Nicolas Bernard a écrit:Sur le fond :
Vous vous limitez ici au seul entretien Kluge-Rundstedt du 23 mai et que pour établir l’état d’esprit de Rundstedt
Pas vraiment. Je ne m'intéressais jusque là, dans la présente discussion, à la nature des ordres donnés et aux motifs officiellement avancés par chacune des parties, pour réfuter l'hypothèse selon laquelle Von Rundstedt serait le "père" du
Haltbefehl.
Nicolas Bernard a écrit:Bref, Rundstedt consent le 23 mai 1940 à une pause limitée dans le temps et dans l'espace, alors que le lendemain Hitler formule un ordre d'arrêt plus ferme et ce sine die.
Sauf que justement le document du 24 est explicite sur la part de chacun et qu’il établit sans le moindre doute la paternité intellectuelle de Rundstedt puisque le journal indique pour ce qui est attribué à Rundstedt :
«
(le Führer) est tout à fait d’accord avec la « conception » (de v.Runstedt), (à savoir) que l’Infanterie devrait attaquer à l’est d’Arras, (tandis que) les troupes rapides, au contraire, la ligne Lens-Béthune-Aire-Saint-Omer-Gravelines atteinte, peuvent être arrêtées, pour "saisir" l'ennemi pressé par le groupe d'armée de terre B »
Tandis que l’ordre ( et par prudence je cite François page 48 de « la ruse nazie » ) indique :
«
Par ordre du fuhrer, l’attaque doit être poursuivie à l’est d’Arras vers le nord ouest par les VIIIe et IIe corps, el liaison avec l’aile gauche du Hgr B. En revanche, au nord-ouest d’Arras, la ligne générale Lens-Béthune-Aire-Saint-OmerGravelines ( ligne des canaux ) ne doit pas être dépassée.
Il appartient à l’aile ouest de regrouper toutes les forces mobiles et de laisser l’ennemi buter contre la ligne citée qui offre une position de défense favorable »
La totalité du haltbefel est donc proposée par Rundstedt
Vous avez l’air d’en votre analyse de penser que Rundstedt n’a proposé qu’une redite de l’ordre du 23 mai et que le reste est de Hitler mais c’est faux : Rundstedt le 24 mai a proposé bien plus que ce que lui et Kluge ont convenu la veille et alors que la nature de l’ordre était tactique le 23 mai, la nature de ce qu’il a proposé était opérative le 24 mai.
A ce stade l’apport intellectuel ( à contrario de l’apport hiérarchique ) de Hitler est nul ce qui fait bien de Rundstedt et de Rundstedt seulement le père intellectuel du Haltbefel même si Hitler en endosse la responsabilité hiérarchique dans le « par ordre du Fuehrer ».
Nicolas Bernard a écrit:Sur le fond :
Vous vous limitez ici au seul entretien Kluge-Rundstedt du 23 mai et que pour établir l’état d’esprit de Rundstedt
Pas vraiment. Je ne m'intéressais jusque là, dans la présente discussion, à la nature des ordres donnés et aux motifs officiellement avancés par chacune des parties, pour réfuter l'hypothèse selon laquelle Von Rundstedt serait le "père" du
Haltbefehl.
A présent, si l'on s'intéresse à l'état d'esprit de ce dernier, je reprends vos propos:
il faut aussi et surtout tenir compte des témoignages de Sodenstern, Bock et du journal du HGr A déjà cités précédemment mais bon reprenons :
Journal de Bock ( entrée du 29 mai 1940 ) où celui-ci rapporte un entretien avec Rundsedt dans lequel celui-ci non seulement endosse l’ordre mais en donne une explication :
- « J’étais inquiet que les faibles forces de Kleist puissent être écrasées par les anglais fuyant ( la Belgique) »
le général Von Sodenstern ( c’est le chef d’état major de Rundstedt ) a expliqué dans un courrier du 1ier mai 1954 à Meier-Wolcker que Rundsedt était ennuyé à l’idée d’engager ses chars au-delà de la ligne des canaux ( cité dans Messenger, op cité page 117 )
ainsi que l’annexe 31b du journal du HGr A où Sodenstern explique qu’il trouve grave de se faire une idée trop optimiste de la situation ( cité par Frieser page 314 )
et l’ordre n°6 du groupe d’armée A :
« il n’est pas exclu que l’ennemi exécute ses mouvements selon un plan homogène avec l’intention de percer la 4ième armée et les troupes rapides qui lui sont subordonnées en attaquant du nord au sud, afin de pouvoir rapprocher les éléments de son armée jusque là séparés »
Ajoutons à ça ( vanwelkenhuyzen page 37 citant jacobsen )lors de la réunion du 23 mai entre Kluge et Rundstedt :
R demande à K si il trouve la situation tendue ?
