François Delpla a écrit:On va dire que je radote mais...
être en retard d'une guerre, n'est-ce pas aussi, et surtout, ne pas prendre en compte la nouveauté du nazisme ?
Car justement "nous sommes les plus forts", on n'a quand même pas en vain privé l'Allemagne de service militaire pendant quinze ans, en bonne logique il faudrait quatre à cinq ans de plus à Hitler pour former ses recrues et perfectionner son armement, ce grand nerveux primaire s'est énervé trop tôt à propos de la Pologne, il l'a vaincue sans péril mais ne sait visiblement pas quoi faire ensuite ... et on est à des années-lumière de concevoir qu'il va précisément tout jouer sur un coup de dés dans la région meusienne.
alberto a écrit:Hou la la !
C'est plein de paraboles ton post...
Je ne sais si tu radotes, mais je vois que tu enigmatises grave !!!
Mais ça mériterait un petit peu plus de clarté, non ?
François Delpla a écrit:
l'art de Hitler est de faire croire qu'avec lui elle est encore plus compliquée ! alors qu'elle est si simple, et la solution aussi.
CHEVALIER a écrit:Bonjourhuck a écrit:Alain, tu parles du Somua S35, qui était, d'après toi, le meilleur char français, mais la question la plus importante était, pourquoi y en a t-il eu si peu alors que les capacités de production de ce char étaient supérieurs au nombre produit. De 35 à 40, la France avait largement le temps d'équiper son armée d'une arme performante pour contrer les Panzer II et III. Pourquoi la production de chars fut-elle maintenue à un niveau si bas?
Non la production était limité, on aurait voulu produire plus. Je cite François Vauvillier dans GBM n° 105 (p. 92 à 95) :
« Le programme a pris du retard mais la cadence demeure fixée à 12 mensuels. En fait, les troubles sociaux du moment, entre autres causes, limiteront la production jusqu'au début de l'année 1939, moment où la cadence sera enfin sensiblement tenue. »
Parmi les causes, on pourrait donner l'explication de Jardin David : on ne porte pas d'effort véritable sur la production de guerre, on sait pas encore si on y va vraiment, on a d'autres chats à fouetter en politique intérieure… Il ne faut pas oublier aussi que la France tarde à sortir de la crise et que ça pèse forcément sur la production.
Toujours selon cet article, 270 S 35 ont été produit avant la guerre. On espérait alors une augmentation sensible de la production : la perspective (vers le printemps-été 40) est d'abord de 30, puis 35, puis même 105 exemplaire par mois ! En réalité la production ne dépassera pas les 22 en mai et juin. Au final 170 autres exemplaires seront produit pendant la guerre.
Concernant les grandes unités dans lesquelles les engager, on peut remarquer quand même qu'avec les DLM, les S 35 étaient plutôt bien utilisés. Ces divisions étaient quand même bien équilibrés avec de l'infanterie, de la reconnaissance, correctement dotées en génie… Elles disposaient d'une certaine autonomie. Leur plus gros défaut est sans doute leur caractère « léger ».
Au contraire des DCR, plus proches de simples brigades de chars que de divisions blindées, elles sont dépendantes des divisions d'infanterie avec lesquelles elle est censée opérer (peu d'infanterie, pas de reco, peu de génie…). Censée car étant donné la situation il n'y aura jamais d'infanterie disponible à temps et elles seront effectivement gâchées : la 1re DCR sera seule à Flavion, sans reco elle était aveugle, en plus son artillerie avait étrangement repliée. La 2e DCR débarquée au milieu de la Panzergruppe Kleist, pareillement seule. La 3e DCR (Stonne) : elle avait la 3e DIM avec elle, mais la coopération entre infanterie et chars laissait évidemment à désirer entre une infanterie non préparée à ça et dont les liaisons à effectuer entre les deux divisions ne devait pas faciliter la chose. La 4e DCR enfin (Moncornet, Abbeville) : sans parler du fait qu'elle a été formée en urgence, elle bénéficiait de plus d'infanterie avec l'apport des divisions légères de cavalerie mais celles-ci étaient fatigués par une semaine de combats incessants, la coopération laissera à désirer, et pareillement sans véritable reco, on peut aussi se demander si avoir des unités de génie n'aurait pas pu l'aider lorsqu'elle s'est retrouvée bloquée sur la Serre. Les DCR n'ont jamais vraiment pu opérer ce pourquoi elles étaient conçues.
Les DLM, unités de cavalerie, se sont montrées bien plus adaptées aux événements. Elles ont magnifiquement combattu dans le nord (Flandres, Hannut, Gembloux, Mormal, La Bassée, Arras, …) quasiment jusqu'au bout et en effectuant de grands déplacements ; elles n'ont pas disparu en une journée ou deux comme la plupart des engagements des DCR qui étaient par ailleurs peu mobiles. Elles n'ont pas non plus toujours été utilisée au mieux (combat en ligne, dispersées à Gembloux, …).
Les DLM sont des vieilles formations par rapport aux DCR qui n'ont que quelques mois, elles sont plus rodées de même que leur conception, les DCR étant le fruit d'une gestation difficile et accouchée en accéléré.
JARDIN DAVID a écrit:Ce que souligne -sans en rajouter- notre ami Alain est fondamental ...
Il s'écrit trop de bêtises et pas assez de propos conformes avec les réalités de l'exploitation militaire ....
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