service militaire, racontez !

Excellent topic :

81/12
PMS à Mourmelon en juillet 81, encadrement Dolo (un tringlot si ma mémoire est bonne), je choisis l'Infanterie Moto.

PMP à Vincennes et sauts à Bricy (Adjudant-Chef Van de la Noote, un demi-dieu...)

EOR à Coët (fana), voraces : capitaines CAZENAVE (alpin Cyr promo de Gaulle, et DERACHE (promo Lt Darthenay) j'en sors en avril 82
aspi pour le 126ème R.I de Brive, Colonel CASTAGNE (Cyr Garigliano) et capitaine HANON (Cyr Turenne je crois) chef de la 11ème Cie pour l'instruction des recrues.

Souvenirs mitigés : excellent vis-à-vis des jeunes du contingent (je crois pouvoir dire que j'ai été apprécié) mais déplorable vis-à-vis des sous-offs, à de rares exceptions près.
Bons contact avec les cadres de terrain. Quelques lieutenants : ATERCHANE (Oua Oua) TALVERDET, CAZARETH, BOSC (se tue en voiture vers 85),

L'accent du Midi découvert à l'occasion, avec toute sa logique : on prononce plusse, (pour plus, là ok) mais aussi moinsse pour moins (c'est moins évident )

A toutes et tous présents et à venir bonjour
Autre anecdote toujours au Messlem: Quelques temps avant les évènements de Bizerte en juillet 1961 je dirais donc courant juin
Nous recevons un telex dont je retranscris les contenu de mémoire:
" Amasser assez discrètement aux abords de la clôture des cailloux et s'en servir pour se défendre en cas de nécessité" et j'ai fait partie de l'équipe désignée pour l'exécution de cette tâche... ce fut une partie de rigolade vu l'énormité de l'ordre reçu mais néanmoins exécuté avec soin. Comme la taille des cailloux n'avait pas été spécifiée il me vint l'idée de choisir les plus petits qui ne manquaient pas, inutile de vous dire que l'idée fut adoptée à l'unanimité, quant à la manière discrète ce fut facile à l'aide d'une pioche de soulever une touffe d'herbe pour dissimuler cette arme nouvelle...
Le soir même un lieutenant de la sécurité est venu vérifier et comme par hasard c'est su moi qu'incomba de guider sa visite ... et c'est parti pour un tour de la station :
Le lieutenant : <<Mais je ne vois rien >>
<< Il était précisé de façon assez discrète mon lieutenant>> en m'efforçant de garder mon sérieux
Ltt<< Où sont les cailloux ?>>
Et là je me baisse et soulève une des touffes d'herbe... un peu inquiet quand même
Ltt:<< Vous vous moquez de moi ?
- << non mon lieutenant je ne me permettrai mais la taille des cailloux n'étant pas précisée nous avons pensé que pour être discrets il ne fallait pas prendre de grosses pierres>>
Le tour de la station s'est arrêté là, il est remonté dans sa jeep et nous n'avons plus entendu parler de ce retour l' âge de pierre mais pour continuer le ridicule j'ai caricaturé un homme du néolithique , ramassé 2 grosses pierres et posé le tout bien en évidence sur un des postes récepteur radio de la station avec ce commentaire :
" Se lance comme une grenade mais n 'explose pas, seulement que des blessés si le lanceur est adroit et entrainé"
Inutile de vous dire que la hiérarchie a enlevé cette manifestation humoristique
Et quelques temps plus tard on nous distribuait les MAT 49 à 3 heures du matin, qu'on s'empressa de déposer au pied du lit pour reprendre le sommeil interrompu ... et au matin comme petit déjeuner : Revue d'armes. Grosse colère de l'adjudant car toutes ces armes étaient pleines de graisse et absolument inaptes au tir , mais après le coup des cailloux on n'y croyait pas du tout , ce n'est que lorsque nous entendîmes les premiers tirs que là on ne rigolait plus...
Hélas ce fut une autre histoire puisqu'il y eut des morts des deux côtés, ce n'était plus de la rigolade.
Cordialement
J-C J