K : ce n’est pas du tout le cas
Rundstedt avoue qu’il avait craint que l’ennemi ne déclenche une attaque de Valenciennes vers le sud
En résumé, pendant toute la crise de Dunkerque Rundstedt craint une contre-attaque alliée qui emporterait son dispositif et c'est en fonction de ces dispositions d'esprit qu'il veut stopper
Attention, ces citations (que vous pouvez toutes retrouver dans l'ouvrage déjà cité de Jacobsen) 1/ ne sont pas aussi cohérentes qu'elles en ont l'air, et 2/ n'établissent nullement que Von Rundstedt soit le "père" du
Haltbefehl. Et ce, pour les raisons suivantes.
Tout d'abord, que Von Rundstedt ait avoué son inquiétude d'une sortie de masse des Alliés n'est pas niable. De là à en faire une véritable psychose, n'exagérons rien, et vos propres citations en témoignent:
- Sa déclaration à Von Bock, qui intervient alors que le
Haltbefehl a été partiellement levé trois jours auparavant (à apprécier, donc, dans ce contexte), tendrait à indiquer qu'il se préoccupait uniquement du sort des blindés de Von Kleist,
sans aucune référence à l'autre partie des Panzer confiés à Hoth.
Je n’évoque pas une psychose mais une inquiétude qui ne peut qu’avoir été renforcée par la note de Kleist ( du 23 mai ) qui indique :
- Qu’il a perdu 50% de ses blindés
- Que le groupe ( blindé ) n’a plus la force d’attaquer un ennemi fort
- Que les divisions blindées sont peu appropriées à la défense
Bref l’EM du HGr A est inquiet et s’attend à une possible contre-attaque alliée
Ca n’établit pas la paternité de Rundstedt mais ça explique pourquoi il a proposé à Hitler un arrêt
ET le passage à la défensive du groupe blindé sur la ligne des canaux.
Ca établit aussi que l’affirmation de François comme quoi l’EM du HGr A après le 23 était serein est inexacte.
Je ne reviens pas sur Hoth, vous avez eu une discussion avec Loïc sur ce point.
Nicolas Bernard a écrit:- De surcroît, le compte-rendu d'entretien avec Von Kluge en date du 23 mai est révélateur: Rundstedt demande à Von Kluge si la situation est tendue, ce dernier se fait très affirmatif ("Ce n'est aucunement le cas"), et Von Rundstedt fait part de son soulagement ("Il avait craint que l'ennemi ne porte un coup vers le sud, contre Valenciennes"), l'usage du plus-que-parfait ("habe befürchtet") révélant que, certes il s'inquiétait, mais que ce n'était plus le cas (à l'en croire).
Sauf que les documents établissent sans le moindre doute que cette inquiétude est toujours d’actualité les jours suivants
Nicolas Bernard a écrit:- Or ce soulagement de fin d'après-midi paraît suivi, le soir à 22 h, d'un retour à l'inquiétude antérieure, dans la mesure où le chef d'état-major de Von Rundstedt, le général Sodenstern, communique à la 4. Armee qu'il faut redouter de fortes tentatives de percée vers le sud (Jacobsen, Dünkirchen, op. cit, p. 85). Sauf que l'extrait du journal de marche du Groupe d'Armées du lendemain s'ouvre sur un très laconique "Pendant la nuit, rien à signaler"...
Ce qui est normal puisque rien ne se passe réellement mais comme le crise est endogène ( cf Frieser ) et liée à des craintes imaginaires, c’est dans les documents établissant l’état d’esprit du commandant en chef du HGr A et son EM qu’il faut chercher les motivations des décisions et propositions de celui-ci.
Nicolas Bernard a écrit:- L'extrait du journal de marche du Groupe d'Armées A du 24 mai ne mentionne expressément, littéralement, aucune inquiétude de Von Rundstedt intéressant ses flancs. A supposer que "l'idée" mentionnée au début de la conférence soit de lui (sans l'exclure, je trouve sur ce point le document plutôt elliptique), elle ne témoigne guère d'une volonté de stopper les blindés sine die (si l'infanterie doit attaquer, les blindés peuvent seulement être stoppés, ce qui me fait penser que ladite "idée ressemble plutôt, au moins en partie, à l'ordre de recollement de la veille), ce qu'achève d'embrouiller la mention "intercepter l'ennemi pressé par le Groupe d'Armées B". C'est la suite du document, ainsi que l'ordre délivré une heure après l'arrivée de Hitler, qui marque une rupture, tant dans les motifs (qui ne sont pas de Von Rundstedt) que dans l'objet même de l'ordre.
