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La défense de Paris en mai 1940

Nouveau messagePosté: 21 Fév 2011, 20:58
de CHEVALIER
Bonsoir,

J'ai fini le Corridor des panzers de J.Y. Mary.
Dans le tome II, il y dit que les Allemands aurait encore pu écourter la campagne de France ;

Rappelons qu'alors que le XIX. Armee Korps vient d'atteindre la mer, le 20mai, deux possibilités s'offrent au Haut Commandement Allemand :
- Remonter vers le nord pour y détruire le gros des troupes alliés (option qui a été retenu)
- Filer direction sud ouest (vers les actuels départements de la Somme et l'Oise) qui est alors quasiment vide de troupe, la 7ème Armée, chargée de défendre la Somme (le fleuve) est alors loin d'avoir pu suivre le rythme Allemand et serait incapable de s'opposer à une offensive, mais cette option est risquée car les troupes au nord chercheront sans doute à attaquer les Allemand dans leur dos (depuis le nord vers le sud)

Et bien sûr, la solution intermédiaire, que retiens l'auteur du livre :
Attaquer au nord et au sud;
Au nord avec 7 Panzer-Divisionen, et au sud avec les 3 restantes, qui n'auraient à priori aucun mal à battre les troupes de la 7ème Armée sur l'amont de la Somme et atteindre la Seine (du coté du Havre) en 2 jours.

L'auteur arrête l'uchronie là (ce n'est pas le thème du livre), mais ce genre de questions stratégiques me plait.

On aurait alors pu imaginer les Allemands, une fois sur l'amont de La Seine, remonter celle-ci vers Paris.

C'est là que vient ma question, qu'en était-il de la défense de la capitale en mai 40 ? Ma question n'est sans doute pas facile, mais j'espère que certains d'entre vous ont la documentation suffisante pour savoir quelles unités s'y trouvaient, probablement simplement de passage ou des unités non combattante...

En espérant mes demandes pas trop compliqué,

Re: La défense de Paris en mai 1940

Nouveau messagePosté: 21 Fév 2011, 21:21
de Prosper Vandenbroucke
Bonsoir Chevalier.
En ce qui concerne la défense de Paris, notre administrateur et ami, Jean Cotrez (Jumbo) a commis un article au sujet de la Ligne Chauvineau (défense de Paris) dans notre Histomag n° 65 de mai-juin 2010 (Page 72 je crois)
C'est ici:
portailv2/download/download-1+histomag-44-n-65-mai-juin-2010.php
Amicalement
Prosper ;)

Re: La défense de Paris en mai 1940

Nouveau messagePosté: 21 Fév 2011, 22:13
de dynamo
CHEVALIER a écrit:Et bien sûr, la solution intermédiaire, que retiens l'auteur du livre :
Attaquer au nord et au sud;
Au nord avec 7 Panzer-Divisionen, et au sud avec les 3 restantes, qui n'auraient à priori aucun mal à battre les troupes de la 7ème Armée sur l'amont de la Somme et atteindre la Seine (du coté du Havre) en 2 jours.

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Je ne comprends pas pourquoi l'OKW irait perdre 3 Pzd du côté du Havre, c'est tactiquement sans intérêt et cela allonge les lignes d'approvisionnement.
La seule utilisation valable des 3 unités blindées c'est de faire sauter le verrou de Stonne, de percer et de se rabattre sur les arrières de la ligne Maginot.


:tank: :tank: :tank:

Re: La défense de Paris en mai 1940

Nouveau messagePosté: 21 Fév 2011, 22:36
de Signal
En fait foncer direction Paris serait faire une redite du plan Schlieffen, ce qui n'a stratégiquement aucun intérêt.

Rappelons que le plan Schlieffen est basé sur une concentration des troupes françaises au nord-est de la France. Or en 40, les franco-anglais sont concentrés au nord et en Belgique !

Donc le plan consiste à les couper de leurs bases, puis à remonter vers le nord pour les anéantir. Avantage militaire et politique à la fois : on détruit d'un coup l'essentiel des forces vives des armées françaises (et belges accessoirement), et on pousse les Anglais à rembarquer/se rendre sur place/être anéantis, ce qui dans les trois cas mettra la Grande Bretagne dans une situation des plus difficiles. En théorie, elle devrait au moins accepter un armistice, sinon carrément un traité de paix dicté par Hitler.

Une fois cette première phase réalisée, Paris tombera comme un fruit mûr, et la France avec.

A l'inverse, si les Allemands décident de ne pas aller vers le nord, en continuant plein ouest/sud-ouest, ils offrent le flanc à une contre-offensive venue du Nord, de l'Ouest depuis Paris et de l'Est. Et là on a une redite de Tannenberg, ou Cannes si on préfère : l'OKW et le IIIe Reich sont échec et mat, fin de partie pour Hitler.

Les généraux allemands connaissent leurs classiques, et sont tous des anciens de la Grande Guerre : ils savent que la modification du plan Schlieffen par Moltke (le Jeune) en 1913, qui infléchit l'offensive allemande avant l'encerclement de Paris, a mené à présenter le flanc aux Français et mené à la bataille de la Marne. Ils ont compris que pour obtenir une victoire écrasante, il ne faut pas se tromper de priorité, et surtout ne jamais prêter le flanc à un ennemi, même affaibli, sous peine de se retrouver dans une situation au minimum délicate...