où nous passions l'examen de certification à 800 signaux par minute

Bonjour,
Dans les années: fin 1959 début 1960 il n'était pas possible, en AFN, de travailler sur un réseau ( niveau division) à moins de 1000/1100 en clair et pour du message chiffré environ 1200. Les appelés dont certains effectuaient entre 32 et 28 mois de service avaient le temps de se perfectionner. Ils étaient devenus de vrai cracs. Il ne fallait pas les interrompre plus d'une ou deux fois quand ils transmettaient un message. On travaillait au vibro avec émétteur 399, qqfois 193. Les BRQ du soir qui se composaient de plusieurs pages : du Primo au decimo étaient rapidement torchés? Il y en avait un par secteur et les secteurs étaient nombreux dans la zone nord constantinoise.
Le matériel, les techniques des transmissions évoluaient d'une manière accélérée à cette époque, il fallait mieux former de nouvelles recrues que de rappeler des habitudes anciennes.

Deux années plus tard,pour l'organisme inter-arme élaborant le BRH et indépendamment des courriers,les bécanes à bandes codées de nos transmetteurs terre ou marine recevaient à gros débit,pour le reste il y avait les télex que nous devions recueillir régulièrement au central des trans...

Deux années plus tard,pour l'organisme inter-arme élaborant le BRH et indépendamment des courriers,les bécanes à bandes codées de nos transmetteurs terre ou marine recevaient à gros débit,pour le reste il y avait les télex que nous devions recueillir régulièrement au central des trans...

Bonjour,
Oui Alfred et tu annonces là, le commencement de la fin de l'utilisation du Morse comme moyen de transmettre des messages. Il a été mis pour longtemps en HM 3 fois (pour les initiés)
Une chose est certaine: Dans le cas probable à venir d'un phénomène naturel ou provoqué d'une situation mettant en échec nos techniques modernes de communication, le bon vieux Morse reprendra du service. Il passe partout notamment en modulation d'amplitude et s'entend de très loin. Avec de bonnes antennes une liaison était établie entre Saïgon et Agen (l'école des Trans) dans les années fin 50)

[dynamo]

Vos explications sont bien intéressantes, mais,
pourquoi en 1975, lorsque l'on faisait les "3 jours" on avait une épreuve de morse ?

[gherla]

Patrick j'ai eu cette épreuve de morse aussi pendant mes trois (3) jours en novembre 1980.A mon avis cela faisait parti du premier tri pour les futurs "trans" (régiment de transmission).
Amicalement.
Patrick.

Ah oui ( . .. ... .... ..... ) soit E I S H 5 et il y avait aussi l'identification de certains éléments de récepteur radio tels que potentiomètre, condensateur chimique, bloc moyenne fréquence ou condensateur variable ... là j'ai eu tout bon côtoyant cela tous les jours dans l'atelier de mon père qui, artisan radio fabriquait et réparait des postes de radio et plus tard de télévision.
QRU ._ ._. ou en clair Je n' ai rien pour vous (A R) fin de transmission ( Si ma mémoire est bonne )

Vos explications sont bien intéressantes, mais,
pourquoi en 1975, lorsque l'on faisait les "3 jours" on avait une épreuve de morse ?

Parce que le personnel militaire qui vous testait n'était pas encore prévenu des nouvelles dispositions
Dans les années 80 le 58e Régiment de transmissions en manœuvre près de chez moi m'a invité à visiter le matériel qu'il utilisait. Quand j'ai parlé de morse on m'a aimablement rappelé que cette antique pratique était révolue.
Je vous le sers tel.

Eh bien oui les liaisons en Morse sont révolues et nous, les lecteurs au son*, sommes devenus des pièces de musée en quelques sortes Cordialement
J-C J
* 76/41 code de la spécialité dans l'Armée de l' Air