Il propose le passage des blindés à la défensive pour « saisir » les troupes « pressées » par le HGr B : il ne s’agit rien que moins que de proposer que le HGr B liquide la poche
Par ailleurs le 1ier motif évoqué dans le journal du HGr A à Hitler est justement son accord avec les idées de Rundstedt : les arguments suivants attribués à Hitler ( non repris dans l’ordre d’arrêt ce qui est logique pour la fatigue des blindés mais un peu moins pour le rôle de l’aviation ) n’interviennent qu’après l’accord aux arguments de Rundstedt
Nicolas Bernard a écrit:- Par ailleurs, aucun écrit, à ma connaissance, n'atteste que Von Rundstedt n'ait protesté contre le transfert de la 4. Armee décidé entre-temps par l'O.K.H. (plus exactement le général Von Brauchitsch) au bénéfice de Von Bock ("pendant la nuit, rien à signaler"), ce qui est certes très difficile à croire si Von Rundstedt a vraiment les chocottes.
J'ai noté l’erratum
Nicolas Bernard a écrit:Bref, tout cela traduit à première vue, chez Von Rundstedt, de l'inquiétude certes, mais aussi et surtout de l'incertitude, voire de l'incohérence. A supposer que Von Rundstedt soit à l'origine de "l'idée" en fin de matinée du 24 mai, elle n'est qu'une proposition, difficile à cerner précisément. Mais il n'y a là rien qui conduise à un ordre d'arrêt tel que fermement et aussi largement fixé par Hitler (sans parler du fait que Von Rundstedt arguera du motif "préparer l'opération dans le sud" le 25 mai... et préconisera une reprise de l'avance le 26!). Et en toute hypothèse, aucune de vos citations n'établit que le général en chef du Groupe d'Armées A n'avait en tête un souci de préparer "les opérations à venir" ou l'intervention de la Luftwaffe. Ces derniers motifs sont avancés par Hitler.
Les 2 derniers motifs sont de Hitler mais tout le reste est de Rundstedt et en particulier la concordance totale entre ce qu’il a proposé et l’ordre émis : difficile de faire de quelqu’un d’autre que Von Rundstedt le père de l’ordre d’arrêt à partir où celui-ci reprends quasiment mot pour mot ce que celui-ci a proposé.
Nicolas Bernard a écrit:Nicolas Bernard a écrit:Sauf qu’il y a trois points à prendre en compte :
a) Les motifs avancés par Hitler sont militaires
... mais révèlent, quelle que soit l'hypothèse, une arrière-pensée politique du dictateur que ne nient pas des historiens favorables à l'hypothèse "militaire", notamment Jean Vanwelkenhuyzen, qui considèrent qu'accorder la liberté d'action à la
Luftwaffe peut aussi s'analyser comme une volonté de faire de Dunkerque une victoire remportée par l'arme réputée la plus nazifiée des forces militaires. Qui plus est, tous les motifs avancés par Hitler ne sont pas exposés dans ce document (cf. sa prétendue crainte des marécages flamands) et ne sont, par définition, pas propres à Von Rundstedt. Et ils n'excluent nullement l'hypothèse "diplomatique" (car Hitler n'est nullement tenu de faire part de
tous ses projets à un général, aussi haut placé soit-il).
L’arrière pensée politique est valable pour le rôle de la lutfwaffe mais pas pour la mise au repos des panzers
Par ailleurs même si il est impossible d’établir la sincérité de Hitler, on ne peut non plus établir son insincérité à savoir établir à partir de ce document que le motif serait diplomatique
Nicolas Bernard a écrit:b) Il y a un ordre dans les interventions, je cite ( en empruntant à Loic le texte et sa traduction ) :
A 11H30, arrive le Führer, qui se fait renseigner sur la situation, par l’Oberbefehlshaber du groupe d'armée (v.Runstedt, H.Gr.A). Il (le Führer) est tout à fait d’accord avec la « conception » (de v.Runstedt), (à savoir) que l’Infanterie devrait attaquer à l’est d’Arras, (tandis que) les troupes rapides, au contraire, la ligne Lens-Béthune-Aire-Saint-Omer-Gravelines atteinte, peuvent être arrêtées, pour "saisir" l'ennemi pressé par le groupe d'armée de terre B. Il (le Führer) les souligne, en insistant sur la nécessité de ménager les forces blindées pour les opérations (futures) commandées (Opération Fall Rot), et qu'un autre rétrécissement de l’espace d’investissement (encerclement) entraînerait une restriction très indésirable de l'activité de la Luftwaffe [qui a besoin d’espace pour opérer, sans risquer de toucher les troupes allemandes].
