Post Numéro: 45 de Aldebert 10 Mar 2010, 11:08
Comme souvent les jeux que nous pratiquions durant l'occupation étaient simples et copiés à partir des évènements de tous les jours, en fait ça n'a pas changé!!. Certains n'étaient pas exempts de danger, comme celui d'abattage de bestiaux. A quatre pattes, les uns derrière les autres, nous mimions les bêtes à l'abattoir . Le boucher du jour était Bernard, le plus grand. Il était armé d'une barre de fer et faisait semblant de nous asséner un coup sur la tête, la barre s'arrêtait un poil au dessus de la cible. Quand est arrivé le tour de mon frère, celui ci a voulu faire plus réaliste et a relevé la tête en meuglant au moment où le fer s'abattait. Choc, pleurs, beaucoup de sang, ma mère affolée, la voisine a fait le pansement. La plaie était sans gravité. On en parle encore. Un autre consistait à imiter l'attelage. On passait une corde sur le cou et en dessous des bras de celui qui faisait le cheval, la corde servait de rêne que prenait derrière le cocher, une badine à la main et hue... cocotte... Un autre encore était le sidecar. Un de nous mimait la moto, les deux mains en avant saisissant un guidon imaginaire, l'autre s'accrochait de la main droite à la manche gauche de la moto, c'était lui le side car et l'engin démarrait avec des brrrreeemmm retentissants. Là, il faut bien voir un évènement étranger... Un jour ma grande soeur nous a fabriqué des arcs, un bois une ficelle des flèches et nous sommes partis à quatre ou cinq à la chasse. Notre souci était de tuer des oiseaux nuisibles, pies ou corbeaux car nous savions qu'une prime était donnée par la mairie pour chaque oiseau apporté notre grande soeur était entrée dans notre jeu et nous a encouragé, sans pouvoir imaginer que .... Nous y croyions tellement que nous avons décroché un oiseau mort d'un arbre qu'un paysan avait posé. Nous l'avons apporté au secrétaire de mairie qui était notre instituteur. Nous n'avons pas été reçus comme nous l'espérions et avons eu chaud aux fesses.
Celui aussi d'aller ramasser les éclats d'obus après chaque tir de DCA. Nous les entendions tomber et dégouliner sur la toiture de la maison. Il y en avait de toutes les formes et les comparions entre nous lequel était le plus beau.
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Aldebert le 10 Mar 2010, 18:15, édité 1 fois.