Post Numéro: 1 de claris 10 Juil 2012, 14:29
Beaucoup de femmes doivent, comme leur mère lors de la guerre précédente, se débrouiller seules pour vivre ou nourrir leurs enfants.
Il leur faut trouver un emploi ou accomplir les travaux de la ferme à la place du mari absent, parfois avec l’aide du grand-père, qui reprend du service pour les tâches les plus dures malgré son âge.
Impossible pourtant, si le mari est absent, de vivre sans travailler. Et, même s’il est là, les restrictions et les rationnements sont tels qu’il faut apprendre à s’organiser et que l’amélioration du quotidien incombe souvent aux femmes.
Ce sont elles qui doivent trouver des produits remplaçant ceux qui manquent – et les journaux multiplient les conseils astucieux.
Plus de savon ? Elles apprennent à en fabriquer en mélangeant suif, soude et résine ou bien feuilles de lierre bouillies et lessive.
Plus de tissu ? Elles créent des robes, des blouses ou des chemises dans des rideaux découpés, dans des dessus-de-lit, voire dans de la toile à matelas.
Elles détricotent les chaussettes trouées et les vieux pulls pour en tricoter des neufs.
Bref, les tâches ne manquent pas, sans compter les interminables queues à faire devant les magasins, tickets d’approvisionnement à la main, si les enfants sont trop jeunes pour patienter à leur place dans la file.
Deux catégories nouvelles de femmes apparaissent par ailleurs pendant la guerre : les femmes juives et les résistantes.
La première catégorie est mise au dehors de la société sous la pression des Allemands et des lois antisémites imposées par Vichy :
la femme juive cesse d’un seul coup d’être une femme comme les autres. À partir de juin 1942, elle doit porter une étoile jaune et, à partir de fin 1942, la mention « juive » figure en rouge sur sa carte d’identité.
De nombreux métiers lui sont interdits et elle n’échappe pas plus que les hommes ou les enfants aux déportations. Les femmes représentent ainsi une bonne partie des 76 000 juifs arrêtés en France et déportés en Allemagne pendant la durée de la guerre.
Une nouvelle catégorie, qui n’existait pas pendant le premier conflit mondial (plus militaire), c’est celle de la femme résistante. Car elle non plus n’accepte pas la défaite. Certaines femmes vont passer des munitions ou des informations, cacher des armes ou des personnes recherchées, faire passer la ligne de démarcation, imprimer ou distribuer des tracts, coller des affiches...
Même si, à la fin de la guerre, 6 femmes seulement ont reçu la croix de la Libération (sur 1059 attributions), leur action discrète mais efficace a contribué à la Victoire. Et, elles figurent aussi largement parmi les 93 000 résistants ou opposants politiques déportés.
Vous l'avez peut-être déjà vu mais un film que j'ai beaucoup aimé est "les femmes de l'ombres" avec sophie marceau et julie depardieu