Bonjour Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Ci après récit de ces journées, je mettrai les sources en fin, comme DAB.
Par contre je vous remercie de ne pas intervenir et de me laisser le fil de tous les épisodes pour une bonne cohérence et compréhension du récit.
RECIT DES EVENEMENTS POLITICO-MILITAIRE EN FRANCE DU 12 AU 16 JUIN 1940 OU COMMENT PETAIN EST ARRIVE AU POUVOIR.
Le mercredi 12 juin 40, au début de la soirée, un officier général en tenue de campagne est introduit par 2 huissiers de l'Elysée dans le salon du chateau de Cangé, sur le Cher, où, devant l'avance ennemie, s'est réfugié le président de la République. Autour de ce dernier, 23 ministres du gouvernement Reynaud.
Weygand, car il s'agit de lui, commandant en chef , vient informer le Coseil que l'armistice est nécessaire.
Nommé le 19 mai 1940 généralissime des Armées françaises, en remplacement de Gamelin, relevé de son commandement à la suite de nos premiers revers, Weygand, dès son arrivée au Grand Quartier Général, doit faire face à une situation militaire déjà presque désespérée.
Après 9 mois de "drôle de guerre", où les opérations ont stagné, 10 jours seulement se sont écoulés depuis le déclenchement de l'offensive allemande du 10 mai 1940: le front est crevé en 2 endroits, en Belgique près de Namur, en France près de Sedan. L'anéantissement de l'armée Corap ouvre dans le dispositif français une brèche par où s'engouffrent les blindés ennemis.
Bientôt nos revers successifs dans la Meuse et dans le Nord, le repli anglais dans les Flandres, la capitulation de l'armée belge le 28 mai ne laissent subsister aucun espoir de rétablir la liaison entre les armées du Nord, encerclées autour de Dunkerque et le reste de nos troupes. Dans un note du 29 mai 1940, Weygand avait informé le gouvernement de l'aggravation survenue dans notre situation.
La bataille de la Somme, ultime effort pour contenir avec des forces trois fois moindre l'avance de la Wehrmacht, commence le 5 juin 40: elle est perdue le 10.
A cette date, Weygand par note écrite au gouvernement, faitsavoir que la rupture définitive de nos lignes estimminente et que, si elle se consomme, toute résistance organisée deviendra impossible.
Le 11 juin 40 a lieu à Biare le Conseil Suprême Interallié où les généraux Weygand et Georges mettent au courant les ministres français et britanniques: le dispositif de nos forces est usé jusqu'à l'extrême. S'il cède, aucun espoir ne subsiste d'empêcher l'invasion totale du pays.
En cours de réunion offre sa démission, déclarant qu'il servirait avec joie sous les ordres de quiconque pourrait rétablir la situation. Nul ne releva le propos.
Le 12 juin 40, c'est la rupture de nos lignes en maints endroits. La bataille de France est perdue.
pour la 1 ère fois à Cangé, Weygand ne se borne pas à décrire la situation: il demande que le gouvernement tire les conséquences du plus grand désastre qu'aient subi les armées de notre pays: l'armistice, selon lui, est maintenant inévitable.
La suite au prochain n°