Forum Le Monde en Guerre

alberto a écrit:D'ailleurs durant la quasi totalité de la guerre jamais FDR ne désespérera de s'entendre avec Pétain, même si l’haleine fétide de Laval lui inspirait quelque réticence...
Là encore : pourquoi ?

Pour donner aux USA la possibilité de dominer la France, et quelques autres pays d'Europe, après la guerre.
Annie Lacroix-Riz parle a ce sujet de "l’impérialisme américain".
Terme peut-être exagéré mais a considérer...
La guerre froide se préparait et FDR la sentait venir.

Daniel Laurent a écrit:La guerre froide se préparait et FDR la sentait venir.

Oui Daniel,

D'autant que CDG avait à un moment de crise avec les anglais et les américains menacé de transporter le siège du comité de la France Combattante chez les russes, qui avaient fait savoir qu'ils étaient prêts à l’accueillir : Mais je pense que c'était un coup de bluff de sa part. D'ailleurs, dans ses mémoires il rend compte à plusieurs reprises de sa détermination à contrôler et atténuer l'emprise des communistes sur leur rôle dans le futur gouvernement de la France.

Ses partenaires occidentaux avaient-ils connaissance de cela ? Pas sûr...

alberto a écrit:D'autant que CDG avait à un moment de crise avec les anglais et les américains menacé de transporter le siège du comité de la France Combattante chez les russes, qui avaient fait savoir qu'ils étaient prêts à l’accueillir : Mais je pense que c'était un coup de bluff de sa part.

Oui, c’était un coup de bluff politique mais c'est quand même cela qui a donne naissance a l'escadrille Normandie-Niemen...

on peut aussi dire que malgrés toutes ses qualités CDG avait un caractére de "cochon" et aussi qu'il avait beaucoup d'aplon!!!

PS peut etre était il obligé de se comporter comme ça!!

Daniel Laurent a écrit:Oui, c’était un coup de bluff politique mais c'est quand même cela qui a donne naissance a l'escadrille Normandie-Niemen...

Oui Daniel, mais comme ça, de mémoire, il semble me souvenir que, pour des raisons qui m'échappent à l'instant, "les anglais" ne voulaient pas des pilotes français. Du coup ils sont partis combattre là où l'on voulait bien d'eux : en Russie !

Bien à toi.

euskal herria a écrit:on peut aussi dire que malgrés toutes ses qualités CDG avait un caractére de "cochon" et aussi qu'il avait beaucoup d'aplon!!!

PS peut etre était il obligé de se comporter comme ça!!

Oui, ami basque, mais pour ce qui concerne le caractère de cochon, il était en bonne compagnie avec Churchill dont les colères sont restées célèbres et Roosevelt qui sous ses airs doucereux était têtu comme une mule : Avec ces deux là et leurs acolytes, y avait intérêt à être aux aguets et ne pas se laisser marcher sur les pieds !

Bien à toi.

Re-bonjour à tous :

Pour essayer d'expliquer cette répulsion de FDR vis à vis du Général, je me suis aperçu en draguant sur le net qu'il y avait au moins deux français présents aux US et qui étaient de temps à autre reçus en tête à tête avec le Président. Et tous deux étaient (très) opposés à l'action du Général.
L'un, toxique, aux multiples visages, diplomate, globe-trotter, écrivain, poète : Alexis Léger. Alexis Léger ,
Bios multiples
L'autre, brillant, touche à tout, grand voyageur, doué pour l'économie, un sens aigu de l'organisation : Jean Monet : Jean Monet

Lisez bien leurs bios ! (Conscient que Wikipédia n'est pas (encore) parole d’Évangile, mais on y trouve bien des choses...)

Au-delà de l'antipathie vers Général que ces deux là ont pu inspirer à FDR, je ne sais pas ce qui les motivait eux !

Bien à vous.

Une précision : de Gaulle est tout de même reçu aux Etats-Unis en juillet 44, New-York lui fait un triomphe et Roosevelt bonne figure.

Oui François Delpla, mais un peu tard : devant le fait accompli et sous la pression des évènements et de son opinion publique !

En fait, les anglais et les russes lassés des atermoiements de FDR, s'apprêtaient à reconnaître le GPRF : cette invitation était, je pense, motivée par son désir de garder le leadership de la conduite de la guerre.

FDR adoubera d'ailleurs le GPRF qqs jours plus tard immédiatement suivi en cela des anglais et des russes.

Bien à toi.