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Re: La Convention d'Armistice: interprétation

Nouveau messagePosté: 19 Juil 2010, 22:39
de JARDIN DAVID
Les conditions exactes de la convention n'étaient pas, sauf erreur de ma part, connues par le général comandant le 43ème CAF.
La raison évoquée à la commission était "Au delà des arguments juridique, la belle conduite du 43ème CAF ..." tout le flon flon de cette époque.
Ces troupes ne se sont rendues qu'après la signature de l'armistice, comme celles des ouvrages de la Ligne MAGINOT.
La contradiction resterait donc entre le statut de prisonnier de ces troupes et celui qu'elles auraient pu (en droit....) revendiquer.
Ce serait donc la première couleuvre, avant l'annexion de fait de l'Alsace Lorraine qui n'est pas tout à fait en contradiction avec le texte puisque les frontières de la France ne sont pas définies. Et en plus cette annexion de fait est postérieure de quelques jours.

Re: La Convention d'Armistice: interprétation

Nouveau messagePosté: 19 Aoû 2010, 23:09
de Barbu
Bonsoir. Le problème est que les troupes du 43° CAF ne se sont pas rendues: elles ont cessée le combat sur ordre du gouvernement français après la signature de l'armistice. Sauf erreur de ma part, cet ordre a dû leur être transmis par un officier français, parce que l'encadrement refusait l'ordre transmis par les allemands, pensant à une ruse de guerre. ( c'est le même cas de figure que pour Carnot au siège d'Anvers en 1814 je crois) Donc ce n'est pas une reddition, donc elles doivent rentrer en France avec armes et bagages: l'état de guerre n'existant plus. Oui JD vous avez raison, à mon avis, c'est une des premières couleuvres. Mais comme le fait remarquer Roger, nous revenons au bon vieux La Fontaine. Amitiés. Bernard

Re: La Convention d'Armistice: interprétation

Nouveau messagePosté: 20 Aoû 2010, 07:42
de JARDIN DAVID
Dans le cas du 43ème CAF, il n'y avait plus du tout de liaison, même radio, avec le GQG et avec l'Armée dont elle faisait partie. Pour avoir consulté les archives de Vincennes et relu R BRUGE (qui est très exhaustif), il n'y eut aucun officier envoyé par le gouvernement de Bordeaux pour décider LESCANNE à la reddition.
->je dispose des textes rédigés par LESCANNE et ses homologues (et ausi une copie du témoignage du CNE FRENAY), il a bien décidé seul
->de plus c'est seulement le 28 juin que le colonel MARION arrive à Lunéville, envoyé par Bordeaux, pour donner l'ordre aux équipages de la Ligne Maginot de cesser le combat. Les derniers coups de canon n'ont donc pas été tirés au Donon ...
C'est bien une couleuvre quand même !