norodom a écrit:@ Nicolas Bernard
Bonsoir Nicolas,
Ma réponse à votre post n° 3360
Par deux fois vous me soupçonnez d’exagération !
Non !... je n’exagère rien !...
Je suis totalement certain de ce que j’avance et sachez bien que je ne changerai pas une seule virgule à ce que j’ai écrit !
Dans vos propos, vous faites référence à Frieser, personnage dont il y a pas mal de temps que j’ai cessé d’avaler quelques couloeuvres.
La première édition de son ouvrage avait fait l’objet d’éloge de la part du général Forget, que l’on peut comprendre puisque Forget comptait parmi les cinq juges dont le verdict conclût à l'attribution du prix Edmond Fréville 2004 à Karl-Heinz Frieser.
Ce qui est assez curieux c’est que Forget n’a pas retenu la même conclusion que Frieser exprime à la page 337 de la deuxième édition de son livre (chapitre VI. Le véritable motif de Hitler = satisfaire ses ambitions de commandement face à la Generalität)
Avant sa conclusion, Frieser avait analysé huit thèses qu’il n’avait pas totalement écartées.
Cette conclusion met en lumière la complicité de Frieser avec les généraux et autres acolytes qui après la guerre ont rivalisé d’imagination pour accuser Hitler de leur avoir volé leur victoire.
Donc, Nicolas, ne me citez plus Frieser !…
J’y suis allergique comme je le suis à l’amateurisme de ceux qui se sont risqués à vouloir traduire imaginativement les journaux de Halder.
En l'occurrence, je n'ai pas cité les analyses de Frieser, mais... les documents qu'il cite lui-même.
Quant à se référer à Frieser, il eut été préférable de prendre en compte la carte de la situation au 24 mai 1940, publiée à la page 475 de son livre.
L’examen de cette carte présente au moins l’avantage de comprendre sommairement que ce que l’on a pris l’habitude de nommer le Haltbefehl, concerne principalement le groupe de blindés de Kleist dont les éléments avancés avaient atteint l’Aa au soir du 23 mai. Alors qu’à cette même date, le groupe blindé de Hoth, de la 4ème Armée se trouvait au sud d’une ligne Douai > Saint-Omer.
Ce qui m’invite à écrire qu’il ne faut pas mélanger les journaux des unités qui opéraient dans des secteurs différents.
L'ordre d'arrêt du 24 mai s'applique non seulement aux blindés de Von Kleist, mais également à ceux, sur leur droite, de Hoth, et, plus généralement, interdit à tout type de formation (blindés ou infanterie) de franchir la ligne Lens-Béthune-Aire-Saint-Omer-Gravelines (qui correspond à la ligne des canaux).
Donc: non, je ne mélange pas les journaux des unités qui opèrent sur ce théâtre, mais je cite un ensemble d'avis contemporains de généraux présents sur place, lesquels remettent en cause votre allégation selon laquelle lesdits généraux se seraient uniquement plaints de l'ordre d'arrêt après la guerre. Outre de réduire en miettes l'assertion selon laquelle l'ordre d'arrêt tel que formulé le 24 mai serait justifié sur un strict plan militaire, plus précisément mécanique/logistique.
Passons à des choses plus sérieuses, plus en rapport avec ce qui fait l’objet de notre débat…
On était pourtant en plein dedans...
Je note au demeurant avec plaisir que vous avez abandonné votre affirmation - inexacte - selon laquelle Hitler, le 24 mai, aurait confirmé un ordre émis la veille par Von Rundstedt.
Vous avez exprimé votre opinion personnelle en faveur de la thèse diplomatique défendue par François Delpla…
J’ignore si ce seul aveu suffit à satisfaire les lecteurs de ce fil ?
Ce "seul" aveu? J'ai publié plusieurs dizaines de messages sur ce fil qui étayent mon argumentation...
Pour ma part, je considère qu’il y va nécessairement de votre Devoir
... de ne pas citer Frieser - oups, pardon, je vous ai interrompu...