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Automne 44: redressement allemand à l'Ouest

Nouveau messagePosté: 19 Juil 2005, 21:51
de Igor
Fin août 44, la situation des armées allemandes à l'Ouest semble compromise. La bataille de Normandie s'achève par la fermeture de la poche de Falaise. Plus de 50 000 soldats allemands sont ainsi pris au piège, tandis qu'un matériel considérable est perdu. En Provence, suite au débarquement franco-américain, la 19e Armée du général Wiese doit se replier vers le nord. Les troupes allemandes sont contraintes de quitter la France en direction du Reich. Les Alliés espèrent alors la fin de la guerre pour Noël.
Pourtant la Wehrmacht va tenir le choc jusqu'en mai 1945. Pourquoi ? D'abord en rétablissant un front près du Rhin, les troupes allemandes racourcissent considérablement leurs lignes de ravitaillement. Plus court, le front est plus facilement défendable. Tandis que les Alliés connaissent le problème inverse en s'éloignant des plages normandes et provençales. Le ravitaillement en essence pose notamment un gros problème. Ensuite le soldat allemand, adossé au Rhin, défend maintenant le sol de sa patrie. Ce qui lui donne un surcroît de motivation. Le moral est élevé au sein de l'armée. De plus 50 000 soldats ont quand même réussi à quitter la poche de Falaise. Cela permet de reconstituer des unités grâce à des combattants expérimentés.
Ce rétablissement de la Wehrmacht est donc une surprise désagréable pour les Alliés. Il prouve que le soldat allemand n'est pas prêt de déposer les armes. A la fin de l'année 44 Hitler peut ainsi lancer son offensive dans les Ardennes. Voilà pourquoi la guerre à l'Ouest dura 6 mois de plus.

Vos commentaires sont les bienvenus. :wink:

Re: Automne 44: redressement allemand à l'Ouest

Nouveau messagePosté: 19 Juil 2005, 22:37
de Zgorzelsky
Igor Geiller a écrit:De plus 50 000 soldats ont quand même réussi à quitter la poche de Falaise. Cela permet de reconstituer des unités grâce à des combattants expérimentés.


D'après Eddy Florentin ("Stalingrad en Normandie"), ces soldats ont pu se sortir du "Chaudron" à cause de Montgomery, qui a tenu à ce que les unités (françaises de la 2ème DB ?) tenant le côté sud de la tenaille restent sur leurs positions, alors que, paradoxalement, lui avait beaucoup de mal à progresser (le Major Zgorzelski peut en témoigner).

Un bon petit post que tu nous a pondu là, Igor ! :wink:

Zgorzelsky.

Nouveau messagePosté: 19 Juil 2005, 23:10
de Igor
Merci pour tes remarques !
Je tiens à ajouter une autre élément au dossier: le rendement de l'industrie de guerre allemande qui à ce moment tourne à plein. Les bombardements alliés restent alors relativement inefficaces.

Nouveau messagePosté: 19 Juil 2005, 23:34
de SMoutin
Il ne faut pas non plus surestimer ce redressement, comme tu le dis il ne permet au Reich que de survivre 6 mois de plus, autant dire rien. De plus, si Hitler arrive à reconstituer des reserves, il se tire un balle dans le pied en les sacrifiants inutilement dans les Ardennes alors qu'elles auraient été plus utile à l'Est. Le seul regret que l'on peut avoir c'est que ce dernier sursaut empecha les alliés de libérer plus de territoires avant la conférence de Yalta et la partition de l'Europe

Nouveau messagePosté: 20 Juil 2005, 00:24
de Marechal Italo Balbo
La défaite des alliés en Hollande (Market Garden) fait possible la continuation de la résistence à travers le Rhin. Il manqueait aussi du gas oil, puis beaucoup des portes françaises étaient encore dans pouvoir des allemands.

Re: Automne 44: redressement allemand à l'Ouest

Nouveau messagePosté: 20 Juil 2005, 06:55
de hilarion
Igor Geiller a écrit:Pourtant la Wehrmacht va tenir le choc jusqu'en mai 1944. Vos commentaires sont les bienvenus. :wink:

T'es sur de la date? :wink:

Nouveau messagePosté: 20 Juil 2005, 11:58
de Igor
Hilarion --> merci d'avoir relevé mon erreur, j'ai pu rectifier

Marechal Italo Balbo --> oui tu as également raison. En quittant la France les soldats allemands laissent toutefois des troupes dans les principaux ports, transformés en forteresses ("festungen"). La prise de Brest, en septembre 1944, entraînant de lourdes pertes et de grosses destructions, les Alliés renoncent temporairement à attaquer les autres ports. Cela est néanmoins compensé par la prise de Toulon et Marseille en août. C'est seulement début novembre qu'Anvers est enfin dégagée, et les draguages dans l'Escaut durent jusqu'à la fin du mois. C'est à partir de cette date que les premiers cargos peuvent remonter le fleuve pour arriver au port.

SMoutin --> en effet le répit est de courte durée pour le Reich. Néanmoins cela a contrarié les espoirs alliés de finir la guerre début 1945.

Nouveau messagePosté: 20 Juil 2005, 12:44
de Erich Von Kluger
SMoutin n'a pas tout a fait tort. Ce " redressement " ne permettra à la Wehrmart de tenir le coup que quelques mois de plus, c'est tout. A cette période-là, l'opération barbarossa s'est déjà avéré être un désastre et la résistance commence ( enfin ) a devenir vraiment éfficace en France comme dans toute l'Europe occupée.

Nouveau messagePosté: 20 Juil 2005, 13:03
de Zgorzelsky
ERICH VON KLUGER a écrit:SMoutin n'a pas tout a fait tort. Ce " redressement " ne permettra à la Wehrmart de tenir le coup que quelques mois de plus, c'est tout. A cette période-là, l'opération barbarossa s'est déjà avéré être un désastre et la résistance commence ( enfin ) a devenir vraiment éfficace en France comme dans toute l'Europe occupée.


T'es sûr de parler de la même chose ?

Barbarossa, c'est 1941; l'unification de la résistance en France, c'est 1942, alors que les Ardennes, c'est fin 1944...

Zgorzelsky.

Nouveau messagePosté: 20 Juil 2005, 13:07
de Erich Von Kluger
Zgorzelsky a écrit:
ERICH VON KLUGER a écrit:SMoutin n'a pas tout a fait tort. Ce " redressement " ne permettra à la Wehrmart de tenir le coup que quelques mois de plus, c'est tout. A cette période-là, l'opération barbarossa s'est déjà avéré être un désastre et la résistance commence ( enfin ) a devenir vraiment éfficace en France comme dans toute l'Europe occupée.


T'es sûr de parler de la même chose ?

Barbarossa, c'est 1941; l'unification de la résistance en France, c'est 1942, alors que les Ardennes, c'est fin 1944...

Zgorzelsky.


Je caricature un peu...