Opération Limousin

1 / Première intervention française au Tchad


Ces 2 photos sont celles d’un avion “ennemi” abattu par la Colonne Leclerc.

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Je les ai prises début 1972 dans le nord du Tchad.

Jeune sergent mécanicien, les soldats me récupèrent de la boulonnerie aluminium pour réparer nos Dodges 6x6

C’était la première opération extérieure de l’Armée Française après la Guerre d’Algérie.

Le bilan humain reste assez lourd : 50 morts pour moins de 500 hommes sur le terrain (tous engagés ) et une intervention de moins de 4 ans.

Opération très peu relatée dans les médias (montée pratiquement en catimini) car trop proche de la fin de la Guerre d’Algérie (avis personnel)

Jacques Peyrical.




Opération Limousin


DEBUT : 14 avril 1969 - et - FIN : 27 octobre 1972



CONTEXTE :
Après l'indépendance proclamée le 11 août 1960, le Tchad est gouverné par Tombal Baye de 1962 à 1975. Suite aux répressions, le Tibesti se révolte le 5 mars 1968. Le 22 juin 1966 se forme le FROLINAT (Front de libération du Tchad) à partir du Soudan. Ses bandes armées mènent une guérilla qui étend son contrôle sur les campagnes au point de menacer directement la capitale en 1968. Tombalbaye fait alors appel à la France qui envoie des unités. Cette intervention passera inaperçue dans le contexte de l'entrée des chars russes à Prague. A l'issue de l'opération, les rebelles sont repoussés. Après l'ouverture de négociations, l'essentiel des forces françaises regagnent la France (à l'exception d'un petit détachement de 7 militaires de l'armée de l'air et de 4 AD4).
Mais rien n'est réglé et elles doivent revenir en avril 1969. Les forces déployées doivent assister l'armée tchadienne et traquer les rebelles du FROLINAT soutenus par l'étranger et dont les forces se structurent. De nombreuses opérations sont menées (opération Moquette le 31 juillet 1970, opération Ephémère en mars 1970, opération Picardie 2 le 21 octobre 1970, opération Bison en janvier 1971, opération Languedoc en février 1972). Avec près de 50 soldats et 200 militaires gouvernementaux tués, l'intervention touche à sa fin avec les retrouvailles en avril 1972 entre Tchad et Libye, au moment où la France procède à un rapprochement spectaculaire avec la Libye par la livraison d'une centaine de Mirage.
Malgré une tentative de coup d'état contre Tombalbaye en août 1971 faisant apparaître les visées libyennes et la relance des conflits qui en est issue, l'action de la France au Tchad étant controversée, elle retire ses forces le 28 août 1972, n'y laissant qu'une assistance militaire technique, sans cesser toutefois de leur faire mener des opérations de transport voire d'appui feu (avec notamment le cas de l'opération Palétuvier en dec 72).
Il faudra attendre le 27 octobre 1975 pour que ces troupes d'assistance militaire technique soient retirées à la demande du général Malloum, venu au pouvoir par le putsch du 4 avril 1975 et irrité de la façon dont la France gère l'affaire de la rançon de la prise d'otage de madame Claustre du 21 avril 1974, après l'élimination du commandant Galopin par Hissène Habré. Désormais soutenus par la Libye, les opposants se rappellent à l'opinion internationale par ces prises d'otage, prélude au retour des forces françaises en 1977 d'aide au redéploiement avec l'opération Camomille et surtout en 1978 avec l'opération Tacaud.


MISSION : * Apporter une assistance militaire et administrative au gouvernement.

CADRE : ACDEF // national NATURE : assistance §rébellion

PARTICIPATION : armée de l'air / armée de terre

MISSION aérienne : Hélicoptère transport / Transport tactique

MOYENS air : 22 H34 / 11 Nord 2501 / 2 C160 / 1 Broussard

AUTRES : 3 compagnies parachutistes / 1 escadron d'automitrailleuses

EFFECTIFS : 600 dont armée de l'air :

PERTES humaines : 50

Pertes matérielles: 1 Nord 2501

SOURCE(S) : .11.408.432.458. (correspondance selon la liste des sources)

NB: Jacques Peyrical est un de mes amis que je remercie pour cette contribution.

[Prosper Vandenbroucke]

Bonjour et merci pour l'info Albert.
Amicalement
Prosper

Bonjour Albert et Prosper,

La première épave a été identifiée par Didier : un Blenheim Mk.V

La seconde par moi : un Glenn-martin 167 ( --> http://www.aviation-ancienne.fr/index.p ... =49:france ) ... Pas des appareils allemands, donc.

