Forum Le Monde en Guerre

memoire44 a écrit:Donc on peut dire que grâce à l'AW, les grands ports et le Pas-de-Calais était protéger et quasiment imprenable, du moins sans d'énorme perte. Pas inutile du tout donc...

Pas impossible qu'il ait joué un grand rôle de dissuasion au moins pour les grands ports et le PdC!

Bien en fait.... Les alliés barrent de tout leur plan le CdP, trop bien protéger, et n'attaque pas de ports après 1942, après Dieppe. Donc, à mon sens, ce n'est pas possible, c'est certain!

Donc le mur a détourné le débarquement du PdC vers la Normandie et poussé les ingénieurs à inventer les mulberries.
C'est là que çà se gâte pour lui! Pas très utile le mur...

Les constructions étaient de valeur très inégales même dans une région"de pointe" comme Dunkerque et ses environs

Bonjour à tous

Effectivement, la valeur défensive du mur est très inégale d'un secteur à l'autre. On parle beaucoup de la région de Pas-de-Calais, fortement défendue. Mais mis à part les batteries lourdes, et une implantation traditionnelle le long de la côte et en seconde ligne, c'est aussi l'utilisation d'un grand nombre d'ouvrages "Vf" de moindre qualité, me semble-t-il ?
Patrick

Pourtant j'ai fait un petit périple sur les côtes du PdC et j'ai constaté que tous les ports, même les plus petits étaient bien
défendus et que toutes les plages succeptibles d'accueillir un débarquement l'étaient aussi et parfois lourdement...
Et je ne parle pas ici des batteries lourdes Todt, Lindemann...etc)
par contre je ne m'explique pas pourquoi lesAllemands se sont acharnés à développer l'AW jusqu'à la frontière espagnole (à part les BSM).
Je vois mal les alliés débarquant dans les Landes...ou à Biarritz...

Jumbo a écrit:Je vois mal les alliés débarquant dans les Landes...ou à Biarritz...

Ils ont bien débarqué en Afrique du Nord, à Anzio et dans le Golfe de Saint-Tropez..

Et puis un peu de politique fiction, si le gouvernement Espagnol était, si pas un allié, du moins un "ami qui doit un service" pour l'axe, ce pays était exangue et aurait été balayé en quelques semaines par une attaque alliée. Le prétexte était tout trouvé, la division Azul se battait en Russie. Les Pyrénnées elles constituaient un fameux obstacle qu'il aurait fallu contourner par la mer.
Le Portugal lui ne devait rien à personne sinon qu'il était politiquement proche de l'Axe. Un coup d'état contre SALAZAR (communiste ou à l'instigation des alliés) où un revirement politique était toujours possible. Il suffit de voir la vitesse à laquelle l'Italie est passée d'un camp à l'autre en 44.
Avec une base arrière dans la Presqu'Ile Ibérique, la Région des Landes aurait soudain été en première ligne et il faut des mois pour construire une ligne de défense.

Par contre, à part quelques unitées affectées à la chasse au maquisards, toute cette région n'était défendues que par des unitées de peu de valeur ; essentiellement des marins reconvertit en fantassin. Ceux-ci se sont rendus en masse sur la Loire.

Certes il y a eu l'Afrique du nord, Anzio et même St Trop mais les moyens et buts étaient différents. De plus je pense que même les Allemands devaient savoir que pour réussir
il fallait aux alliés la suprématie aérienne. Or celle-ci aurait été plus délicate à obtenir dans le sud-ouest.

Bonjour,

gauthier_ph1963 a écrit: Il suffit de voir la vitesse à laquelle l'Italie est passée d'un camp à l'autre en 44.

Petite rectification: en 43.

Dans la pure hypothèse de Kriegspiel ( exercices du bac à sable ) d'occupation de l'Espagne, l'installlation de bases aériennes dans le nord de l'Espagne n'aurait guère posé plus de difficulté que l'installation des bases provisoires qui ont poussé comme des champignons dans le Cotentin quelques jours/semaines après le jour J. A la différence près que les ports espagnols aurait probablement pu être pris sans grosse difficultés et en bien meilleur état que celui où il ont repris Cherbourg..
Suivant un reportage T.V. passé y a quelques mois, Le fait que l'Espagne fournissait ( contre de l'or volé aux Juifs ! ) du fer, du Tungstène du Nickel...pour le Reich aurait permis à son industrie de tenir 6 mois de plus.
Couper cette voie d'approvisionnement a du chatouillé l'esprit des stratèges alliés.

L'utilisation du Portugal comme base arrière était elle manifestement plus problématique, il y avait quand même un gros bout d'océan atlantique à survoller.