François Delpla a écrit:Quand il nous aura dit où il en est de sa découverte de mon "pas ou peu de notes infrapaginales", je suggère qu'Alias M relève son propre défi : prouver que son document central (le journal du Hgr. A du 24 mai) est plus fiable et moins suspect de traficotages que le mien (Coulondre).
Juste une question... Pourquoi vous évertuez-vous à vouloir démontrer, depuis plusieurs page, que le compte-rendu du 24 mai, établi par le H.Gr. A, aurait été, volontairement, "bidouillé"?
Dans cette logique, les pages du 20, 21, 22, 23... 25, 26, etc. sont, également, tout autant, "peu fiables"! A ce petit jeu, les alliés auraient dû (finalement) gagner la campagne, puisque tout n'est que pipeau instrumenté, pour cadrer avec les "prévisions" de "Mein Kampf" (bien entendu,j'exagère le trait).
Là, où je me permets de vous contredire, c'est sur l'importance que vous accordez au "Haltbefehl". De fait, il se résume, selon les ordres du 25 mai, à :
1) La consolidation des unités sur la ligne Gravelines-Douai (le 23-24, les lignes "tenues" étant trop fragiles)
2) Durant cette (brève) période "statique", en profiter pour effectuer les indispensables entretiens des Panzernounets.
3) La priorité de combat est donnée à l'infanterie et l'artillerie - sachant que la Luftwaffe a, désormais, ordre de traiter les plages et leurs abords - pour nettoyer les plages flamandes. Militairement, c'est d'une logique irréfutable, car les blindés n'avaient pas vocation à aller se faire dézinguer sur des positions antichars (supposées). Ils étaient destinés, à l'époque, à contourner les dispositifs adverses, pour les couper de tout approvisionnement et renfort, sauf que là, toute manoeuvre de contournement les amenait dans le sable des plages!
4) L'arrêt "entretien" ne concernait ni la Panzer-Infanterie, ni les unités d'éclairage (qui en profiteront pour vérifier l'importance du dispositif antichar allié).
Quand on se s'intéresse aux cartes de l'OKH, pour les journées du 26, 27, 28 mai , etc., dès le 26, les éléments de l'infanterie motorisée - 20. & 29 iD (mot), IR "GD", SS-AH, SS-T, SS-V - , infanterie "blindée" de la 1. Pz, 2. Pz., 6. Pz. - de "l'aile sud" (H.Gr.A) du dispositif "Dunkerque" ne cessent de progresser vers le nord et de "serrer le kiki" à la Poche alliée.
En l'occurrence, le 24 mai, Dodolf s'était contenté de prendre une décision militaire intelligente, sans se poser de question sur son bien-fondé, par rapport à ses écrits de vingt d'âge, qui, à l'instant "T", n'avaient pas lieu d'être. Visionnairement parlant, elle manquait sérieusement de "hauteur", mais, militairement, elle était circonstanciée. Trois ans plus tard, quand il mettra fin à l'Opération Zitadelle et donnera carte blanche à Model pour "sauver les meubles", çà m'étonnerait qu'il ait jeté un coup d'oeil préalable dans "Mein Kampf".
L'homme était, incontestablement (et malheureusement) intelligent, et bien entouré, militairement. Après 9 mois de campagne, la précieuse présence de Jodl - futur patron des Opérations -, le 24mai, à ses côtés, et l'analyse clairvoyante de v.Runstedt, il avait peu de chance de se tromper - l'OKH avait du faire la gueule, après sa décision 'sensée"-.
Côté britannique, on s'est, plus tard, gargarisé, à l'envie, avec la"réussite" de l'Opération Dynamo, mais, dans la réalité, elle aura été encore plus catastrophique que le réembarquement des Dardanelles!