Fil transféré par Prosper.
Le fil ci-dessous est de la plume de notre nouveau membre TUBALQUINT (Jean-Louis)
Bonsoir,
J'ai plein d’anecdotes, alors je vais commencer par une.
Mon père Jean, né en 1911 à fait son service militaire vers 1931 au 32ème d'artillerie. A cheval comme il se doit à l'époque, avec le grade de Maréchal des Logis.
En 1939 mobilisé, le 32ème se transforme en 232 ème d'artillerie lourde régimentaire.
Je vous passe " la drôle de guerre" en juin 40 l'artillerie se trouve débordée et encerclée à Troyes dans l'Aube. Les 155 et les 75 tirent " à débouché zéro" sur les chars allemands qui arrivent.
Le dernier obus servant à détruire les canons par ouverture des freins.
Mon père se retrouve sur une place en ville, et la mitraille l'oblige à se réfugier dans un café.
En face du café sur la place se trouve une pissotière en tôle comme cela se faisait à l'époque.
Il voit des fantassins allemands en bras de chemise s’infiltrer sur la place et un ou deux se positionnent derrière la pissotière. Mon père était armé d'un 7.65 espagnol, il vide son chargeur sur la pissotière. ( j'ai vu les trous vers 1970).
Les Allemands n'ont pas riposté ils disaient " com com" plus décidés à faire des prisonniers que de tuer des soldats qui ne tiraient plus faute de munitions.
Ensuite avec des quantités d'autres c'est le stalag 7A, un des plus grand d’Allemagne.
Cela à du être très long jusqu'a début 45 ou il avait accepté pour améliorer l'ordinaire de travailler dans un atelier qui manufacturait des valises bas de gamme.
l’intérêt c'est qu'il à été délivré par les Français de l'armée Leclerc.
Là, on lui à dit : deux solutions vous pouvez être rapatrié ou vous rengager pour la durée de la guerre. Il à choisi la deuxième solution.
Le sous officier qui l'avais libéré lui à donné un uniforme neuf ( américain )
Et lui à dit: "pour les armes on en manque mais tu va prendre une arme Allemande".
Et il l'a emmené dans la mairie du village ou était entassées toutes les armes laissées par les Allemands. Il a ramassé un fusil, l'a armé et a tiré une balle dans le plafond en disant " tu peux prendre celui-la il marche ! ( ce détail indique la désinvolture du maniement d'arme à l'époque, ou on ne se souciait pas de savoir si il y avait quelqu'un à l'étage ou si un morceau de plafond n'allait pas tomber !)
Ensuite, l'avance du régiment à continué, je ne suis par sûr, mais il me semble qu'il s'agissait du 2ème DIC capitaine Valson, qui aurait fini à Dien bien Phu.
La fin de la guerre n'était pas loin, mais il à tiré avec son mauser sur un soldat allemand qui traversait un pont et à rapporté sa baïonnette.
Il est rentré pendant l'été 45 en uniforme. Cet uniforme est à l'heure actuelle sur un mannequin et
je pourrais vous en faire voir une photo.
Voila, j'ai été long, mais c'est difficile à raccourcir.
Bonne soirée, amitiés à tous.
Jean-Louis