Sur les fortifications, en plus de ce qui a été dit (le but n'est pas d'arrêter, mais de ralentir, renseigner, canaliser…) il faut bien souligner que la fortification est un moyen de défense. C'est une des raisons (le terrain plus généralement) qui fait que la défense est supérieure en force à l'attaque — à moyens égaux bien sûr —, c'est une généralité à garder en tête pour comprendre la guerre en général ou sur des particularités, Clauswitz fait souvent intervenir ce point dans sa réflexion.
Ce qui peut vous tromper ici c'est que l'attaquant, dont l'un des principaux atouts est la surprise, bénéficie localement (temporairement) d'une supériorité en forces (surprise du lieu de l'attaque principale, on parle de centre de gravité, Schwerpunkt en allemand ; et du moment). C'est normal. Ce qui est plus embêtant ici, c'est que le défenseur a fait un mauvaise usage de ses fortifications, qu'il en ait eu un nombre insuffisant, et sans profondeur, de manquement dans la tactique, on en a discuté. Mais c'est justement cette faiblesse qui a poussé l'attaquant à nous y attaquer, c'était son jeu de trouver notre faiblesse. Ce qui est à nouveau embêtant, c'est que rien n'était vraiment prévu pour renforcer sensiblement ce secteur rapidement.