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Bombes à Berlin le 16 septembre 1939

Nouveau messagePosté: 24 Mai 2013, 15:39
de François Delpla
Je lis dans le journal de Goebbels à la date du 17 septembre (événements de la veille) : "A Berlin, deux attentats à la bombe : à la direction de la police et au ministère de l'Air. Coupables non identifiés. Je fais venir aussitôt Daluege et le dr Best. Nous rédigeons un communiqué."
Voilà une affaire bien étrange ! Et puisque communiqué il y a (ce qui n'est pas ordinaire dans l'histoire des guerres !), écho il y a dans la presse ennemie. Ainsi à Paris, le 18 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6 ... f1.highres , le Petit journal publie même une photo du ministère de l'Air (prise avant guerre)... mais sans rien dire sur l'autre lieu visé.
Puisqu'il n'est guère concevable qu'un ennemi ait été en mesure d'agir en plein Berlin et que personne ne s'en est vanté après la guerre, il s'agit sans doute d'un coup tordu interne.
Quelqu'un en sait-il plus ?

Une piste peut-être : les deux bâtiments relèvent de Göring (en tant que ministre de l'Air et de l'Intérieur en Prusse). Voudrait-on faire croire qu'il a des ennuis avec les SS ?

Re: Bombes à Berlin le 16 septembre 1939

Nouveau messagePosté: 09 Sep 2013, 08:32
de ANCIENFACTEUR
Peut étre le joueur de cytare, qui avait fait exploser une bombe dans brasserie de Munich, qui disait avoir agit seul alors que la gestapo, était sur qu'il avait des
complices. Hitler aussi en était sur.
Qu'en pensez-vous ?

Re: Bombes à Berlin le 16 septembre 1939

Nouveau messagePosté: 09 Sep 2013, 09:01
de François Delpla
Il n'y a pas beaucoup d'initiatives individuelles dans le régime nazi, à part celles de son chef.

L'attentat d'Elser, le 8 novembre 1939, à Munich, semble bien être l'exception qui confirme la règle, puisque ses interrogatoires ont été conservés et donnent tous détails utiles, y compris sur l'impuissance de la Gestapo à découvrir la moindre conversation suspecte qu'il aurait pu cacher.

Quant aux attentats du 16 septembre précédent à Berlin, leur organisation par cette même Gestapo ne semble guère faire de doute, et le mobile est évident : pendant toute la drôle de guerre, Hitler met tout en oeuvre pour faire croire que son pays est divisé et que lui-même vit sur un volcan.