment au yeux de l'état major américain, elle devait redorer son blason terni en 40 8)

Nouveau messagePosté: 07 Nov 2005, 04:57
de Daniel Laurent
nad a écrit:je persiste et signe:
le mont cassino reste quand même une brillante victoire de l'armée francaise qui à moyen materiel égaux, a conquis la victoire qui a eu une importance stratégique indéniable.
Notamment au yeux de l'état major américain, elle devait redorer son blason terni en 40

Bonjour Nad,
Je pense avoir trouve le moyen de nous mettre "presque" d'accord.
A Bir Hakeim, l'armee francaise a repris sa place aux yeux des francais et des britanniques.

Dans le Garigliano, ce fur au tour des americains et egalement des allemands, Kesserling a eu du mal a s'en remettre: Sa ligne de defense tenait tete avec succes aux meilleures troupes des USA et du Commonwealth. Et voila qu'un troupeau de franchouillards fait sauter les positions cles autour du Mont Cassin et en plus avec des bizarres soldats tres bronzes qui combattaient en burnous et semaient la terreur la nuit dans ses postes avances en s'y battant... au couteau. Et pour cloturer, ce sont des Polaks, avec leurs caquettes d'operettes, qui enlevent la derniere position, celle de l'abbaye en ruine. Dur, dur, des arabes, des kabyles, des slaves et des pieds-noirs qui sentent le pastis qui mettent la patee a une armee aryenne.
On aurait presque de la peine pour lui, le pauvre. :lol:

Il est exact que c'est apres cela que les americains ont commence a realiser que la France avait une armee. Google est plein de citations des rapports d'officiers superieurs US a ce sujet. Derriere leurs sympathiques felicitations, on sent toujours la surprise, l'etonnement. Du coup, cela a accelere la mise en place des plans pour le debarquement en Provence. En comptant (Enfin !) avec les francais, ils avaient de quoi y aller.

Cordialement
Daniel