Le document est donc tout à fait clair sur l’origine ( à savoir qui ) de la conception de l’arrêt ce qui donne aux autres motifs certes avancés par Hitler un caractère accessoire
Formulé autrement: si Hitler avait absolument tenu à ce que l'avance se poursuive, il l'aurait imposé à Von Rundstedt, lequel aurait été bien forcé de s'écraser.
Bref,
c'est Hitler qui reste le décideur. Tout au plus la conférence du 24 mai établit une rencontre de volontés: Von Rundstedt souhaite une pause (limitée dans le temps, en l'état des directives données la veille) et, peut-être, propose de cueillir les forces alliées pressées par Von Bock; Hitler souhaite aussi une pause (à mon avis pour des motifs d'ordre diplomatique, mais en avançant au général des motifs différents), et c'est parce qu'il le veut que l'ordre d'arrêt, infiniment plus ferme et plus vaste que les directives de la veille, entre en vigueur.
Sauf que vous vous enfermait dans une analyse fausse de la relation entre l’ordre du 23 qu’au final vous attribuez à Rundstedt et celui du 24 que vous attribuez à Hitler alors même que le document du 24 démontre que l’ordre d’arrêt découle des propositions de Rundstedt.
Le fait que Hitler soit le décideur final n’en fait pas celui qui est à l’origine de l’ordre et c’est bien cela qui compte puisque l'hypothèse diplomatique ( propositions diplomatiques qui restent entièrement à démontrer ) implique que Hitler soit à l'origine de l'ordre ou au moins qu'il soit venu au QG de Rundstedt pour stopper les blindés ( mais ça aussi ca reste entièrement à démontrer )
Nicolas Bernard a écrit:Enfin et surtout, votre explication implique 2 hypothèses non démontrées :
a) Que Hitler soit venu au QG du HGr A avec l’intention d’arrêter les blindés
b) Que Rundstedt ait eu l’idée d’arrêter les blindés en même temps que Hitler puisqu’il est le premier à proposer cette idée
Pardon, mais c'est votre propre explication qui repose sur, entre autres, une hypothèse non démontrée: que Hitler soit venu au Q.G. du Groupe d'Armées A sans aucune intention d'arrêter les blindés. Or, cela ne me semble pas plausible, pour des raisons que j'ai déjà développées et sur lesquelles vous ne revenez pas: à vous suivre, le
Führer débarque donc au Q.G. de Von Rundstedt sans idée préconçue, et se fait donc convaincre en moins d'une heure (bien moins, même) par un général qui n'est pas réputé pour son éloquence (et dont j'ai montré plus haut qu'il n'était guère sûr de son coup) d'arrêter l'ensemble des troupes blindées
sine die? Il est à ce point emporté par la "fougue" de Von Rundstedt... qu'il ajoute deux autres motifs au
Haltbefehl et fait partir l'ordre au plus vite?
Ma propre explication est justement qu’on a pas de sources qui indiquent le motif de la venue de Hitler :
- François indique sans la moindre source qu’il vient stopper les blindés
- Frieser sans source non plus qu’il vient étudier la situation des blindés pour « ROT »
Dans les 2 cas, c’est évidemment à la personne qui avance une hypothèse de la démontrer
Nicolas Bernard a écrit:Je veux juste dire que le document établit la paternité de Rundstedt sans le moindre doute et qu’à partir de là pour garder vivante l’idée d’une hypothèse diplomatique il faut émettre des hypothèses non étayées :
- Hitler est venu pour stopper les blindés
Je produis des éléments qui corroborent l'hypothèse (le document que vous citez prouve, malgré ses imprécisions, et surtout si on le confronte au journal du général Jodl, que Rundsdedt prêche un converti). A vous de produire vos propres éléments qui établiraient que Hitler ne nourrissait pas cette intention.