Bien que ces 2 types d'appareils aient été utilisés par les Français Libres, l'état de la cocarde du second me fait plutôt ppencher pour des appareils anglais ...

[frontovik 14]

C'est bien ce qui me semblait. Appareils britanniques d'après la cocarde bien visible. Alors appareils ennemis ???

Peut-être une piste pour le Glenn-Martin, grace à un vieux "Profile", le N°232 des années 70 consacré à cet avion (Zouar est dans Nord-Ouest du Tchad) :

Et un peu de contexte ... Dans le HS N°10 du Fana consacré aux FAFL, François Pernot a écrit :

En Novembre 1942, le Bretagne reçut l'ordre de faire mouvement sur Zouar. Il était alors sous les ordres du Commandant de Saint-Péreuse, qui avait succédé, en 1942, au Commandant Noël. Le groupe prit ensuite part à la 2ème campagne du Fezzan, une campagne difficile, non seulement en raison des distances importantes que les avions devaient parcourir avant d'attendre les zones de combat, mais aussi du fait de la diversité des appareils. Le Bretagne, qui avait été renforcé, comprenait alors 3 Glenn-Martin 167 et 5 Blenheim pour l'escadrille Nantes [.../...].
Le 26 Décembre 1942, le Bretagne fut chargé de surveiller et de détruire les unités italienes isolées qui menaçaient la colonne Leclerc dans sa marche vers Mourzouk et Sheba. [.../...]
Les opérations du Bretagne durèrent une quarantaine de jours, le groupe effectuent des missions de bombardement et de mitraillage sur divers points de résistance italiens. Le 28 Janvier 1943, le Bretagne se déplaça sur le terrain de Sebha [.../...] son matériel étant à bout de souffle et surclassé.

P.S. : Quand au Blenheim Mk.V, l'escadrille Nantes en reçut également ... L'un d'entre eux est illustré en page 42 de "Blenheim Squadrons of WW2", chez Osprey :

--> http://books.google.fr/books?id=Qd_q9xQ ... im&f=false

En sus, quelques documents tirés de l'article de V.E.Ferry, Jean Cuny & Raymond Danel sur les Glenn FAFL dans le Fana N°168 :

• une meilleure photo du Glenn BS765 accidenté sur panne moteur au décollage. Si le pilote (le capitaine de Saint-Pereuse) s'en tira indemne, son observateur fut tué et son mécanicien blessé :
  
  
  
  
• Une carte des opérations :
  
  

Salut Marc,

J'ai adressé un courriel à mon copain Jacques Peyrical pour obtenir plus amples infos de sa part. Je Stand By -ise.

Cordialement
Albert

C'est bien ce qui me semblait. Appareils britanniques d'après la cocarde bien visible. Alors appareils ennemis ???

Inutile d'en remettre une couche et appuyer là où il ne faut pas, le camarade qui a rédigé l'article est un néophyte. Je le remercie d'avoir fourni ces documents et ainsi nourrir des échanges intéressants.

Après une dernière recherche dans mon bord mes archives, les 5 Blenheims affectés à l'escadrille Nantes fin 1942 sont les BA214, BA327, BA394, BA443 & BA525 ; ce sont tous des Mk.V

En page 216, le livre de Vital Ferry "Croix de Lorraine et Croix du Sud" fait état du BA214 qui s'est écrasé au décollage à Zouar le 29 Décembre 1942 sans faire de victimes

--> http://books.google.fr/books?id=DfQC_k4 ... ir&f=false

C'est donc lui sur la 1ère photo ; cet avion était habituelleent piloté par le Lieutenant COURT. Enfin, un petit coup d'oeil sur Panoramio permet de vérifier que le relief de la vallée de Zouar correspond assez bien à l'arrière-plan de cette photo ...

De plus, ces 2 avions couvraient bien les colonnes de Leclerc. Il y a juste eu une erreur sur l'identité des avions dans ce qui a été transmis, 30 ans plus tard, à ton ami.

P.S. : Un nouveau document --> http://anfas.fr/escadron/Bretagne%202.pdf
On y trouve le nom des vicitimes de l'accident du Glenn-Martin : le Sergent-chef DROUET (observateur) est tué, le Sergent SAILLARD (mécanicien/mitrailleur) grièvement blessé

[frontovik 14]

C'est bien ce qui me semblait. Appareils britanniques d'après la cocarde bien visible. Alors appareils ennemis ???

Inutile d'en remettre une couche et appuyer là où il ne faut pas, le camarade qui a rédigé l'article est un néophyte. Je le remercie d'avoir fourni ces documents et ainsi nourrir des échanges intéressants.

Pas de soucis. Le terme méritait seulement d'être signalé. En tout cas merci pour cette info très intéressante