Vol de Hess : la vérité en marche !

Il est question sur la premiere page d'une dysenterie de AH causée par des soucis, cette maladie grave est d'origine amibienne ou bacterienne donc non psychosomatique. AH etait je crois végétarien et chacun sait que certaines legumineuses ont parfois des effets explosifs.

Tiré de "Barbarossa, la victoire en trompe-l'oeil", de Miroslav Morozov, traduit par Alexandre Nikolsky et publié en tant que HS N°31 du Fana, aux Editions Larivière :

Staline sûr de lui et aveugle

Les dirigeants soviétiques ne tinrent pas compte des informations alarmantes sur la concentration alarmante de trpiês allemandes aux frontières occidentales de l'URSS, reçues par le renseignement soviétique de plusieurs sources. Staline était convaincu que l'Allemagne s'abstiendrait d'attaque tant qu'elle n'aurait pas conclu de p aix avec le Royaume-Uni ; tout le monde pensait comme lui.

Or, envoyer un émissaire se faire mettre en prison montrait bien, et à peu de frais, que la paix n'allait pas être conclue ;
Et si c'était à destination de Staline que la ruse était destinée, en fait ???

Au passage, cette pure hypothèse expliquerait bien pourquoi, après la guerre, Hess fut maintenu au secret ...

si je te comprends bien, les Anglais attirent Hess dans un piège par de fausses velléités de négociations, afin de l'accueillir de façon glaciale et de vacciner Staline contre l'idée que ce sont des faux frères.

Ce qui s'y oppose, c'est le fait qu'ils laissent croire que Hess a agi seul et laissent sur l'affaire, pendant toute la guerre, de gros points d'interrogation. cela prouve au moins qu'ils étaient gênés de cette irruption et de la publicité faite autour -par l'Allemagne tout d'abord.


D'où la crainte permanente de Staline que Hess ne soit gardé en réserve pour une négociation et sa demande à Churchill de le fusiller pour que tout soit, enfin, clair !

Non ...

Mon hypothèse est que Hess savait que c'était un piège, mais il y est allé volontairement, et a choisi de ne pas atterrir et de laisser son avion s'écraser ... Il comptait que la guerre à l'Est serait vite gagnée, et que Churchill serait ensuite si isolé qu'il serait libéré vite.

D'où son départ en "fanfare" avec toute la chasse allemande à ses trousses, toutes radios ouvertes.
Par contre, en débarquant ainsi, il obligeait Churchill à faire un geste fort en l'emprisonnant. Quant au devenir de Hess en Allemagne, Staline ne manquait pas d'espions en Grande-Bretagne ... Hess et Hitler étaient sûrs que la nouvelle de son emprisonnement lui parviendrait.

Je rappelle qu'il ne s'est pas entraîné au parachutisme : gros indice qu'il avait noué contact avec un comité d'accueil et comptait non seulement atterrir mais repartir.
Il n'est pas parti en fanfare du tout : la remise de la lettre à Hitler lui avait largement laissé le temps de quitter l'espace contrôlé par l'Allemagne et le lancement de chasseurs à sa poursuite était l'une des nombreuses comédies entourant la manipulation.
Dans l'hypothèse où l'URSS se serait écroulée vite, soit les conservateurs anticommunistes arrivaient enfin à renverser Churchill et une négociation Berlin-Londres s'ouvrait ipso facto, soit Churchill tenait quand même et la présence de Hess en Grande-Bretagne ne changeait rien. Ce n'aurait donc vraiment pas été la peine de faire prendre de tels risques à un dignitaire d'un rang aussi élevé.

[fbonnus]

On est dans des hypothèses profondes cher François ... Crois tu qu'ils avaient poussé jusque là la réflexion ?

Crois tu qu'ils avaient poussé jusque là la réflexion ?

Je cherchais à répondre à Marc qui, lui, prêtait à Hess un raisonnement compliqué.

Personne ne nie plus que Hitler ait été très calculateur. Malheureusement, sa relation avec Hess a été très peu étudiée... ce qui permet de dire tout ce qu'on dit sur l'isolement du bonhomme, sa bagarre pour reconquérir la faveur du maître qu'il aurait perdue etc.

La piste de la folie de Hitler est ici aussi très féconde : il vit à moitié dans le réel et à moitié dans une surnature dont il est à la fois très sûr et pas très sûr qu'elle existe (d'où ses tendances suicidaires), celle où une Providence le guide pour effacer 2000 ans de christianisme. Lui le "fils du peuple" parti de rien, il s'appuie énormément, pour se rassurer (ou se réassurer), sur les fils de bourgeois qui le reconnaissent comme un prophète et se vouent à lui. Hess et Göring sont les deux principaux exemples, ceux qu'il invoque devant Leni Riefenstahl pour ne pas se tuer le 9 décembre 1932, quand la porte du pouvoir semble lui claquer au nez : http://www.delpla.org/article.php3?id_article=57 .

Il est donc normal qu'à ce moment crucial il joue Hess lui-même : si sa "mission" (a lui, Hitler) est vraie, c'est le moment de tout mettre en oeuvre contre Churchill et en particulier d'aller prêter main-forte chez lui à ses adversaires. Hitler irait bien lui-même ! mais ses fonctions le retiennent. Il envoie donc son double le plus proche.

Le propre des raisonnements d'Hitler, si je t'ai bien suivi, François, c'est d'être compliqués ...

Ce qui est sûr, c'est que les historiens russes, eux aussi, se penchent et continuent de se pencher sur le vol de Hess ;
voir par exemple http://translate.google.com/translate?s ... %2F12.html

Et aussi que les plans d'un bombardement offensif des pétroles soviétiques Bakou par les franco-britanniques ont bien existé en 1940 ; il y a eu un article complet de Chritian-Jacques Erenghardt dans le N°9 de sa revue Aéro-Journal en 1999 là-dessus.
Et puis, le 22 Juin 1941, il y avait 10/11 régiments de chasse, soit plusieurs centaines d'avions, stationnés sur le front de Trans-Caucasie, c'est-à-dire en face de la Turquie ; et ce n'est pas la menace de l'aviation Turque de l'époque qui justifiait un tel déploiement !!!

Bref, Staline avait, en 1941, au moins aussi peur de Churchill que d'Hitler.
Et, au printemps 1941, le regard d'Hitler était tourné vers l'Est ... Non ???

Quant aux échanges radios de la chasse lancée (avec tant retard qu'il n'y avait aucune chance de le rattrapper) à la poursuite de l'avion de Hess, je cherche ma source ...

Il envoie donc son double le plus proche.

Bonjour,
Hitler a pu le penser, en parler peut être, Rudolf Hess l'a fait, en catimini pour épater celui qu'il aurait voulu être.

Une belle et bonne nouvelle pour les amateurs de ce débat et de quelques autres : mon livre Churchill et Hitler, qui donne la dernière analyse fouillée sur la question, paraîtra en poche chez Tempus au printemps prochain.