La seule chose que démonte le document quant à Hitler est justement qu’il adhère à la solution proposée par Rundstedt sans justement qu’on puisse trancher si cette appréciation est le fait du rapport de Rundstedt ou d’idées préétablies
Idem pour les 2 motifs attribués à Hitler : rien dans le document ne démontre si Hitler vient avec ces idées préétablies ou si ces motifs sont rajoutés aux idées de Rundstedt à la suite du rapport de celui-ci
Les éléments qui invalident l’idée que Hitler soit venu avec l’idée d’arrêter Rundstedt ont déjà été donnés :
- L’ordre d’arrêt émis est la reprise intégrale des idées émises par Rundstedt ce qui établit sans le moindre doute la paternité de celui-ci
- Il faudrait croire que Hitler vient au QG du HGrA pour arrêter en urgence les blindés allemands mais perds une heure à écouter et discuter avec Rundstedt avant de donner un ordre urgent
- Toujours sur l’urgence, il faudrait croire que Hitler choisisse de se déplacer sur place pour stopper ses blindés au lieu d’aller à l’OKW passer un coup de téléphone à Rundstedt
- Il faudrait surtout croire que Hitler a eu la même idée que Rundstedt ( stopper l’offensive ) exactement au même moment
De plus :
Nicolas Bernard a écrit:D’autre part et surtout on constate surtout qu’aucune proposition de paix n’a été faite par Hitler donc là ça devient n’importe quoi puisqu’il faudrait croire que Hitler arrêt ses blindés pour une proposition de paix qu’il ne fait pas ……..
Comment savez-vous qu'il ne l'a pas transmise? F.D. montre bien que,
de leur propre aveu les Britanniques ont détruit des documents diplomatiques intéressant leurs relations avec la Suède au titre des années 1939 et 1940 (pays dont les négociateurs Dahlerus et Nordling sont ressortissants). Du reste, comme le prouve le document que vous mentionnez, il est certain que le gouvernement français est informé de ce que Hitler est disposé à conclure une paix honorable, ce qui pourrait l'inciter à y souscrire, une fois la défaite contemplée dans toute son horreur.
Et quelle preuves avait vous que des propositions ont été transmises ?
aucune Votre hypothèse devient donc que
peut être des négociateurs ont été envoyés ce qui créerait
peut être un lien temporel avec l’ordre d’arrêt.
On en arrive donc pour l’hypothèse diplomatique à :
- peut être que Hitler s’st rendu au QG du HGr A pour stopper les blindés mais vous ne pouvez fournir aucune preuve de cette affirmation et cette hypothèse nécessite elle-même de croire à d’autres hypothèse ( coïncidence absolue des idées de Rundstedt et de Hitler, etc voir ci-dessus )
- Peut être que des négociateurs ont été envoyés mais là aussi vous ne pouvez pas fournir de preuves en ce sens
Nicolas Bernard a écrit:alias marduk a écrit:J'ai cité les sources secondaires ( et même primaires pour certains documents ) à la différence de votre hypothèse de deal qui pour le moment n'a pas un début de documentation
Mais votre hypothèse selon laquelle Hitler n'a pas l'intention d'arrêter les blindés avant de rencontrer Von Rundstedt le 24 mai 1940, sur quoi s'appuie-t-elle?
En histoire comme ailleurs c’est à celui qui avance une théorie de la prouver : on prouve l’existence de quelque chose, on ne prouve évidemment pas la non existence de rien.
C’est d’ailleurs un défaut récurrent chez François que de vouloir avancer des théories en demandant aux autres de lui prouver qu’il a tort
Si vous voulez avancer l’idée que Hitler vient stopper les blindés le 24 mai, c’est à vous de le prouver
Si je veux avancer que Hitler vient discuter de l’état des blindés en reprenant l'idée de Frieser , ça sera effectivement à moi de le prouver mais ( mais voir ci-dessus ce point déjà évoqué )
Nicolas Bernard a écrit:- Quant à Vanwelkenhuyzen, il n'est pas aussi clair que vous quant à la "paternité". Il parle surtout d'"entente complète" entre Hitler et Von Rundstedt (Miracle à Dunkerque, op. cit., p. 43) et s'interroge, mais sans aller très loin, sur les motivations de Von Rundstedt, que F.D. a pour mérite de chercher à comprendre.
Pour VW aller à la page 180
VW est beaucoup plus complet sur le processus décisionnel et les idées de on Rundstedt
La suite plus tard, bonne nuit………..