Post Numéro: 6 de H Rogister 06 Mar 2007, 10:11
Et bien voici encore une réponse à cette question.
Merci à Christian de m'avoir fait parvenir ce texte:
Unités d’infanterie de la Wehrmacht ayant combattu dans le Sud des Ardennes.
La formation de ces unités est extrêmement complexe et on ne détecte pas l’introduction d’unités étrangères.
352. Infanterie Division
Cette division a été constituée en octobre-novembre 1943 avec des éléments provenant des 268.I.D. et 321.I.D. Elle a la garde de la côte du Calvados entre Bayeux et Carentan. Elle subit de plein fouet le débarquement allié.
En août, la division est tellement affaiblie qu’elle est provisoirement intégrée dans la 2.Pz.D.
A la fin de ce mois, elle est retirée du front et est constituée au Schleswig-Holstein en Volksgrenadier-Division . Elle combattra ensuite dans l’Eifel, dans le Sud des Ardennes et puis sur le Rhin au Sud de Remagen, etc ….
La 268.I.D. est constituée en 1939. En juin 1940, elle combat en Sarre et en France.
En juin 1941 elle participe à l’opération Barbarossa.
Au cours de l’été 1943, elle subit de lourdes pertes après l’opération « Citadelle ».
En novembre 1943, elle est répartie entre différentes autres unités dont la 352. I.D.
La 321.I.D. formée fin 1940 est affectée en France en avril 1941. En décembre 1942, elle part sur le front de l’Est. Elle y est décimée en octobre 1943.
En décembre 1943, elle est dissoute et certains de ses éléments sont versés pour former la 352.I.D. à Saint-Lô.
276.VGD
Une première 276.I.D. est levée en juin 1940. Composée de soldats âgés, elle ne quitte pas l’Allemagne et est dissoute après la défaite française.
En novembre 1943, une seconde 276.I.D. est formée et est stationnée dans le Sud-Ouest de la France. A mi-juin 1944, elle est envoyée sur le front de Normandie, où en août, elle est pratiquement anéantie dans la poche de Falaise.
En septembre 1944, en Prusse Orientale, elle est constituée en VGD. En décembre 1944, elle revient sur le front de l’Ouest pour participer à la Bataille des Ardennes. Elle combat dans le Nord du Luxembourg pour ensuite s’opposer à l’avance des américains vers le Rhin et est écrasée au Sud de Remagen
212.VGD.
La 212.I.D. est constituée en août 1939 en Bavière. Elle participe ensuite aux campagnes de Pologne et de France.
En octobre 1941, elle est envoyée sur le front de l’Est dans le Groupe d’Armée « Nord ». Très éprouvée durant l’été 1944, elle renvoyée en Pologne et y est transformée en VGD .Elle comprend alors de nombreuses recrues âgées provenant de Haute Bavière.
En décembre 1944, elle combat sur le front de l’Ouest à Trèves et Echternach. Elle y subi de lourdes pertes et en février 1945, elle est écrasée par la 3e Armée lors de la Bataille de la Ligne Siegfried.
79.VGB.
La 79.I.D. formée en août 1939, elle combat en Alsace et dans les Vosges en mai-juin 1940.
En juin 1941, elle combat sur le front de l’Est dans le Groupe d’Armée « Sud ». Elle sera anéantie à Stalingrad au début 1943.
Une seconde 79.I.D. est constituée en mars 1943 en URSS. Elle combat au Sud du front de l’Est et en août 1944, elle se retrouve isolée par la défection de la Roumanie. Elle est complètement anéantie.
En octobre 1944 en Pologne, une troisième 79.ID devient la 79.VGD. Dès le mois de décembre 1944, elle est envoyée avec la moitié de ses effectifs théoriques dans les Ardennes. Elle combat au Luxembourg et sur la Moselle.
26.VGD.
La 26.I.D. est constituée le 1er avril 1936 à Cologne. Elle ne participe pas à la campagne de Pologne mais bien à celle de France.
En juin 1941, elle commence la campagne de l’Est et y subit en décembre la contre-offensive d’hiver de l’Armée Rouge. Elle mène ensuite divers combats défensifs dans le secteur du Groupe d’Armée « Centre ».
