C'est sans doute de sa part ce qui se rapproche le plus d'une excuse.
Marduk, qui a nié publiquement l'existence de notes de bas de page dans la Ruse nazie, daigne en reconnaître deux : je crains qu'il faille s'en contenter.
Pour le reste, admirez la logique : pour mettre en doute un document, on exige qu'un autre document dise noir sur blanc qu'il est truqué ! Les faussaires , les menteurs et les dissimulateurs ont de beaux jours devant eux.
Il faut donc rappeler une fois de plus que l'histoire ne consiste pas à mettre bout à bout les informations des documents et encore moins à affirmer que ce qui ne s'y trouve pas ne s'est pas produit... avec comme seule preuve le fait que cela ne s'y trouve pas. Il y a d'ailleurs un exemple... historique de la nocivité de cette démarche : aucun ordre hitlérien de meurtre des Juifs n'ayant été retrouvé, les historiens fonctionnalistes ont longtemps dit qu'il n'y en avait pas eu... et ont fini par reconnaître que c'était impossible, et que cet ordre avait bien été donné. Plus personne ne le conteste aujourd'hui, sauf bien entendu ceux qui nient la tuerie elle-même, comme Irving ou Faurisson.
Je vais faire un pari : d'ici 2050, Alias M aura enfin compris cela, et m'aura remercié d'avoir tenu bon. Pour Alain Adam, je crains qu'il faille quelques décennies de plus.
Cela dit, il serait temps de me répondre sur les raisons de mettre en doute la pièce concernée. Ce qui ici est impossible, c'est que le concepteur du mouvement tournant, qui avait veillé à la composition du groupe d'assaut et à son encadrement et qui était intervenu à diverses reprises pendant la progression (par exemple le 18, pour interdire mordicus à Halder de réserver la moitié des blindés dans la région de Saint-Quentin), c'est que Hitler, donc, soit resté plus de 11h ignorant d'une modification capitale opérée par un subordonné (Brauchitsch) dans le commandement de cette avant-garde (le retrait des blindés à Rundstedt pour les donner à Bock).
Loïc, notre spécialiste ès-journaux de marche dans les armées ordinaires, me contredira-t-il si je dis qu'on y consigne scrupuleusement les ordres et plus scrupuleusement encore les mesures prises pour s'y conformer, mais que la notation des réactions de mauvaise volonté, des protestations et des manoeuvres pour les faire rapporter risque de comporter quelques trous ?
Ici nous avons un début : Sodenstern engueule le messager, Greiffenberg, et prépare un mémorandum saignant. Puis plus rien. C'est même écrit : rien à signaler ! Sinon, dans la matinée, une plate obéissance à l'ordre avant que Hitler ne l'annule.
Que ceux à qui cela paraît complet lèvent le doigt !