ulysse57 a écrit: - Hitler est l'instigateur du réarmement de l'Allemagne.
Le réarmement de l'Allemagne n'est pas une politique propre aux Nazis. Elle est mise en oeuvre déjà sous la république de Weimar, si bien qu'HITLER trouve déjà en quelque sorte un terrain propice lorsqu'il prend le pouvoir. Il poursuit une politique qui sert ses desseins et fait d'une pierre deux coups en satisfaisant l'armée. N'a-t'il pas dit qu'une révolution ne pouvait réussir, en Allemagne, sans le soutien de l'armée ?
ulysse57 a écrit:- Partant du principe de créer une Wehrmacht puissante telle un Usain Bolt ( rapide , ecrasant tout sur son passage , mais peu endurante ) , les plans de conquête de la Pologne et de la France tiennent parfaitement compte de ce principe. Et son donc des réussites , osée pour Fall Gelb mais une réussite tout de même.
Ces deux éléments me donneraient l'idée qu'Hitler , à ce moment de la partie , maitrise le militaire ET le politique.
Il maîtrise effectivement les 2, la guerre (et par conséquent le militaire) servant sa politique et, pour rappeler CLAUSEWITZ, la guerre est la poursuite de la politique par d'autres moyens.
Ce qu'il me semble, c'est qu'à partir et surtout après Barbarossa, HITLER impose de plus en plus sa politique en tenant compte de moins en moins des contingences militaires.
ulysse57 a écrit:EDIT : @ François : partant de ton principe que toutes les opérations nazies sont faite dans un seul et unique but : le politique , encore et toujours le politique. Est ce que l'offensive des Ardennes ( 1944 ) visant à couper en deux les anglais et les américains est lancée pour tenter une dernière fois de déstabiliser l'alliance Atlantique ( et à fortiori Churchill ) en faisant miroiter une éventuel second Dunkerque ? Ce qui enfoncerait le clou d'un Hitler totalement consummé par la réalisation d'objectifs purement politiques , totalement deconnectés de la réalité du terrain. Et ma formation scientifique de base me dirait qu'à un extremum maximum , il existe un extremum minimum. Donc un moment ou Hitler jauge parfaitement les limites entre les objectifs militaire et les objectifs politiques.
L'offensive des Ardennes offre un exemple intéressant de ce que tu appelles "extremum maximum". Cette offensive est totalement décriée militairement comme inutile et galvaudant les ultimes réserves qui, habilement utilisées en défensive auraient pu prolonger la guerre de quelques mois. Sans dout mais en vain. Ce dont HITLER a bien conscience. Dans les Ardennes, il tente un ultime coup de dés en espérant une victoire politique : c'est à dire la rupture de l'alliance anglo-américaine amenant une paix séparée à l'Ouest.
HITLER prend ses rêves pour des réalités (le propre des dictateurs) mais il aurait une sorte de mérite à encore tenter "quelque chose" alors que toute autre option militaire sensée, outre la capitualtion, n'amène aucune solution.
Pour cette dernière offensive, le politique a entièrement pris le pas sur le militaire. Avec un résultat courru d'avance... ...sauf un coup du sort qui, tant de fois, avait servi HITLER.