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80°Anniversaire Continuer la lutte avec l'Empire ?

Nouveau messagePosté: 10 Juil 2005, 18:43
de Lee Enfield
Bonjour,

Je me demandais, juste avant l'armistice, si la France avait choisi de continuer la lutte dans l'Empire, de quelles troupes aurait-elle pu disposer.

Quelle troupes pouvaient-elle transférer en Afrique du nord, et quelles troupes étaient déjà en Afrique ?

La lutte aurait-elle été possible, ou lEmpire aurait-il été balayé pour les froces de l'Axe ?

Si ce sujet a déjà été traité, milles excuses. (Donnez moi le lien du post :wink: )

Lee Enfield

Nouveau messagePosté: 02 Aoû 2005, 21:36
de Enrico Cernuschi
According Gen. Weygand (and he was never attacked about htese points) in the French North Africa in June 1940:

there were no ammunition
no munitions factories
no chances for the British to deliver the necessary munitions (they were asking them in USA and accepted to pay cash for old WW I weapons and munitions of differen calibre, from rifles to guns)
no logistical facilities to recover and save in efficiency the whole of the French Navy and Air Force which had yet sailed for North Africa. The British arsenals too were unable to guarantee thar same efifciency (the FNFL were, until 1943, a tiny force; the USA only could manage the Dakar ships and even them had problems with that sort of logistical nightmare which was Richelieu, with her metre measures for any piece in comparison with the yard anglosaxon system)

In a word it was impossible to run the French army in North Africa and the same logistical autonomy of the last colonial forces active there was quite a shot lived one, weeks at best, not a single month, then the lack of ammunitions, spare parts ect would have opened the doors of North and West Africa not to a 1940 DAK but at the simple Fire Brigate of Hamburg or Turin.

Bye

EC

Nouveau messagePosté: 02 Aoû 2005, 22:01
de Lee Enfield
Enrico Cernuschi a écrit:According Gen. Weygand (and he was never attacked about htese points) in the French North Africa in June 1940:

there were no ammunition
no munitions factories
no chances for the British to deliver the necessary munitions (they were asking them in USA and accepted to pay cash for old WW I weapons and munitions of differen calibre, from rifles to guns)
no logistical facilities to recover and save in efficiency the whole of the French Navy and Air Force which had yet sailed for North Africa. The British arsenals too were unable to guarantee thar same efifciency (the FNFL were, until 1943, a tiny force; the USA only could manage the Dakar ships and even them had problems with that sort of logistical nightmare which was Richelieu, with her metre measures for any piece in comparison with the yard anglosaxon system)


Heu désolé, c'est surement intéressant, mais malheureusement, je ne parle (et ne lis pas l'anglais. :oops: :oops:

Lee Enfield

In a word it was impossible to run the French army in North Africa and the same logistical autonomy of the last colonial forces active there was quite a shot lived one, weeks at best, not a single month, then the lack of ammunitions, spare parts ect would have opened the doors of North and West Africa not to a 1940 DAK but at the simple Fire Brigate of Hamburg or Turin.

Bye

EC

Nouveau messagePosté: 02 Aoû 2005, 22:32
de Prosper Vandenbroucke
Bonjour Lee,
Notre ami Enrico a bien résumé la situation.
En fait Weygand ( et personne ne l'a contredit sur ces points ) avait déjà stipulé, ainsi que Nogués d'ailleurs qu'une continuation de la lutte en AFN était impossible.
Manque de soutien logistique, manque de munitions, manque de fabrique de munitions; manque d'armements, manque de troupes tout simplement
En effet les faibles effectifs qui restaient en AFN auraient incapable de soutenir une attaque de la part des forces Allemandes qui de plus auraient été épaulés par les Italiens.

Il était matériellement impossible de transférér dans un laps de temps très court des troupes qui battaient en retraite en Métropole vers l'AFN.
Fautes de navires mais aussi vu le manque de temps. Tout allait trop vite.
Le gouvernement français avait bien demandé de l'aide matériel aux U.S.A mais il essuya un refus catégorique dela part de l'Oncle Sam

Les Britanniques n'avaient plus les moyens de transport ni l'armement nécessaire pour venir en aide, trop occupés à préparé la défense de leur île.

Il restaient en AFN quelques troupes indigènes et quoique bien courageuses n'avaient pas reçus la formation et l'instruction requises.

Voilà, c'est résumé assez simplement mais je crois assez significatif et je m'en voudrais d'omettre la conclusion assez pertinente d'Enrico:
Continuer la guerre en AFN aurait été tout simplement ouvrir la porte à toute l'AFN et l'AOF non pas à une Deutsches Afrika Korps avant la lettre mais tout simplement à une compagnie de Sapeurs Pompiers de Hambourg ou de Turin.
Tout cela pour dire que les effectifs français étaient très faibles et incapable de s'opposer à un débarquement ennemi.

