Post Numéro: 19 de Lusi 02 Avr 2015, 14:20
Bonjour,
Sauf erreur de ma part, je ne pense pas que Dog Red indique que les gaz ont été utilisés à Monte Cassino, mais que le lieux aurait pu convenir.
Comme d’habitude, je suis un aimable amateur.
Pour Stalingrad ; à mon avis ; une utilisation « ponctuelle » pouvait ; tactiquement ; être étudié.
Mais ; de tête ; les combattants des deux bords étaient proches. On retombe dans le cas de la première guerre, avec les inconvénients pour l’exploitation par l’utilisateur et les risques de retour à l’expéditeur par une saute de vent.
Pour l’utilisation sur la rive est, cela implique (sauf utilisation ponctuelle – attaque –) une utilisation massive et surement récurrente, donc des stocks conséquents et renouvelés pour la durée. L’Allemagne ne pouvait surement pas se le permettre (logistique).
Pour Monte Cassino et les plages de débarquements, la réalisation me semble difficile, car ce sont des lieux venteux et le terrain ne s’y prête pas forcément.
Pour Monte Cassino, il est en altitude au sommet, donc vraisemblablement très souvent sous un vent. Et il aurait de toute façon fallu attaquer pour déloger les paras.
Ceux qui auraient survécus (surement un nombre assez conséquent, car équipés de masques) attendraient « immobiles » l’attaque.
Ceux qui doivent monter à l’assaut, eux auraient attaqués équiper de masques (par défaut le gaz est mobile suite au vent). Eux ils devaient grimper. Donc attaquer en montagne avec le masque, cela doit être dur, dur. De plus ceux en face ne les laisseraient pas monter sans réagir. Donc en plus de l’effort pour monter, se greffe l’effort du combat.
L’intérêt tactique ne me semble pas à l’avantage de l’attaquant.
Pour les plages, je dirais qu’une éventuelle utilisation implique déjà d’avoir des stocks conséquents partout le long des côtes (sauf à connaître par avance le lieu pour déplacer les stocks) et d’avoir un vent nul ou favorable. Au bord de mer, le vent vient (si mes souvenirs sont bons) souvent de la mer.
L’avantage pour l’attaqué, c’est que lui il est statique. Donc le port du masque est gênant (visibilité, respiration, …) mais moins que pour l’attaquant.
L’attaqué défend une portion réduite de terrain (grosso modo) face à lui. Et des voisins (pas forcément impactés par les gaz) peuvent soutenir sa défense. Donc le problème de vision est moindre. Par contre un vent contraire, donc qui ramène le gaz vers la terre peut le gêner pour sa logistique, la gestion de ses blessés, …
L’attaquant lui va devoir monter à l’assaut en pataugeant, courir, se jeter au sol, se relever, …, passer entre les balles et obus, …, le tout avec un masque qui limite sa vision, gêne sa respiration, dont la cartouche va s’user surement plus vite que celle de l’attaqué.
Donc nous pouvons raisonnablement penser que tactiquement ; pour les allemands ; il pouvait y avoir un intérêt. Mais encore faut-il être certain du lieu de l’attaque bien à l’avance. Et pouvoir le mettre en oeuvre (bombardement aérien, bombardement par l'artillerie de marine,...).
Et je ne suis pas convaincue qu’une utilisation des gaz contre les navires soit efficace (gêner la descente dans les barges des boy’s, impacter les marins, les servants de l’artillerie de marine, ...
A+
JP