Bonjour
Je crains que n'ait pas été bien mesuré par tous, l'impact psychologique qui se manifesta postérieurement à l'allocution du Général De Gaulle le 18 juin 1940 à la radio de Londres
Je reprends deux citations de Pierre que je prie de ne pas interpréter mes remarques comme une amorce de polémique (je n'aime pas ce mot!)
"Compte tenu de la très faible audience de l'appel du Général De Gaulle, ne serait-il pas judicieux de ne pas lui donner, pour l'analyse de cette période précise, une importance qu'il n'a pas encore."L'importance se situe dans le contexte de la situation au moment de l'Armistice
"....nous avons à Londres un chef en gestation, entouré des évacués de Dunkerque démoralisés, désarmés et un brin humiliés par les Anglais..."Là je redoute d'avoir bien compris!...
Pierre, il faut que tu m'écoutes et il faut que tu me croies car je te parles, non de ce que j'ai lu, mais de ce que j'ai vécu.
Je l'ai écrit plus haut, en 1940 j'avais 12 ans...
Je n'étais certes pas encore mature mais j'étais entouré de personnes qui, elles, l'étaient.
L' Armistice, mettant fin aux combats, fût perçu par tous, je précise bien par tous, comme un soulagement, une délivrance. Continuer la lutte eût eu pour effet d'envoyer notre jeunesse à la boucherie.
Les Français étaient complètement déboussolés et pour beaucoup le Maréchal était un sauveur.
Seulement, voilà!, notre Patrie était envahie par ceux qui pour beaucoup étaient "les sales boches". Pour le peuple patriote la situation était très dûre à supporter.
A l'époque très peu de gens avaient entendu parler de De Gaulle, très peu ont entendu son appel.
Ce qui répond en partie à la question d'Audie Murphy
"De Gaulle a-t-il été pris aux sérieux dès le début par tout le monde ?"Ce fût donc plus tard que, comme je l'ai écrit au début, apparût l'effet psychologique...
Les paroles rappelées plus haut par Daniel Laurent
"Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là."apparurent comme une ouverture vers un meilleur destin que personne n'imaginait.
Ce fût aussi un élément déclancheur de la résistance conforté peu de temps après par l'historique "Poignée de mains de Montoire"
Alors, De Gaulle... personnage, fier, altier, voire chevaleresque, était-il aussi un opportuniste?
Il avait les coudées franches, alors... a t'il voulu "jouer au flambeur"?
Certes, ces questions peuvent faire l'objet d'un débat...
Je reviens sur cet impact psychologique, que je rapproche d'un extrait de la citation de François Delpla :
"...mais de l'irruption de De Gaulle comme un chien dans le jeu de quilles hitlérien le 16 juin"
François,
pardon de m'écarter du sens du contenu de votre citation - sur le sujet présent - vous avez 48 heures, et plus, d'avance sur l'horaire!
Chacun sait, et vous ne me contredirez pas, que Hitler était un Etre très intelligent (supérieurement ne serait pas un mot fort)
d'où, il est permis de supposer que si, dans son esprit basé sur la conclusion tirée de ses échanges avec Pétain, il pensait que le peuple français était à ses pieds, l'intervention de De Gaulle pouvait changer la donne... ce qui pouvait déséquillibrer les quilles de son jeu...
suis-je compris?
Pour conclure :
Il y eût De Gaulle, avant (on peut en reparler), pendant (sur le sujet actuel), et aprés (un long après..) hors sujet...quoi-que?
Amicalement à tous,
Norodom