J'espère que cette petite mise au point répond, si ce n'est pas entièrement, au moins partiellement à tes questions

Bien amicalement
Prosper

Nouveau messagePosté: 02 Aoû 2005, 22:58
de Snakealx
Nogues et Weygand, dans leurs analyses pertinentes, faisaient partie des personnages "avertis" ou "initiés" qui, en juillet 1940, ne donnaient pas 3 mois à l'Angleterre avant de déposer les armes.
L'Histoire a montré toute l'étendue de leurs talents de "visionnaires".
Il ne me parait donc pas tout à fait logique de prendre leurs arguments pour expliquer leur inaction lors de cette période pour argent comptant.
C'est faire de la politique fiction, puisque le déroulement de la guerre avec une résistance française en AFN ne peut qu'être que supposé. On peut néanmoins citer quelques faits:
Les allemands n'ont jamais pu traverser la Manche, alors il n'est pas évident qu'ils auraient "sauté" la Méditerranée dans l'élan de leur conquête de la France. Rien n'était prévu pour un tel assaut, et on ne peut pas improviser une telle traversée pour une telle armée.
Pour le matériel de guerre, les USA étaient, à cette époque, tout disposés à en vendre aux alliés, pour peux qu'ils les payent cash et se débrouillent du transport (ce que les anglais ont fait, jusqu'au prêt-bail).
A la même époque, les anglais, dans leur île, n'avaient plus ni char, ni matériel lourd, juste une poignée d'avions de chasse. Ils n'ont pas été envahi pour autant.
Envoyer les avions de chasse français les plus modernes en AFN ne parait pas impossible à la mi juin.
Les italiens, lors de leur attaque contre l'Egypte, malgré leur supériorité absolue n'ont obtenu que des déboires jusqu'à l'intervention des allemands.
Alors, pour tenter une conclusion comme celle de Narduccio, rien ne permet de dire qu'un tel scénario n'aurait pas permis, dès juillet 1940, d'éliminer les italiens de Lybie, empêchant ainsi tout débarquement allemand sur des côtes amies. dans cas, une traversée en force des italo-allemands, ayant contre eux les flottes anglaises et françaises (et connaissant, à postériori, la valeur combative du commandement naval italien) même avec une certaien supériorité aérienne, n'était pas à la veille de se produire.
Cette hypothèse en vaut une autre, y compris celle de Weygand et de Nogues.

Nouveau messagePosté: 02 Aoû 2005, 23:02
de Lee Enfield
Merci, je n'en attendais pas réponse plus claire. :wink:

Merci à Enrico et merci à Prosper pour la traduction. :wink:

Lee Enfield

Nouveau messagePosté: 03 Aoû 2005, 19:13
de Lettenaire
Si l'on en croit les Carnets du Commandant Mouchotte, il restait en Afrique en juin 1940 un grand nombre d'avions français, volontairement cloués au sol (pour beaucoup sabotés). Mouchotte a même volé l'un de ceux-là pour regagner Gibraltar.
Les officiers s'étaient rangés du côté du nouveau Gouverment de Vichy, incapables peut-être d'imaginer la possibilité d'une résistance en Afrique du Nord, malgré l'appel de de Gaulle. De nombreux soldats à cette époque refusaient la capitulation ! Mais peu ont eu le courage de désobéir.
De ce fait, les Allemands n'étaient pas certains de la loyauté des derniers combattants Français en Afrique du Nord. Il est plausible de penser qu'à l'annonce d'un débarquement allemand, nos aviateurs et notre flotte (Dakar, Mers-El-Kébir) aient pu se mutiner et se ranger derechef du côté des Anglais. L'attentat de Mers le 3 juillet a malheureusement scellé le destin et la jeune France Libre a échoué, comme l'on sait, dans sa tentative de récupérer le reste de sa flotte à Dakar.
Avec des "si" l'on peut aller très loin. Mais il n'est pas exclu d'imaginer que De Gaulle ait pu regagner l'Afrique française plutôt que l'Angleterre, et changer le cours de l'histoire en rattachant l'Algérie et le Sénégal. Enrico soulignait qu'un combat n'aurait pas pu y être engagé du fait du manque de munitions, d'éléments humains, etc. Néanmoins, si deux armes avaient été ratissées en métropole, restait la "Royale" relativement peu touchée, forte et surtout très moderne. Les Allemands la craignaient. Malheureusement les Anglais la craignaient plus encore.
Techniquement donc, l'une des nos trois armes avait clairement les moyens de combattre, ne serait-ce que contre la puissante marine italienne en Méditerranée.
Je vous poserai ici la question majeure... Et si Darlan avait été quelqu'un de bien ?

Nouveau messagePosté: 17 Aoû 2005, 13:59
de Staline66
Malheureusement, Darlan n'était pas quelqu'un de bien ! Il était déja anglophobe bien avant Mers El Kébir.......

Nouveau messagePosté: 17 Aoû 2005, 18:26
de Igor
Staline66 a écrit:Malheureusement, Darlan n'était pas quelqu'un de bien ! Il était déja anglophobe bien avant Mers El Kébir.......


Tu dois confondre avec son rival, l'amiral Laborde.

Re: 80°Anniversaire Continuer la lutte avec l'Empire ?

Nouveau messagePosté: 28 Juin 2020, 20:02
de Prosper Vandenbroucke

Un petit Up pour cet ancien fil datant de 15 ans, il me semble que c'est un sujet qui est intéressant dans le cadre du 80°Anniversaire.