Post Numéro: 154 de gauthier_ph1963 13 Juin 2013, 15:06
Je me contenterais de tisser les liens avec la 2GM, si je devais raconter toutes les péripéties de mon service militaire ce post n’y suffirait pas. De plus, je n’y ai pas que des bons souvenirs, le pire étant une perte humaine durant les manœuvres.
A l’instruction, on nous a donné des fusils démilitarisés pour le ramping et le drill, c’était de vénérables lee enfield avec marquage britannique, souvenir sans doute des brigades d’Irlande de décembre 1944.
Première cession de tir à la mitrailleuse Vigneron. A la fin, on nous fait tous sortir en catastrophe du stand sauf deux conscrits que les sergents instructeurs regardaient comme s’ils étaient désigné pour une mission suicide, à ce moment-là je vois sur une table deux sten (on est en 1986 !), et regrette amèrement de ne pas être à leur place.
Première manœuvre dans le froid la boue, on creuse les feuillées en déterrant des quantités incroyable de douilles teutonnes, d’éclat d’obus … J’apprendrais plus tard que la Wannerheide a servi de plaine de manœuvre à l’armée Allemande depuis des lustres. Mon voisin de tranchée saute hors de son trou en criant « une grenade », vérification faite par l’armurier c’était les restes pourris d’une grenade à manche en plâtre d’exercice.
J’ai voyagé et dormi dans tous les types de véhicule de l’armée belge de l’époque y compris… une jeep Willis (probablement de 46)
On m’a collé avec un camarade 24 heures dans un nid de mitrailleuse Browning M 2 (la point 50) pour couvrir l’arrière du camp, petit problème, aucun de nous deux ne savais s’en servir…
Lors d’une festivité à Liège (les 150 ans du bataillon), on dormait à la caserne Fonck à Liège. Lors d’un petit trafic de cigarettes (on les achetait hors taxes en Allemagne) dans le poste de garde, j’ai eu l’occasion de démonter/remonter une Sten
Dernière impression générale, on a souvent travaillé avec des allemands, des écossais (que l’on évitait de croiser en ville) et des américains, tant au point de vue du matos, de la forme physique, de l’organisation et de l’entraînement, j’avais constamment l’impression que nous n’étions que des ploucs. Impression très renforcée au moment de Tchernobyl. Notre bataillon étant "nucléaire" (missile lance) , le NBC c'était sensé être notre rayon et on a strictement rien remarqué durant les manoeuvres, ce sont les civils allemands qui nous ont mis au courant..