schmol80 a écrit:Il y a fort à parier qu'en temps que troupe d'occupation, les hommes de la ID 26 assuraient ce type de mission : Controle d'Außweiss à Pont-Rémy en Janvier 1941
Voui, mais ce genre de travail était généralement réservé aux pinpins de l'
Infanterie et de la
Feldgendarmerie divisionnaire. Ceux de la
Veterinärkompanie se contentaient, eux, de faire leur boulot, auprès des bourrins - avec près de 5000 chevaux au sein de la division, ils n'avaient pas vraiment le temps de chômer! -, et effectuer les tours de garde devant l'entrée de leur "casernement".
Contrairement à une formation motorisée, où, quand elle était cantonnée ou encasernée, la corvée "quotidienne" se limitait à contrôler le bon état général des véhicules, vérifier le contenu de leurs réservoirs et procéder aux visites d'entretiens périodiques prescrites, dans les unités hippomobiles, le parc de bourrins, aussi bien "en campagne" que "cantonné", exigeait des soins quotidiens, distribution "régulières" de rations d'avoine, de picotin, de flotte, mise au pré, à la belle saison, nécessité de lui faire "bouffer du kilomètre", pour le maintenir en bonne forme, vérifier l'état des bêtes "mal en point", pour, au besoin, les transférer à la
Veterinärkompanie, l'avancement des grossesses chez les femelles, etc. Pour les "valets d'écurie" et les équipages montés, il s'agissait d'un boulot à plein temps.
La
Heer, comme, d'ailleurs, l'armée française, en 1939-40, avait une très longue et très ancienne expérience des soins permanents à devoir apporter à son important cheptel d'équidés (chevaux, mules et mulets); il était, même, souvent bien mieux traité que le "pinpin" de base!
C'était vital pour assurer la "mobilité" de la division. Chaque régiment d'infanterie, d'artillerie, etc, disposait de son propre parc de poulains - (
Junge Remonten –jeune remonte) - dressés et montés, exclusivement, par des sous-officiers et des cavaliers expérimentés, jusqu’à l’âge de 2 ans.
De surcroit, durant la Seconde Guerre Mondiale, les fronts s'étaient considérablement distendus et étaient beaucoup moins statiques que durant la précédente. L’acheminement ferroviaire de chevaux, au plus près du front, constituait un véritable casse-tête administratif, car, animaux très sensibles au stress, à l’environnement et aux conditions climatiques, ils nécessitaient des soins constants. Contrairement à un camion ou tout véhicule à moteur, les chevaux montés et les attelages exigeaient des périodes régulières de repos, fixées à 10 minutes par heure de marche. Néanmoins, la vitesse moyenne de progression d’un attelage, sur terrain plat, était de 5 à 7 km/h, de jour, et 6 km/h, de nuit, pour un parcours moyen journalier de 20 à 30 km – 40 km, à train soutenu -, distances tout à fait comparables à celles parcourues par les unités d’infanterie « piétonnes ».