En septembre 1944, elle est retirée du front et en Pologne devient la 26.VGD. Ses effectifs sont complétés par des éléments de la Kriegsmarine, de la Luftwaffe et des recrues de Westphalie et de Rhénanie. En novembre 1944, elle est envoyée au Luxembourg et prend part au siège de Bastogne. Ensuite elle se replie dans l’Eifel jusqu’au Rhin.
Après 1943, constitution d’unités pour la Wehrmacht et la Waffen SS
L’année 1943, constitue un tournant majeur dans l’histoire des forces armées allemandes. Après les grandes défaites sur le front de l’Est et en Méditerranée, la Wehrmacht subit une profonde mutation. Les effectifs ont connu une forte augmentation et les forces armées doivent être essentiellement sur la défensive.
Le recrutement de nouvelles unités laisse à désirer en raison de nombreux réservistes âgés et d’hommes mal remis de blessures ou de maladies. De plus des divisions d’infanterie sont renforcées par des unités de marche de la Luftwaffe ou de la Kriegsmarine.
Dès 1941, l’ Ostheer, l’armée de l’Est, recrute des auxiliaires russes plus ou moins volontaires. Au début, ces Hiwiss (diminutif de Hilfs Willigen) sont utilisés comme hommes de peines, mais ne portent pas d’uniforme mais un simple brassard. Ces Hiwiss finissent par s’intégrer dans des compagnies de sécurité dans la lutte contre les partisans. Ces unités finissent par être affectées organiquement à de nombreuses grandes unités. Au nombre de 300.000, ils sont toujours encadrés par des officiers et même des sous-officiers allemands.
Tout en refusant la création d’une armée nationale, l’Ostheer et la Waffen SS ont également procédé au recrutement de plusieurs dizaines de milliers de volontaires en Ukraine. Ils répartis en bataillons isolés toujours sous commandement allemand. Avec les revers à l’Est de 1943 ils sont versés dans des unités de l’armée dans les Balkans ou en France, ou encore intégrés dans des brigades de la Waffen SS.
Dans les unités de la Wehrmacht, il est très difficile de savoir s’il y avait ou non des bataillons intégrés de volontaires russes ou ukrainiens.
Constitution d’unités de Waffen SS avec des étrangers.
Après le désastre de Stalingrad, au début 1943, sont engagés dans les unités Waffen SS :
1) 400.000 Reichsdeutsche (Allemands, Autrichiens, Sudètes, Alsaciens, Lorrains Luxembourgeois, Tyroliens du Sud)
2) 300.000 Volksdeutsche (Allemands de Slovaquie, Hongrie, Roumanie, Banat yougoslave, Pologne et Lituanie)
3) 123.300 Nordiques (Hollandais, Flamands, Lettons, Estoniens, Norvégiens, Danois, Finlandais, Suédois)
4) 29.800 Occidentaux (Français, Italiens, Wallons, Suisses, Britanniques)
5) 88.000 Centraux et Balkaniques (Hongrois, Roumains, Albanais, Grecs) + Slaves (Bosniaques, Slovènes, Tchèques, Serbes, Bulgares)
6) 128.000 Autres Slaves et Asiates (Ukrainiens, Cosaques, Russes, Turkmènes, Biélorusses, Tatars, Indiens, Géorgiens, Arméniens, Uzbecks, Kirgiz) dont 30.000 Ukrainiens, 30.000 Cosaques, 18.000 Russes, 10.000 Biélorusses
J’ai trouvé deux divisions Waffen SS qui portent le nom de Russe.
29.Waffen-Grenadier-Division der SS(russische Nr.1) 3.300 h. qui se bat sur le front de l’Est.
30.Waffen-Grenadier-Division der SS(russische Nr.2) 5.000 h. qui se bat en Prusse Orientale et en Alsace.
Je n’ai pu retrouver des bataillons russes,biélorusses, ukrainiens ou cosaques dans les unités SS qui se sont battus dans les Ardennes. C'est-à-dire
1.SS-Panzer-Division « Leibstanarte SS Adolf Hitler »
2.SS-Panzer-Division « Das Reich »
9.SS-Panzer-Division „Hohenstaufen“
12.SS-Panzer-Division „Hitlerjugend“
P.S. On sait qu’il y a eu des « déserteurs » de l’armée Vlassov qui ont travaillé avec la Résistance dans les Ardennes. Mais c’est une autre histoire.
A+
Dernière édition par H Rogister le 09 Mar 2007, 17:55, édité 1 fois.